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Politique Publié le samedi 20 mars 2010 | Nord-Sud

De la diplomatie à la Cei : Qui est Youssouf Bakayoko ?

Comment travaille Youssouf Bakayoko ? Quelle est sa personnalité ? A-t-il le charisme nécessaire pour diriger une institution aussi mouvementée que la Commission électorale indépendante (Cei) ? Arrivera-t-il à donner, à la Côte d'Ivoire des élections crédibles ? Ce sont-là autant de questions que se posent les observateurs de la scène politique sur le remplaçant de Beugré Mambé. Il est indéniable que, dans cette atmosphère de suspicion qui pèse sur l'ancien patron de la diplomatie ivoirienne, surtout de la part de sa famille politique, le Pdci, connaître et comprendre sa méthode de travail, être informé de sa personnalité peuvent aider à savoir là où il va dans la conduite du processus électoral. La question a été posée à l'un de ses proches sur le plan professionnel. Selon ce dernier, Youssouf Bakayoko est un homme de parole qui a le sens du devoir. Une personne qui écoute beaucoup, et qui plus est très pondéré. Cette dernière qualité est d'autant plus importante pour la bonne conduite du processus électoral, que le pays a besoin d'un véritable arbitre. A en croire notre interlocuteur, le fait que le remplaçant de Mambé écoute beaucoup explique les consultations qu'il fait depuis son arrivée à la tête de la Cei. « Il prend toujours le temps de connaître son entourage et de comprendre les choses. Il ne pouvait donc pas, dès son arrivée à la Cei qui est une maison où il y a des palabres, commencer à appliquer ses solutions. Il fallait qu'il rencontre ses nouveaux collaborateurs pour savoir ce qu'ils pensent et leur dire comment il veut que le travail se fasse », a argumenté notre interlocuteur qui a estimé que ceux qui, au regard de ces démarches, affirment que M. Bakayoko est un vendu au camp présidentiel, se trompent. « Il nous a confié qu'il n'est pas venu pour fixer une date qu'on va changer après. C'est cela la marque des hommes de parole. Lorsqu'ils parlent, ils ne reviennent pas sur leur parole », s'est-il exprimé. Continuant de dire qui est l'homme, il a révélé que le président de la Cei est un homme de conciliation et de réconciliation. En tant que diplomate, il a mené une « diplomatie interne » dans le gouvernement pour résoudre certains problèmes. « C'est un homme qui est conscient de l'ampleur de sa mission. Mais comme il nous le dit souvent, un leader ne suit pas, il inspire. C'est plutôt lui qu'on suit », a-t-il argué pour insister sur la capacité de l'homme à être indépendant dans ses prises de décisions. Donc, à pouvoir conduire à son terme le processus électoral. Autre chose, « monsieur élection » est un perfectionniste, un grand bosseur. « Chaque fois qu'on lui donne un discours il le retouche car estimant qu'il n'est pas suffisamment parfait », a poursuivi notre interlocuteur qui a expliqué que c'est la raison pour laquelle « il arrive souvent en retard aux cérémonies ». Alors, si la méthode de travail, façon diplomatie, du ministre a marché aux affaires étrangères, la potion sera-t-elle efficace à la Cei ? Espérons seulement que la diplomatie arrive à nous donner, enfin, cette élection.

Bamba K. Inza (stagiaire)
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