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Politique Publié le jeudi 18 mars 2010 | Le Patriote

Côte-d`Ivoire/ elections - L`ONU déplore les retards de calendrier

L'ONU a une nouvelle fois exprimé son impatience mercredi devant les retards à répétition subis par l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire et a appelé à la relance sans délai du processus électoral.
"Il est tout à fait regrettable de voir les élections retardées une fois de plus," a déclaré le représentant spécial de l'ONU en Côte d'Ivoire, Choi Young-jin, au Conseil de sécurité.
"Notre déception est d'autant plus vive que l'élection, en préparation depuis si longtemps, semblait à portée de main en novembre au moment de l'établissement de la liste électorale provisoire, qui était très crédible et bien équilibrée", a souligné M. Choi.
Il a déploré que la nouvelle impasse politique déclenchée début janvier après la production d'une seconde liste électorale ait entraîné un "sérieux ralentissement de la marche vers cette élection".
Sans cesse reportée depuis la fin du mandat du président Laurent Gbagbo en 2005, l'élection présidentielle est censée clore la crise née du coup d'Etat manqué de 2002, qui a coupé la Côte d'Ivoire en un sud loyaliste et un nord contrôlé par l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).
Après l'abandon de la dernière date officielle (novembre 2009), aucune nouvelle date n'a encore été fixée.
Selon le dernier calendrier arrêté sous l'égide du médiateur et président burkinabè Blaise Compaoré, l'élection est prévue pour "fin avril-début mai". Le Premier ministre Guillaume Soro en a souhaité la tenue d'ici juin.
Le processus électoral avait progressé fin 2009 avec la publication de la liste provisoire, le lancement des procédures d'appel et la validation de tous les principaux candidats à la présidentielle.
Mais les tensions sont réapparues après la suspension de l'enregistrement des électeurs en raison de violences et le président Gbagbo a dissous la gouvernement et la Commission électorale indépendante en février.
M. Choi a exprimé la crainte que "l'actuelle dynamique élection-réunification puisse entraîner de nouvelles manifestations violentes et des victimes."
Aux termes de l'accord de 2008 entre les parties, une réunification de facto doit être accomplie deux mois avant l'élection présidentielle.
Peu après la déposition de M. Choi, le Conseil de sécurité a à son tour exprimé sa "préoccupation face aux retards persistants du processus électoral depuis janvier 2010", dans une déclaration à la presse.
Les membres du Conseil "ont appelé instamment les parties prenantes ivoiriennes à relancer ce processus sans délai et à rester dans le cadre de l'accord politique de Ouagadougou", a déclaré l'ambassadeur du Gabon, Emmanuel Issoze-Ngondet, au nom du Conseil qu'il préside en mars.


Que dira la CEI des révendications du FPI?
L’un des chevaux de bataille du régime tourmenté du Fpi est le renouvellement des Commissions électorales locales. Le camp présidentiel en fait une exigence non négociable. Plus grave, son porte-voix donne dans la manipulation de l’opinion en faisant croire que cette exigence est déjà validée. Et que c’est le RDR qui n’en veut pas et qui, par conséquent, chercherait à créer des troubles. Face à ce que d’aucuns qualifient d’immobilisme de sa part, deux semaines après son investiture, Youssouf Bakayoko, président de la CEI, va-t-il se mettre du côté du camp présidentiel ? La question mérite d’être posée d’autant plus que le renouvellement des CEI locales divise la classe politique en deux blocs. L’opposition regroupée au sein du RHDP s’y oppose. Le président du Directoire de cette coalition a affirmé le 09 mars dernier que le RHDP s’y opposera par tous les moyens. Les Forces nouvelles s’inscrivent dans le même registre. La communauté internationale, par la voix du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, exige que les acquis du processus soient préservés.
En promettant aux Ivoiriens, lors des passations des charges, des élections propres et transparentes, il avait exprimé sa détermination à insuffler à la CEI une nouvelle dynamique à même de parer à l’urgence de la situation, mais surtout sa volonté de rester à équidistance des partis politiques adverses. En fait, quel intérêt y a-t-il à vouloir renouveler les CEI locales ? Le camp présidentiel estime qu’il est tout à fait logique que les CEI locales qui sont des démembrements de la CEI centrale, soient renouvelées lorsque celle-ci l’a été. Un raisonnement simpliste qui ne peut résister à la rigueur de l’analyse. D’une part, les CEI locales ne sont pas des démembrements administratifs de la CEI centrale. Elles sont installées de la même manière que la commission centrale. Leurs membres sont élus au même titre que ceux du bureau central. C’est dire que les CEI locales sont indépendantes de la commission centrale. En outre, au plan du travail, les décisions sont prises dans les CEI locales après des discussions internes. Aucune décision ne leur est imposée. D’autre part, les CEI locales n’ont pas été incriminées dans l’affaire des 429.000 électeurs qui a été à la base de la dissolution de la CEI. Pourquoi alors, des structures qui n’ont été ni de près ni de loin impliquées dans une affaire, devraient être des victimes expiatoires ? Le camp présidentiel veut gagner du temps. Il sait que le renouvellement de plus de 400 CEI locales tant en Côte d’Ivoire qu’à l’étranger (Europe, Amérique, Asie...) prendra au moins six (6) mois. La supercherie est plus qu’évidente.
Ibrahima B. Kamagaté
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