Contrairement au sentiment qu'ont certains observateurs du processus de sortie de crise, la Commission électorale indépendante (Cei) version Youssouf Bakayoko, ne se tourne pas les pouces. C'est ce qu'a confié hier une source proche de la maison élection qui expliquait le retard constaté dans le démarrage de ses activités. « La Cei n'est pas restée inactive », a tenté de convaincre notre interlocuteur joint au téléphone avant d'arguer que, si l'on a eu l'impression d'un immobilisme de la commission, c'est parce que le nouveau président a fait sa tournée de prise de contact avec les responsables politiques avant la passation de charge. A en croire notre interlocuteur, cette série de rencontres s'impose dans la mesure où, arrivé à la tête de l'institution, le remplaçant de Beugré Mambé devait échanger avec les différentes parties pour leur expliquer sa méthode de travail. C'est donc la raison pour laquelle, a poursuivi le fonctionnaire de la Cei, que la nouvelle équipe ne s'est pas encore prononcée sur les questions brûlantes de l'actualité qui cristallisent tant les passions. Notamment la recomposition des Cei locales et la question de l'audit de la liste blanche. « Nous aurons un séminaire à partir de mercredi (ndlr, demain) jusqu'à vendredi. Il y a de nouveaux commissaires centraux qui ont fait leur entrée. Il faut une formation pour qu'ils maîtrisent les dossiers et la façon de fonctionner de la maison. C'est après cela que nous nous prononcerons sur les questions relatives aux Cei locales et aux autres », a confié notre contact qui a interrogé, devant l'insistance pour voir une position immédiate : « Comment voulez-vous avoir des réponses sur des questions aussi importantes alors que la commission ne s'est pas encore réunie ?». La rencontre devrait permettre également de définir les priorités de la commission sur la voie vers l'élection. Et notre source d'assurer qu'après le séminaire, « les choses iront très vite».
Bamba K. Inza (stagiaire)
Bamba K. Inza (stagiaire)
