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Politique Publié le mercredi 17 mars 2010 | Le Temps

... dépravation des moeurs, polyandrie, charnier de yopougon... s’y reconnaissent

L'annonce à effet de notre confrère Le Patriote intitulée "Comment ils ont plongé la Côte d'Ivoire en (sic) enfer" a fait long feu. Le dossier tant annoncé nous a laissé pantois tant dans la forme que dans le fond. Nous aurions tant aimé tout savoir sur tous les scandales du règne Gbagbo et la Refondation. Mais hélas, les "10 plaies d'Egypte" tant annoncées se sont finalement résumées en fatras d'élucubrations psychédéliques sans queue ni tête. Etonnant ? Pas sûr. Les bonimenteurs se reconnaissent à cette particularité qu'ils sont incrédules quand ils ne sont pas nocifs à la société. En quête de plaisirs illusoires, les dénigreurs patentés ont plongé leur plume dans le vitriol pour juste attester les méfaits de la médisance. Tant il est vrai que certaines personnes sont par nature portées à espionner la vie privée des gens. Tout cela en dépit de ce qu'en eux-mêmes, les vices l'emportent sur les vertus, tant en qualité qu'en quantité. Leur langue est perpétuellement envenimée par le mensonge et en porte les flétrissures et les stigmates. Quant à nous, chers confrères, nous ne nous tairons pas et nous continuerons à dénoncer et pourfendre ceux que vous vous évertuez à présenter comme des loups blancs. Seulement au nom de l'éthique et de l'éducation reçue, nous n'irons pas chercher en-dessous de la ceinture.
Parce qu'ils sont pollués par le péché, parce qu'ils sont objets de toutes les perversions morales (polyandrie, duperie, proxénétisme, dépravation des mœurs… etc.) et submergés par les flots de la corruption (détournements des deniers publics, surfacturations, fausses factures, népotisme, tribalisme…), nous allons écrire et parler. Nous taire sur ces forfaitures, c'est éteindre la flamme de la conscience. Dénoncer la fin des haricots pour un individu qui veut se prendre pour le "Bill Gates" ivoirien, est-ce un crime ? Mettre le doigt sur les méfaits de celui que tout le monde reconnaît aujourd'hui, comme un fléau de la pire espèce pour la Côte d'Ivoire, est-ce un crime. Au nom de la morale, nous dénoncerons car quand la morale est absente ou corrompue dans une société, c'est le chaos qui prend pied. Nous reviendrons incessamment sur la mainmise sur le cacao ivoirien par Ouattara, tout comme nous reviendrons sur le retrait frauduleux de 52 millions par Hamed Bakayoko sur le Fonds national de télécommunications (Fnt), fonds logé à la Bni comme allocation aux activités des capacités et renforcement du ministère des Ntic, le jour même de la dissolution du Gouvernement Soro I, le 12 février dernier. Enfin "parce que la dignité de l'homme est tributaire de ses actes, et quiconque tente de nuire gratuitement à celle d'autrui, met en péril la sienne". A bon entendeur salut. Ange-Marie Ibo Djêgba

Tel le criminel qui revient toujours sur le lieu de son crime, Alassane Dramane Ouattara, président du Rassemblement des républicains (Rdr) est revenu, par le biais de son organe de relai, sur son crime subtilement commis : le charnier de Yopougon. Parce qu'il pense qu'il va se trouver des Ivoiriens qui vont croire qu'il n'a rien à y voir. Et espère, comme toujours, que ce crime sera attribué à son adversaire politique, le Président Laurent Gbagbo. Vains efforts intellectuels. Car, tout le monde entier sait aujourd'hui, que cette tuerie est le fait de celui qui aspire à diriger la Côte d'Ivoire. Drôle d'itinéraire qu'est celui d'Alassane Dramane Ouattara. Qui prend certainement plaisir et affectionne que l'on lui rappelle ces méchancetés envers les Ivoiriens et leur pays. Et bien, personne n'est mieux placé que ses propres valets, dont le nommé Abou Kamagaté, pour l'enfoncer. Ce sexagénaire de nationalité malienne, chauffeur de son état, n'a pas cherché ses mots, lorsqu'il s'est agi de passer aux aveux. Après avoir servi le mentor du Rdr. Révélations. Conducteur de camion- Benne, à la gare de sable d'Abobo, Kamagaté est livreur de sable de construction. Il a contribué à monter, de toutes pièces, le charnier de Yopougon. " Tout a commencé dans la nuit du jour où le général Robert Guéi a capitulé devant la mobilisation des Ivoiriens. Cette nuit- là, Kaba, un ami coxer à la gare routière d'Abobo, m'a approché pour qu'on fasse un "travail" (...). A savoir transporter, non pas du sable comme d'habitude, mais des cadavres, sur recommandation de M. Aly Coulibaly, responsable de la Communication du Rdr. Kaba m'a dit qu'Aly Coulibaly proposait 50 millions de Fcfa et souhaite que les cadavres soient déposés derrière la Maca. J'ai tout de suite accepté ce marché. Dans la même nuit, Kaba a fait venir six personnes qui nous ont rejoints à la gare de sable d'Abobo. Je ne les connaissais pas. Deux personnes sont montées devant, et le reste, derrière le véhicule de type Benne que j'ai acquis comme héritage de mon frère aîné Adama Kamagaté, décédé à la Maca. Sur indication de Kaba, nous nous sommes rendus devant la pharmacie Sainte Odile (Dokui) d'Abobo. Nous avons ramassé les corps qui jonchaient le sol pour les mettre dans le camion. Je suis allé les déverser au lieu indiqué par Aly Coulibaly (...). J'ai fait, cette nuit- là, trois voyages. Les corps que nous avons déposés étaient habillés ". Ce n'est pas tout. Pour marquer de son empreinte qu'il est un éternel pitre, Dramane Ouattara a payé son serviteur en faux billets de banque. Deuxième délit. " Kaba m'a remercié d'avoir aidé le parti (ndlr : Rdr), puis m'a rassuré que le lendemain, je recevrais les 50 millions de Fcfa comme promis. Le lendemain, Kaba est venu me chercher à la gare de sable pour m'envoyer au domicile d'Ahmed Bassam. A 16 heures, j'ai été reçu par Alassane Dramane Ouattara (Ado) et Aly Coulibaly. Ils m'ont félicité en disant que "j'ai fait du bon travail". Ado, tout en posant sa main sur mon épaule, m'a présenté à un blanc en ces termes : "Voici le monsieur qui a déposé les corps au lieu indiqué. Allez, faites votre travail !" Dans le salon d'Ahmed Bassam se trouvait outre lui- même, Henriette Dagri Diabaté et Adama Toungara". Mais pour lui remettre les faux billets, Ouattara prend soin de l'éloigner de sa résidence. "C'est au domicile d'Ahmed Bassam que Kaba m'a remis les 50 millions de Fcfa. Il les a reçus des mains d'Aly Coulibaly. En me remettant l'argent, Kaba a ajouté : "Dans les trois jours qui suivent, quittez la Côte d'Ivoire". Lui-ont-il recommandé, avec une interdiction de séjour sur le sol ivoirien. Une fois très loin du commanditaire du charnier de Yopougon, il confie 500000Fcfa à un de ses frères officiers de police pour lui acheter un terrain.
"C'est lui qui m'a dit que l'argent était faux. On s'est rendu compte que les 50 millions de Fcfa étaient en faux billets. J'ai compris qu'Aly Coulibaly, Alassane Dramane Ouattara et les autres m'avaient arnaqué".

L'homme qui a armé les "Dozo"

D'aucuns se rappellent également que c'est encore Ouattara Alassane qui a favorisé l'introduction des chasseurs "Dozo dans la politique. Notamment, ceux de Sindou armés par son frère cadet, à savoir le nommé Ibrahim Ouattara, alias "photocopie". C'est eux qui ont traversé la frontière du Nord ivoirien, pour prêter main forte à l'ex-rébellion. Quant aux "Dozo" d'Abobo, ils ont été aussi armés par le même, de fusils calibre 12, selon le bon vouloir de son aîné. Ce sont eux qui, assurés par le président du Rdr que leur engagement à ses côtés dans son (faux) combat le portera au pouvoir, ont pris le devant d'une marche organisée par le Rdr. Dans l'optique de prendre la Rti, en 2000. Faut-il rappeler que c'est encore Dramane Ouattara et ses hommes qui ont créé la confusion totale, après la proclamation des résultats du vote présidentiel, remporté par Laurent Gbagbo ?
En effet, ses éléments sont entrés en action et ont effectué la mise en place avec les voitures de leurs complices corps habillés. En civil, ces tueurs étaient éparpillés dans les immeubles du Plateau, avec des fusils d'assaut. Ceux en tenue militaire étaient postés le long du boulevard de la Carena, de Sébroko au pont Houphouët-Boigny. La mise en place a été faite la nuit, quand les résultats traînaient. La suite, on la connait. Plusieurs morts et de nombreux blessés à vie. Tout cela dans le seul but d'accuser les hommes de Guéi et ensuite les militants du Fpi pour demander l'annulation de l'élection. Et l'homme n'a pas démordu, jusqu'à ce qu'advienne la tragique disparition du général Guéi. Assassiné par l'ex-rébellion dès le début de l'attaque de septembre 2002. Un mois après l'assassinat de Balla Kéita (secrétaire général de l'Udpci, la famille politique de Robert Guéi), par la même rébellion, alors qu'elle était en préparation au Burkina Faso.

Antoinette Anghui
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