«Je rends grâce à Dieu de nous avoir aidés à réaliser un peu plus de 95% des tâches difficiles et délicates inscrites au calendrier électoral ». Le vendredi 5 mars, l’ancien président de la Commission électorale indépendante (Cei), Robert Beugré Mambé, en passant le témoin à son successeur au siège de l’institution, avait permis aux Ivoiriens de rêver de voir la liste électorale définitive affichée dans un bref délai. Mais à la vérité, ils ont vite fait d’espérer. Le nouveau maître de la résidence Angoua Koffi des Deux Plateaux, Youssouf Bakayoko, n’est pas pressé. Elu à la tête de la Cei le jeudi 25 février, il n’a pas encore intégré la notion du temps. Les questions récurrentes, notamment le contentieux électoral qui devrait être relancé dès la mise en place du nouveau bureau de la Cei, les radiations sur la liste électorale, continuent d’être en souffrance. L’ancien ministre des Affaires étrangères consacre son temps à consulter les partis politiques, à rencontrer des personnalités… Il feint d’ignorer le temps. Devant l’attentisme de l’équipe de la Cei, les Ivoiriens s’inquiètent et s’impatientent. La réaction du président Youssouf Bakayoko est un séminaire de mise à niveau initié mercredi. L’atelier de 72 heures ne concerne, à y voir de près, que 3 personnes. Le président, Youssouf Bakayoko, lui-même, le premier vice-président, Amadou soumahoro, et la deuxième représentante du Mfa, Mlle Kouassi Hortense. Pour ces personnes qui sont véritablement les nouveaux venus, la Cei a décidé d’organiser un séminaire. En plus du temps qu’elle a pris, la rencontre a mobilisé des ressources financières avec la documentation, les pauses café et les déjeuners qui entourent toujours ce genre de manifestation. Une rencontre de trop. Les 72 heures, en effet, pouvaient être capitalisées pour faire avancer le processus.
Lacina O.
Lacina O.