Les femmes du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ne démordent pas dans leur volonté de voir les élections se tenir dans les plus brefs délais. Hier, à l`occasion d`une rencontre avec Youssouf Bakayoko - rendez-vous qui a pris une allure de sit-in - elles sont venues exprimer leur colère au président de la Commission électorale indépendante (Cei) devant la lenteur du processus électoral. Pendant que certaines battaient le pavé à l`entrée du bureau de la Cei, brandissant des pancartes qui portaient des messages hostiles au président Laurent Gbagbo (Gbagbo, si tu es garçon, allons aux élections, lisait-on), Henriette Dao Coulibaly, Touré Aya Virginie et bien d`autres remettaient leur déclaration au remplaçant de Beugré Mambé. Dao Coulibaly, la présidente des femmes du Rhdp, a confié à son hôte que l`espoir suscité par son arrivée a vite fait de s`estomper plus de deux semaines après. « A ce jour, 17 mars 2010, (hier, ndlr) rien ne semble encore avoir connu un début de commencement », a regretté la présidente des femmes du parti doyen au nom de ses sœurs. Mettant ces retards sur le compte de pesanteurs indépendantes de l`ex-ministre des Affaires étrangères, la responsable des femmes l`a assuré de leur soutien à condition que « vous vous en tenez à ce que vous dites ». « Mais, si vous vous écartez de la ligne de conduite que vous vous êtes tracée, vous en répondrez devant la Nation et la communauté internationale, car elles réagiront et l`histoire le retiendra », a menacé Dao Coulibaly qui a ajouté, catégorique : « Alors, emmenez-nous aux élections ». Et d`expliquer que c`est pour cela que le choix des différentes parties s`est porté sur lui. Poursuivant dans sa logique, la présidente des femmes houphouétistes l`a mis « en garde contre tout retard dû à la lenteur dans l`exécution du chronogramme annoncé ». « Les femmes du Rhdp vous exhortent à leur donner la date précise du 1er tour des élections présidentielles. Cette date, vous devrez la respecter contre vents et marrées », a-t-elle martelé tout en invitant « monsieur élection » à ne pas se laisser distraire. A sa sortie d`audience, Dao Coulibaly a argué avoir été rassurée par leur interlocuteur. Ce dernier, a-t-elle confié, leur a demandé de lui laisser le temps de s`installer, le temps de mieux prendre connaissance avec la maison. « Je crois que nous pouvons compter sur lui. Nous sommes satisfaites car il nous a rassurées. Nous allons rassurer les femmes et leur dire qu`il ne faut pas être pressé », a-t-elle conclu.
Bamba K. Inza (stagiaire)
Bamba K. Inza (stagiaire)