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Politique Publié le mercredi 17 mars 2010 | Nord-Sud

Bombardement du camp français de Bouaké : Vers l`audition de Michèle Alliot-Marie

La juge du Tribunal aux armées de Paris (TAP) a entamé une procédure pour entendre l'ancienne ministre française de la Défense dans l'enquête sur le bombardement en 2004 du camp
militaire français de Bouaké (Côte d'Ivoire), a-t-on appris mardi de source proche du dossier. La juge d'instruction du TAP, Florence Michon, a entamé une procédure « la semaine dernière » en vue d'obtenir l'autorisation du Conseil des ministres d'entendre en tant que témoin Michèle Alliot-Marie, actuelle ministre de la Justice et qui était à la Défense au moment du bombardement,
a-t-on précisé de même source. Selon cette source, la juge «n'a pas encore obtenu de réponse». Interrogé par l'AFP, le ministre français de la Défense Hervé Morin a précisé que Mme Alliot-Marie avait « indiqué en Conseil des ministres que le juge d'instruction souhaitait la rencontrer et qu'elle
répondrait à cette demande ». «Elle a d'ailleurs fait la demande d'autorisation au Conseil des ministres comme les textes l'y obligent », a-t-il ajouté, se refusant à tout autre commentaire. Le 6 novembre 2004, deux avions Sukhoï-25 des forces loyalistes ivoiriennes bombardaient un camp de l'armée française à Bouaké, tuant neuf militaires français et un civil américain, et blessant 38
soldats. Un avocat de familles de victimes, Me Jean Balan, avait accusé, le 25 janvier, Mme Alliot-Marie d'avoir « menti » dans ce dossier. «Mme Alliot-Marie a toujours dit qu'elle s'exprimerait devant la justice si elle était convoquée.

Je n'attends que ça », a déclaré mardi à l'AFP l'avocat. Me Balan accuse notamment la ministre d'avoir menti à propos des pilotes des Sukhoï en assurant qu'ils n'avaient pu être identifiés, alors que, selon lui, de multiples photos exploitables figurent au dossier. Il lui reproche aussi d'avoir soutenu qu'il n'y avait pas de cadre juridique, alors qu'une enquête avait été ouverte par le
parquet du TAP peu après le bombardement, pour entendre huit mercenaires biélorusses suspectés d'être impliqués dans cette affaire et arrêtés le 16 novembre à la frontière togolaise.
Immédiatement après le bombardement, l'armée française avait détruit l'aviation ivoirienne, provoquant une vague de manifestations antifrançaises à Abidjan dont l'une, devant l'hôtel
Ivoire, qui avait été réprimée dans le sang par les forces françaises (une vingtaine de morts selon Paris, au moins 57 selon Abidjan).

Marc Dossa avec Afp
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