Les très "alassaniste" quotidien Le Patriote est en train de glisser lentement, mais sûrement vers un terrain où il risque de s'embourber. Laurent Gbagbo est chef d'Etat. Il gère des affaires publiques. A ce titre, il peut faillir comme tout être fait de chair et d'os. Une critique constructive (ce qui n'est pas toujours le cas) lui servira de miroir pour rectifier le tir, faire son mea-culpa si cela s'avère nécessaire. Etre implacable envers Laurent Gbagbo peut déplaire à ses partisans. Mais tant qu'on ne franchit pas le rubicond, la limite de l'ordurier, le bon sens finira toujours par l'admettre. En clair, critiquer la gestion de Laurent Gbagbo est une chose. Lui chercher des noises dans sa vie privée en est une autre. Et c'est à ce jeu dangereux que le confrère Le Patriote a décidé de jouer. Et comme l'action appelle la réaction, ces écrits aussi sulfureux que leurs auteurs et commanditaires ont toutes les chances de réveiller ou de mettre sur la place publique, l'immoralité dans toute sa laideur de petites gens qui n'ont rien compris de la politique. Vous avez dit dépravation des mœurs et polygamie ? Nous nous contenterons (pour cette fois seulement, par décence) de dire qu'il vaut mieux avoir affaire à un polygame au sommet de l'Etat, si cela n'empêche pas cet Etat d'exister, fait admis par nos sociétés, que de voir des personnes qui aspirent gouverner ce pays se délecter des pratiques courantes à Sodome et Gomorrhe. Que pèsent de torrides coups de reins d'un névrosé, se disant homme politique de premier plan, sur un gamin de 14 ans devant la polygamie ? Ces faits sont sus, et les auteurs clairement identifiés. Si le quotidien que vous tenez entre les mains refuse de parler de pratiques homosexuelles qui minent le milieu politique, et dont de gros poissons du Rhdp se trouvent mêlés, c'est par décence. Mieux, le libre arbitre impose à chacun de mener la vie qui lui semble la bonne. Pourvu que cette liberté n'écorne pas celle des autres. Et parmi les principes que les codes de déontologie journalistique soulignent à double trait, figure le respect de la vie privée de tiers. Même si on n'a plus d'arguments pour souiller la réputation de Laurent Gbagbo, il faut se garder de descendre en dessous de la ceinture. Parce qu'à ce jeu, il n'y aura ni vainqueur, ni vaincu. Seuls les Ivoiriens se désoleront de leurs élites (journalistes, politiques, etc). Qui n'auront pas su les épargner de bassesses, œuvre des hommes bas.
Tché Bi Tché
zanbi05641405@yahoo.fr
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