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Politique Publié le samedi 20 mars 2010 | Le Nouveau Réveil

Me Affoussi Bamba (porte-parole des Fn) : “Ne revenons pas sur une liste obtenue après des critères connus et acceptés par tous”

Affoussi Bamba, porte-parole des Forces nouvelles était hier l`invité de la rédaction de Onuci fm. Nous vous proposons l`intégralité de son intervention sur la ``radio de la paix`` suite aux questions de François Gbombahi.

Au terme de votre dernier conclave à Bouaké, vous releviez l`urgence et la nécessité d`organiser les élections. Comment organiser de telles élections lorsque la liste électorale provisoire continue de diviser la majorité présidentielle et l`opposition ?
Nous souhaitons que les élections soient organisées assez rapidement parce que la liste électorale a été obtenue après des critères définis par l`Etat de Côte d`Ivoire. Cette liste provisoire a été opérée par des opérateurs techniques acceptés par tout le monde à savoir l`INS et la Sagem. Et ils ont sorti à partir des fichiers historiques, de la liste 2000, la liste provisoire pour les élections présidentielles. Ils nous ont expliqué qu`il y avait à expurger de cette liste, les personnes décédées et les personnes déchues de leur droit. Donc en expurgeant ces personnes et en rajoutant celles qu`on pouvait ajouter, on est arrivé à obtenir une liste définitive. Pourquoi voulez-vous alors, dans ces conditions, que nous puissions remettre en cause le déroulé du processus ? C`est fort de cela que nous, Forces nouvelles, demandons, à l`issue de ce conclave, que nous allions aux élections. Puisque la liste existe. Il ne faut pas revenir sur une liste qui a été obtenue après tous ces critères connus et acceptés par tout le monde. Après avoir élaboré un cahier des charges qui a été remis aux opérateurs techniques, on a qu`à faire ce qu`il y a à faire pour permettre à la Commission électorale d`expurger de la liste ceux qui ne sont plus aptes à voter. Et si d`aventure, les 1,033 million étaient considérés effectivement comme étant des Ivoiriens qu`il fallait déverser sur la liste provisoire définitive. Auquel cas, nous irons aux élections avec la liste qu`on obtiendra. C`est ce que nous demandons.

Vous parlez de liste acceptée par tout ce monde. Et pourtant, le ministre Michel Amani N`guessan de la Défense a dit ce week-end à Korhogo que cette liste blanche de 5300000 électeurs regroupe beaucoup de fraudeurs. Qu`en pense-t-on chez les Forces nouvelles ?
Je pense qu`il ne faut pas Rentrer dans ce type de débat-là. S`il y a des fraudeurs, qu`on apporte les preuves. Et ces fraudeurs connaîtront leur sort. Ce que je sais, c`est que c`est un travail qui a été fait de façon sérieuse. Lorsque ce travail a été remis aux autorités, sa crédibilité n`a pas été remise en cause. D`où vient-il que sa crédibilité le serait aujourd`hui ? Cette liste existe. Qu`on permette à la Cei de continuer son travail et on arrivera aux élections. Quand on nous dit qu`il y a des fraudeurs sur la liste de 5.3 millions, je le veux bien mais qu`on apporte la preuve. Dès l`instant où on ne peut pas apporter la preuve qu`il y a les fraudeurs, c`est que les personnes qui ont été enrôlées l`ont été avec des documents dûment probants.

Le contentieux de la liste électorale doit se faire dans le strict respect des dispositions légales issues des accords politiques de Ouagadougou. Ce que vous disiez dans votre communiqué final. En clair, qu`est-ce que ça veut dire ?
Absolument. C`est dire qu`il y a un mode opératoire consensuel qui commence par une réclamation d`abord au niveau de la Cei. Et à l`issue de cette réclamation, il y a un contentieux devant le tribunal. Donc que tout se passe conformément à ce qui a été dit.

En dépit de toutes ces difficultés sur le terrain, vous dites, dans votre communiqué, que les élections doivent se tenir à brève échéance. C`est quand la brève échéance ?
C`est la Cei qui à la charge de donner un chronogramme précis. Mais nous demandons qu`on aille assez rapidement. Donc si on nous donne un chronogramme qui nous fait aller aux élections dans les 3 à 4 mois, c`est la Commission électorale qui le décidera à partir des éléments concrets qu`elle aura.

La réunification et le désarmement des ex-combattants sont des préalables aux élections selon les différents accords de Ouagadougou. Alors quand est-ce que les Forces nouvelles vont-elles déposer les armes ?
Ça n`a jamais été un préalable.

Les différents accords le préconisent.
Non, les différents accords ne le préconisent pas.

Que disent les accords en la matière ?
Après la crise du 19 septembre, aucune des parties n`a été victorieuse. A partir de ce moment-là, on considère que les deux parties reconnaissaient leurs armées. Donc il y a deux armées qui sont reconnues. C`est déjà le principe. Le désarmement dont vous parlez n`est donc pas un préalable. Le désarmement c`est d`abord un processus. Du côté des forces armées des Forces nouvelles, les personnes concernées par le désarmement, ce sont les ex-combattants démobilisés pour être réinsérés dans le tissu économique. Ensuite on a, du côté des FDS, les milices. C`est ceux-là qui doivent être désarmés pour ensuite être démobilisés et réinsérés dans le tissu économique.

Avant ou après les élections ?
1 mois avant les élections pour les ex-combattants des Forces nouvelles et 2 mois avant les élections pour les miliciens, des FDS. Ils doivent être regroupés pour être encasernés sur des sites.

Du côté des Forces nouvelles cela va-t-il se faire avant ces élections ?
Ce n`est pas une question de se faire avant les élections. Qu`est-ce qui est prévu dans les accords de Ouaga ? C`est pour cela, je dis que c`est très important. Le regroupement et le casernement doivent se faire de façon concomitante. Parce qu`on a l`impression que quand on parle de désarmement, ce sont les Forces nouvelles qui doivent désarmer. Il ne s`agit pas de cela. Le désarmement concerne les démobilisés. Pour les autres forces qui restent en activité, on parle d`encasernement et leurs armes remises en atelier. Ce sont ces différents éléments encasernés aussi bien du côté des Forces armées des Forces nouvelles que du côté des Fds-ci qui vont ensuite fusionner pour être la nouvelle armée de demain, un mois après l`élection démocratique du président. Voilà ce que dit l`accord de Ouaga très clairement. Que ce soit cela qu`on explique aux populations. Que le désarmement n`est pas du tout lié à l`organisation des élections. Que les élections peuvent se dérouler pendant que le désarmement se poursuit. D`ailleurs dans certains pays, le désarmement se poursuit jusqu`aujourd`hui. Voilà ce que dit clairement l`accord de Ouagadougou.
Propos recueillis par François Becanthy

Source Onuci-Fm
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