La nouvelle période des élections sous Youssouf Bakayoko risque encore de ne pas être tenue.
La date des élections en Côte d’Ivoire a été fixée à fin avril-début mai prochain par les acteurs politiques et le Facilitateur de la crise ivoirienne, SEM. Blaise Compaoré. Et ce, à l’issue d’un Cadre permanent de concertation (CPC) extraordinaire tenu en février dernier à Abidjan à la faveur de la crise née de la dissolution du gouvernement et de la CEI. Soit dans un peu moins de deux mois, les populations ivoiriennes devraient se rendre aux urnes pour désigner leur président. Cette nouvelle période après celle de fin février-début mars risque encore de ne pas être tenue. Avec le dernier développement de l’actualité nationale dominée par le renouvellement ou non des CEI locales et le désarmement des ex-combattants. Mais aussi et surtout l’établissement de la liste électorale définitive. En effet, le nouveau président de la CEI, Youssouf Bakayoko, à peine installé qu’il doit faire face à de gros dossiers.
Dossiers qu’il hérite d’ailleurs de son prédécesseur, Robert Beugré Mambé. Une situation que seuls ceux qui refusent de voir la réalité en face peuvent contester. Car, plusieurs raisons militent en cette faveur. Ce n’est un secret pour personne, le clan présidentiel et l’opposition sont diamétralement opposés sur la question du renouvellement des CEI locales. Or, le premier cité n’est pas prêt de lâcher du lest, estimant que la fraude occasionnée par Beugré Mambé portant sur 429 000 personnes a atteint les démembrements de la CEI à l’intérieur du pays. Faut-il parler de la liste électorale définitive ? Non, absolument pas. Car elle-même est assujettie au contentieux électoral qui tarde toujours à connaître son dénouement. Mais surtout, la question du désarmement des ex-combattants qui constitue l’une des exigences du pouvoir FPI avant d’aller aux élections marque elle aussi sérieusement le pas. Le
dernier conclave des Forces nouvelles sur le désarmement à Bouaké n’ayant pas permis d’avancer sur la question. Or, la prescription du 4ème accord complémentaire de l’APO est formelle. « Afin de favoriser l'organisation des élections dans de bonnes conditions, les deux Parties ont convenu de relancer le désarmement, le stockage des armes des deux Forces ex-belligérantes, ainsi que la démobilisation des ex-combattants des Forces nouvelles. En tout état de cause, ces opérations devront être achevées au plus tard deux mois avant la date fixée pour l'élection présidentielle ». Cette prescription de l’APO n’étant pas respectée, il sera illusoire de croire que les élections peuvent se tenir. Car nous sommes à moins de deux mois de la tenue des élections si l’on s’en tient à la période ci-dessus indiquée. En tout état de cause, le président de la CEI vient ainsi d’enregistrer son premier report des élections.
Avec les positions tranchées des uns et des autres, Youssouf Bakayoko réussira-t-il à donner des élections rapides à son pays ? Les prochains jours nous situeront.
José S. Koudou
kjstephy2006@yahoo.fr
La date des élections en Côte d’Ivoire a été fixée à fin avril-début mai prochain par les acteurs politiques et le Facilitateur de la crise ivoirienne, SEM. Blaise Compaoré. Et ce, à l’issue d’un Cadre permanent de concertation (CPC) extraordinaire tenu en février dernier à Abidjan à la faveur de la crise née de la dissolution du gouvernement et de la CEI. Soit dans un peu moins de deux mois, les populations ivoiriennes devraient se rendre aux urnes pour désigner leur président. Cette nouvelle période après celle de fin février-début mars risque encore de ne pas être tenue. Avec le dernier développement de l’actualité nationale dominée par le renouvellement ou non des CEI locales et le désarmement des ex-combattants. Mais aussi et surtout l’établissement de la liste électorale définitive. En effet, le nouveau président de la CEI, Youssouf Bakayoko, à peine installé qu’il doit faire face à de gros dossiers.
Dossiers qu’il hérite d’ailleurs de son prédécesseur, Robert Beugré Mambé. Une situation que seuls ceux qui refusent de voir la réalité en face peuvent contester. Car, plusieurs raisons militent en cette faveur. Ce n’est un secret pour personne, le clan présidentiel et l’opposition sont diamétralement opposés sur la question du renouvellement des CEI locales. Or, le premier cité n’est pas prêt de lâcher du lest, estimant que la fraude occasionnée par Beugré Mambé portant sur 429 000 personnes a atteint les démembrements de la CEI à l’intérieur du pays. Faut-il parler de la liste électorale définitive ? Non, absolument pas. Car elle-même est assujettie au contentieux électoral qui tarde toujours à connaître son dénouement. Mais surtout, la question du désarmement des ex-combattants qui constitue l’une des exigences du pouvoir FPI avant d’aller aux élections marque elle aussi sérieusement le pas. Le
dernier conclave des Forces nouvelles sur le désarmement à Bouaké n’ayant pas permis d’avancer sur la question. Or, la prescription du 4ème accord complémentaire de l’APO est formelle. « Afin de favoriser l'organisation des élections dans de bonnes conditions, les deux Parties ont convenu de relancer le désarmement, le stockage des armes des deux Forces ex-belligérantes, ainsi que la démobilisation des ex-combattants des Forces nouvelles. En tout état de cause, ces opérations devront être achevées au plus tard deux mois avant la date fixée pour l'élection présidentielle ». Cette prescription de l’APO n’étant pas respectée, il sera illusoire de croire que les élections peuvent se tenir. Car nous sommes à moins de deux mois de la tenue des élections si l’on s’en tient à la période ci-dessus indiquée. En tout état de cause, le président de la CEI vient ainsi d’enregistrer son premier report des élections.
Avec les positions tranchées des uns et des autres, Youssouf Bakayoko réussira-t-il à donner des élections rapides à son pays ? Les prochains jours nous situeront.
José S. Koudou
kjstephy2006@yahoo.fr