Lettre ouverte à son Excellence, Monsieur Youssouf Bakayoko,
Président de la Commission Electorale Indépendante, CEI,
Abidjan, Cocody II-Plateaux
Monsieur le Président et cher frère,
Nous, Cercle libéral, association de réflexion et de prospective politique, économique, social et culturel, regroupant des citoyens ivoiriens et des amis de la Côte d’Ivoire, venons par la présente vous informer des préoccupations qui sont les nôtre et qui sont partagées par la grande majorité de nos compatriotes.
Monsieur le Président et cher frère, de prime abord, et par souci de probité intellectuelle, nous tenons à vous assurer que, dans notre analyse de la situation sociopolitique de notre pays, nous accordons toute l’attention requise au contexte spécifique dans lequel vous avez été élu pour diriger la Commission électorale indépendante (CEI) afin de conduire la Côte d’Ivoire à des élections démocratiques, libres et transparentes. Du reste, la complexité et la délicatesse de la mission qui vous a été confiée le 26 février dernier, les traquenards et les embuches déjà placés sur votre chemin, nous incite, tous, à plus d’indulgence, de compréhension et de solidarité à votre endroit.
Cependant, Monsieur le Président et cher frère, vous devez avoir à l’esprit, en tout temps et en tout lieu, que l’indulgence et la compréhension des Ivoiriens, leur solidarité de même que celle que manifeste à votre égard la Communauté internationale qui nous assiste conséquemment, ne doivent pas être considérées comme un « permis d’agir à votre guise ». Monsieur le Président, loin de nous l’idée de douter un seul instant de votre courage face à l’adversité et de votre loyauté envers votre pays qui vous a investi de cette mission si excitante et si exaltante, mais ô ! combien périlleuse.
Monsieur le Président et cher frère, souvenez-vous de vos premiers propos à la presse, le 26 février dernier, juste après votre élection comme président de la CEI. Vous aviez déclaré ceci : « Nous avons mis en place l’équipe dirigeante, nous allons donc (...) nous mettre au travail. Nous allons tenter de (…) faire en sorte que l’espoir qui est placé en nous puisse se réaliser. Nous sommes conscients du poids de nos responsabilités, de la lourdeur de la tâche et aussi de l’attente des Ivoiriens (…) Nous vous donnons rendez-vous dans les prochains jours pour vous faire part de notre programme de travail.»
Cher frère Bakayoko, nous nous acheminons vers la quatrième semaine de votre nomination et jusqu’à ce jour, point de programme de travail. En lieu et place, les Ivoiriens et la communauté internationale assistent plutôt à la mise en œuvre d’un programme de visites de remerciements et de reconnaissances. Et pourtant, vous les aviez soulignés suffisamment vous-même pour qu’ils soient gravés en votre conscience et vous servent de repère dans chaque acte quotidien que vous êtes amenés à poser désormais : le poids des responsabilités, la lourdeur de la tâche, l’attente des Ivoiriens !
Sans vouloir aucunement empiéter sur votre devoir de reconnaissance envers vos bienfaiteurs c’est plutôt votre sens des priorités et d’urgence qui inquiète ; car votre approche faites de beaucoup de protocoles et salamalecs laisser libre cours à tous ceux qui n’ont aucun intérêt urgent à aller aux élections, le temps de peaufiner leur méthode dilatoire pour gripper la dynamique de finalisation des 5% des taches restantes. De grâce ce pays n’a plus de souffle et de moyens supplémentaires pour patienter davantage car cela fait 10ans que nous le faisons et ne sous-estimer surtout pas la capacité de révolte d’un peuple à bout. La problématique des élections aujourd’hui en Cote D’Ivoire est moins une question de personne mais plutôt un moyen mécanique pour relancer une machine socio-économique en arrêt totale. De grâce cher frère ne tenter pas de gagner un temps que vous n’avez pas.
L’amitié et la fraternité vraie se nourrissant de vérités, nous osons glisser à votre attentive oreille que beaucoup de vos compatriotes y compris et surtout votre famille du RHDP doutent de votre capacité, courage et loyauté pour une mission aussi délicate. Peut être que votre trop grande propension à vouloir être d’être de tous les cotés et le rôle flou d’intermédiaire aux voix auprès de vos populations de Séguéla pour le compte du camp présidentiel comme le murmure les très mauvaises langues, y sont pour quelque chose.
Monsieur le Président et cher frère, face aux gros défis que le peuple ivoirien doit relever pour se donner un président de la République et un parlement légitimes, vu les périls d’un genre nouveau qui se profilent à l’horizon, vu l’urgence des tâches à accomplir, le Cercle libéral se fait le devoir de vous rappeler à vos obligations, en tant que président de la CEI, ainsi énoncées :
- Remettre immédiatement au travail la CEI pour achever le travail accompli (à 95 %) par votre prédécesseur, Robert Beugré Mambé, victime d’un lynchage politico-médiatique orchestré par ceux qui s’opposent par tous les moyens à l’avènement d’élections démocratiques.
- Publier la liste électorale définitive et faire distribuer les cartes d’électeurs et d’identité.
- Arrêter la date du premier tour de la présidentielle qui doit se tenir avant le mois de juin 2010.
- Conduire les opérations de vote jusqu’à la proclamation des résultats provisoires, dans la transparence et l’équité.
Monsieur le Président et cher frère, voilà ainsi schématiser les chantiers sur lesquels les Ivoiriens et la communauté internationale vous attendent, vous et votre équipe de commissaires. Voilà les défis auxquels vous devriez faire face, pour mériter de la nation. Sans faux-fuyants ni double-jeu !
Ce rappel que se permet le Cercle libéral tient lieu, Monsieur le Président, à la fois d’encouragement et d’interpellation !
Mille mécontents à gauche, mille insatisfaits à droite, avancez ! Monsieur Bakayoko. L’histoire se chargera du reste.
Pour Le Cercle Liberal
Le président exécutif
Mr AGBAHI FELICIEN
Président de la Commission Electorale Indépendante, CEI,
Abidjan, Cocody II-Plateaux
Monsieur le Président et cher frère,
Nous, Cercle libéral, association de réflexion et de prospective politique, économique, social et culturel, regroupant des citoyens ivoiriens et des amis de la Côte d’Ivoire, venons par la présente vous informer des préoccupations qui sont les nôtre et qui sont partagées par la grande majorité de nos compatriotes.
Monsieur le Président et cher frère, de prime abord, et par souci de probité intellectuelle, nous tenons à vous assurer que, dans notre analyse de la situation sociopolitique de notre pays, nous accordons toute l’attention requise au contexte spécifique dans lequel vous avez été élu pour diriger la Commission électorale indépendante (CEI) afin de conduire la Côte d’Ivoire à des élections démocratiques, libres et transparentes. Du reste, la complexité et la délicatesse de la mission qui vous a été confiée le 26 février dernier, les traquenards et les embuches déjà placés sur votre chemin, nous incite, tous, à plus d’indulgence, de compréhension et de solidarité à votre endroit.
Cependant, Monsieur le Président et cher frère, vous devez avoir à l’esprit, en tout temps et en tout lieu, que l’indulgence et la compréhension des Ivoiriens, leur solidarité de même que celle que manifeste à votre égard la Communauté internationale qui nous assiste conséquemment, ne doivent pas être considérées comme un « permis d’agir à votre guise ». Monsieur le Président, loin de nous l’idée de douter un seul instant de votre courage face à l’adversité et de votre loyauté envers votre pays qui vous a investi de cette mission si excitante et si exaltante, mais ô ! combien périlleuse.
Monsieur le Président et cher frère, souvenez-vous de vos premiers propos à la presse, le 26 février dernier, juste après votre élection comme président de la CEI. Vous aviez déclaré ceci : « Nous avons mis en place l’équipe dirigeante, nous allons donc (...) nous mettre au travail. Nous allons tenter de (…) faire en sorte que l’espoir qui est placé en nous puisse se réaliser. Nous sommes conscients du poids de nos responsabilités, de la lourdeur de la tâche et aussi de l’attente des Ivoiriens (…) Nous vous donnons rendez-vous dans les prochains jours pour vous faire part de notre programme de travail.»
Cher frère Bakayoko, nous nous acheminons vers la quatrième semaine de votre nomination et jusqu’à ce jour, point de programme de travail. En lieu et place, les Ivoiriens et la communauté internationale assistent plutôt à la mise en œuvre d’un programme de visites de remerciements et de reconnaissances. Et pourtant, vous les aviez soulignés suffisamment vous-même pour qu’ils soient gravés en votre conscience et vous servent de repère dans chaque acte quotidien que vous êtes amenés à poser désormais : le poids des responsabilités, la lourdeur de la tâche, l’attente des Ivoiriens !
Sans vouloir aucunement empiéter sur votre devoir de reconnaissance envers vos bienfaiteurs c’est plutôt votre sens des priorités et d’urgence qui inquiète ; car votre approche faites de beaucoup de protocoles et salamalecs laisser libre cours à tous ceux qui n’ont aucun intérêt urgent à aller aux élections, le temps de peaufiner leur méthode dilatoire pour gripper la dynamique de finalisation des 5% des taches restantes. De grâce ce pays n’a plus de souffle et de moyens supplémentaires pour patienter davantage car cela fait 10ans que nous le faisons et ne sous-estimer surtout pas la capacité de révolte d’un peuple à bout. La problématique des élections aujourd’hui en Cote D’Ivoire est moins une question de personne mais plutôt un moyen mécanique pour relancer une machine socio-économique en arrêt totale. De grâce cher frère ne tenter pas de gagner un temps que vous n’avez pas.
L’amitié et la fraternité vraie se nourrissant de vérités, nous osons glisser à votre attentive oreille que beaucoup de vos compatriotes y compris et surtout votre famille du RHDP doutent de votre capacité, courage et loyauté pour une mission aussi délicate. Peut être que votre trop grande propension à vouloir être d’être de tous les cotés et le rôle flou d’intermédiaire aux voix auprès de vos populations de Séguéla pour le compte du camp présidentiel comme le murmure les très mauvaises langues, y sont pour quelque chose.
Monsieur le Président et cher frère, face aux gros défis que le peuple ivoirien doit relever pour se donner un président de la République et un parlement légitimes, vu les périls d’un genre nouveau qui se profilent à l’horizon, vu l’urgence des tâches à accomplir, le Cercle libéral se fait le devoir de vous rappeler à vos obligations, en tant que président de la CEI, ainsi énoncées :
- Remettre immédiatement au travail la CEI pour achever le travail accompli (à 95 %) par votre prédécesseur, Robert Beugré Mambé, victime d’un lynchage politico-médiatique orchestré par ceux qui s’opposent par tous les moyens à l’avènement d’élections démocratiques.
- Publier la liste électorale définitive et faire distribuer les cartes d’électeurs et d’identité.
- Arrêter la date du premier tour de la présidentielle qui doit se tenir avant le mois de juin 2010.
- Conduire les opérations de vote jusqu’à la proclamation des résultats provisoires, dans la transparence et l’équité.
Monsieur le Président et cher frère, voilà ainsi schématiser les chantiers sur lesquels les Ivoiriens et la communauté internationale vous attendent, vous et votre équipe de commissaires. Voilà les défis auxquels vous devriez faire face, pour mériter de la nation. Sans faux-fuyants ni double-jeu !
Ce rappel que se permet le Cercle libéral tient lieu, Monsieur le Président, à la fois d’encouragement et d’interpellation !
Mille mécontents à gauche, mille insatisfaits à droite, avancez ! Monsieur Bakayoko. L’histoire se chargera du reste.
Pour Le Cercle Liberal
Le président exécutif
Mr AGBAHI FELICIEN