Youssouf Bakayoko, président de la Cei à propos du début du contentieux: "Pas de précipitation"

Des délégations de la Cei et des structures techniques, Sagem-Ins ont été reçues, hier, par le Premier ministre, Guillaume Soro, en vue de faire le point du processus et envisager les pistes pour le booster.

Le Premier ministre, Guillaume Soro, a reçu hier, successivement le bureau de la Commission électorale indépendante (Cei) et les structures techniques, Ins et Sagem. Il s`est agi, au cours de la rencontre, a confié le président de la Cei, Youssouf Bakayoko, à sa sortie d`audience, d`échanger sur les perspectives du travail de la commission. « Nous avons indiqué (au Premier ministre) que nous sommes à la tâche depuis la passation de charge », a-t-il déclaré en annonçant qu`à partir d`aujourd`hui, l`institution organise un séminaire de trois jours qui portera sur les différents textes qui la régissent. Afin de « mettre à niveau l`ensemble des commissaires (plusieurs ont fait leur entrée dans la maison, ndlr) pour rendre plus fiables et plus faciles les discussions entre nous ». Le patron de la « maison élection » a argué que, conformement aux propositions de Guillaume Soro, l`institution examinera « rapidement » certaines questions relatives à la liste électorale. « Une fois que nous aurons achevé cet examen, a-t-il poursuivi, nous rentrerons en contact avec lui, avec les représentants des différentes structures. C`est probablement à cette occasion que nous lui ferons part du résultat de nos réflexions ». A quand la reprise du contentieux ? « On ne peut pas, dans la précipitation, dire que nous allons nous mettre à préciser telle ou telle date avant même d`achever de faire une évaluation de ce que nous avons trouvé », a répondu le successeur de Beugré Mambé qui a rassuré que ce n`est qu`au terme de ladite « évaluation » qu`une réponse pourra être donnée à cette interrogation.
Et, de botter en touche pour ce qui est d`un éventuel décallage de la date de l`élection : « A l`issue de notre travail, nous allons vous parler ». Avec la délégation Ins-Sagem, il a été question de réfléchir, après le scandale qui a secoué la Cei, à la meilleure manière de relancer le contentieux. « Ce sont les réunions préliminaires qui vont nous permettre d`aller bien et vite au traitement qui va permettre d`aboutir à la confection de la liste définitive », s`est confié Meuleu Mathieu, directeur général de l`Institut national de la statistique (Ins). « Nous n`avons aucun problème. S`ils décident d`auditer la liste, ils peuvent le faire. Ce qu`on peut dire, c`est que nous avons traité pour aboutir à cette liste-là avec toute la rigueur requise », a-t-il répondu concernant l`audit de la liste blanche réclamé par le camp présidentiel. Et, Sidi Kagnassi de renchérir : « Le processus a été fait d`une manière transparente. L`affichage populaire est déjà une forme d`audit. On est en audit depuis l`affichage de la liste électorale provisoire parce que c`est une liste
provisoire ». Poursuivant, il a soutenu, à propos des cartes d`identité qui seraient prêtes : « Quand on dit que les cartes d`identité sont prêtes, on n`a pas dit qu`elles sont personnalisées. Il y a une nuance entre la personnalisation d`une carte d`identité et la fabrication de la matière
première (le plastique) ». Et, de conclure que pour que la personnalisation puisse se faire, il faut que la liste définitive soit préalablement validée.

Bamba K. Inza (stagiaire)