Henri César Sama Damalan, ancien membre du Conseil national de salut public (Cnsp) - mouvement qui a renversé le pouvoir d'Henri Konan Bédié - a fait, hier, sa réapparition sur la scène politique nationale à la faveur d'une communication qu'il a prononcée sur le
thème : « La problématique de la nationalité et de la citoyenneté dans le débat électoral en Côte d'Ivoire ». Invité des petits déjeuners-débats de la Coordination des communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite du président Laurent Gbagbo, Sama Damalan, membre de La majorité présidentielle, n'a pas manqué de commenter le processus électoral. De son avis, les conditions
sine qua non pour aller aux élections sont la publication d'une liste électorale fiable, c'est-à-dire purgée de ceux qui ne doivent pas y figurer, et le désarmement. « Les gens crieront tant qu'ils voudront mais tant que ces conditions ne sont pas réunies, elles (les élections) ne pourront pas se tenir», a-t-il averti avant de lancer, avec un air de défi, à l'endroit de l'opposition : « Ils disent que s'il n'y a pas élection dans trois mois ils vont réagir. Mais trois mois ce n'est pas derrière, c'est devant. Quand ça va arriver, on verra ce qu'on fait à ceux qui n'organisent pas des élections dans trois mois sans que les conditions démocratiques ne soient réunies. Pour moi,
la solution n'est pas les élections immédiates. Pourquoi se presser ? Dans trois mois, s'il n'y a pas élection, il n'y aura rien ». L'ancien ministre de la communication, estimant que « la liste électorale est confligène », et que, de ce fait, elle « pourrait nous valoir quelques désagréments », a souhaité que cette question soit réglée dans le fond avant les élections. Le demander,
a-t-il précisé, n'est nullement de la xénophobie encore moins une chasse aux étrangers. Comme solution, l'ex-collaborateur de feu Guéi Robert a proposé que le chef de l'Etat utilise l'article 48 « pour une naturalisation en masse des étrangers qui le désirent ». Et de révéler que c'est Alassane Ouattara, le président du Rassemblement des républicains (Rdr) qui a demandé à Laurent Gbagbo lors des discussions de Prétoria, de faire usage, pour la première fois
de cet article. « Alassane Ouattara a dit au président qu'il a entre les mains la solution à son problème (d'éligibilité) : l'article 48. Il lui a demandé de l'utiliser pour régler son problème et également celui de Bédié », a confié l'intervenant. L'attaché militaire de la Côte d'Ivoire en Afrique du sud n'a pas caché ses amitiés avec Laurent Gbagbo. Il a avoué avoir toujours eu un
penchant pour l'homme et ses idéaux. Toutefois, a précisé Sama Damalan, il
n'était pas une taupe au sein du Cnsp. Il a aussi confirmé le refus de la France, et de l'Union européenne par solidarité pour l'un de ses membres, de le voir sur son territoire. A en croire l'intervenant, la disgrâce entre le pays de Sarkozy et lui serait due au fait qu'il a acheté des armes pour la Côte d'Ivoire au plus fort de la crise armée. « La France aurait voulu, a-t-il expliqué, que j'achète ces armes avec elle. Je ne regrette rien. Je ne suis pas un trafiquant. J'ai acheté des armes pour mon pays qui est un Etat souverain.
Et si c'était à refaire, je n'hésiterais pas ». Justifiant son implication dans le coup d'Etat, Sama Damalan a argué que « dans un pays, la lutte est multiforme. Si de là où j'étais, un combat pouvait permettre de changer le cours de la marche, je me devais d'y être pour savoir ce qui se passe ».
Bamba K. Inza (stagiaire)
thème : « La problématique de la nationalité et de la citoyenneté dans le débat électoral en Côte d'Ivoire ». Invité des petits déjeuners-débats de la Coordination des communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite du président Laurent Gbagbo, Sama Damalan, membre de La majorité présidentielle, n'a pas manqué de commenter le processus électoral. De son avis, les conditions
sine qua non pour aller aux élections sont la publication d'une liste électorale fiable, c'est-à-dire purgée de ceux qui ne doivent pas y figurer, et le désarmement. « Les gens crieront tant qu'ils voudront mais tant que ces conditions ne sont pas réunies, elles (les élections) ne pourront pas se tenir», a-t-il averti avant de lancer, avec un air de défi, à l'endroit de l'opposition : « Ils disent que s'il n'y a pas élection dans trois mois ils vont réagir. Mais trois mois ce n'est pas derrière, c'est devant. Quand ça va arriver, on verra ce qu'on fait à ceux qui n'organisent pas des élections dans trois mois sans que les conditions démocratiques ne soient réunies. Pour moi,
la solution n'est pas les élections immédiates. Pourquoi se presser ? Dans trois mois, s'il n'y a pas élection, il n'y aura rien ». L'ancien ministre de la communication, estimant que « la liste électorale est confligène », et que, de ce fait, elle « pourrait nous valoir quelques désagréments », a souhaité que cette question soit réglée dans le fond avant les élections. Le demander,
a-t-il précisé, n'est nullement de la xénophobie encore moins une chasse aux étrangers. Comme solution, l'ex-collaborateur de feu Guéi Robert a proposé que le chef de l'Etat utilise l'article 48 « pour une naturalisation en masse des étrangers qui le désirent ». Et de révéler que c'est Alassane Ouattara, le président du Rassemblement des républicains (Rdr) qui a demandé à Laurent Gbagbo lors des discussions de Prétoria, de faire usage, pour la première fois
de cet article. « Alassane Ouattara a dit au président qu'il a entre les mains la solution à son problème (d'éligibilité) : l'article 48. Il lui a demandé de l'utiliser pour régler son problème et également celui de Bédié », a confié l'intervenant. L'attaché militaire de la Côte d'Ivoire en Afrique du sud n'a pas caché ses amitiés avec Laurent Gbagbo. Il a avoué avoir toujours eu un
penchant pour l'homme et ses idéaux. Toutefois, a précisé Sama Damalan, il
n'était pas une taupe au sein du Cnsp. Il a aussi confirmé le refus de la France, et de l'Union européenne par solidarité pour l'un de ses membres, de le voir sur son territoire. A en croire l'intervenant, la disgrâce entre le pays de Sarkozy et lui serait due au fait qu'il a acheté des armes pour la Côte d'Ivoire au plus fort de la crise armée. « La France aurait voulu, a-t-il expliqué, que j'achète ces armes avec elle. Je ne regrette rien. Je ne suis pas un trafiquant. J'ai acheté des armes pour mon pays qui est un Etat souverain.
Et si c'était à refaire, je n'hésiterais pas ». Justifiant son implication dans le coup d'Etat, Sama Damalan a argué que « dans un pays, la lutte est multiforme. Si de là où j'étais, un combat pouvait permettre de changer le cours de la marche, je me devais d'y être pour savoir ce qui se passe ».
Bamba K. Inza (stagiaire)