Aké N’gbo a remporté le bras de fer qui l’oppose au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Mardi, au cours d’une rencontre avec le Premier ministre, Soro Guillaume, à qui le président de la République Laurent Gbagbo a confié le dossier, un accord a été trouvé. Pour mettre fin au blocage de l’élection du président et de ses vice-présidents de l’université de Cocody. C’est celui «de rouvrir la liste pour que d’autres candidats puissent se présenter à cette élection ». Cette information a été donnée par Téa Gokou, président actuel de l’université de Cocody. Bien qu’ayant pris acte, les candidats ne sont pas contents. Le Professeur Alloko Jérôme, directeur de l’Institut de géographie tropicale (Igt) et candidat à cette élection ne dit pas autre chose. Selon lui, il serait normal que ce soient des juridictions compétentes qui décident de la réouverture ou non de la liste. Et non des pouvoirs politiques. Ce qu’il a qualifié d’« arrangements politiques », affaiblit l’université. Il poursuit : « L’université n’est pas souveraine. Mais elle revendique un statut d’autonomie de décision sur les questions académiques. Il aurait été souhaitable que les questions soient traitées en dehors de la sphère politique. Il s’agit de questions juridiques. Si son conseil juridique n’est pas sollicité, les juridictions compétentes devraient pouvoir trancher les questions liées à la recevabilité ou non des dossiers de candidature de tel ou tel candidat. c’est à travers ce type de voie que les universités gagnent en crédibilité dans l’opinion et jouent leur rôle conscience de la nation et de référence sur la question des valeurs ».
Le porte-parole du candidat Melèdje Djédjro (en mission au Maroc) lui emboîte le pas. Le professeur Jean-Marie Kouakou du département de Lettres modernes n’apprécie pas la manière dont on redonne la chance au professeur Aké N’gbo de se remettre dans la course. Il ne passe pas par quatre chemins pour le dire. « Sur la forme, nous prenons acte. Mais sur le fond, c’est une honte pour l’université de Cocody et tout le service administratif de cette institution d’intellectuels. Ce problème ouvre un précédent qui est très grave», a-t-il révélé. Il renchérit : « Nous n’avons rien à reprocher à la personne de Aké N’gbo, mais ce qui nous gêne, c’est la manière dont on contourne les textes en vigueur pour faire accepter d’autres candidatures ». Jean-Marie Kouakou indique que les universitaires n’ont pas à aller chercher chez les politiques une caution pour organiser des élections à l’université. Mme Bakayoko Ly Ramata que nous avons jointe au téléphone tout comme les deux précédents candidats, a affirmé ne pas vouloir se prononcer sur le sujet. Quant au professeur Diomandé Isidore, il était injoignable jusqu’au moment où nous mettions sous presse.
Adélaïde Konin
Le porte-parole du candidat Melèdje Djédjro (en mission au Maroc) lui emboîte le pas. Le professeur Jean-Marie Kouakou du département de Lettres modernes n’apprécie pas la manière dont on redonne la chance au professeur Aké N’gbo de se remettre dans la course. Il ne passe pas par quatre chemins pour le dire. « Sur la forme, nous prenons acte. Mais sur le fond, c’est une honte pour l’université de Cocody et tout le service administratif de cette institution d’intellectuels. Ce problème ouvre un précédent qui est très grave», a-t-il révélé. Il renchérit : « Nous n’avons rien à reprocher à la personne de Aké N’gbo, mais ce qui nous gêne, c’est la manière dont on contourne les textes en vigueur pour faire accepter d’autres candidatures ». Jean-Marie Kouakou indique que les universitaires n’ont pas à aller chercher chez les politiques une caution pour organiser des élections à l’université. Mme Bakayoko Ly Ramata que nous avons jointe au téléphone tout comme les deux précédents candidats, a affirmé ne pas vouloir se prononcer sur le sujet. Quant au professeur Diomandé Isidore, il était injoignable jusqu’au moment où nous mettions sous presse.
Adélaïde Konin
