La Commission Electorale Indépendante est d’une importance capitale aux yeux des politiques. Parce qu’elle est la seule structure en charge des élections en Côte d’Ivoire. Pour l’intérêt qu’elle revêt pour les uns et les autres, ses géniteurs ont souhaité qu’elle soit indépendante, c’est-à-dire, nullement assujettie à aucune force politique. Pour lui garantir son indépendance, il est conseillé qu’à la tête de la Cei, soit une personnalité capable de se départir de son étiquette politique pour ne voir que l’intérêt de tous et de chacun. C’est ainsi qu’au sortir des récents évènements, l’ex-ministre des Affaires Etrangères, Youssouf Bakayoko a été porté à la tête de cette institution par ses pairs. Le plus important dans l’histoire de son élection, c’est que le fils de Séguéla a réussi à mettre tout le monde d’accord sur sa candidature. Pour le camp présidentiel, il est républicain. Pendant son passage à la tête de la diplomatie ivoirienne, il a su se mettre au service de la République en travaillant au rayonnement de l’image de la Côte d’Ivoire à l’extérieur. Pour l’opposition réunie au sein du Rhdp, Youssouf Bakayoko est un éminent diplomate doublé d’un loyal et infatigable serviteur de la république. Bref, Youssouf Bakayoko présentait le meilleur profile pour présider aux destinées de la prestigieuse institution chargée des élections. Sous le sceau d’un tel bail de confiance à lui unanimement accordé par toute la classe politique et l’ensemble des ivoiriens, Youssouf Bakayoko devrait travailler sérieusement. En venant là, le diplomate a certainement ses méthodes à lui pour réussir sa mission et justifier la confiance des Ivoiriens. La devise de l’homme semble être « l’efficacité dans la discrétion », comme il l’a démontré à la tête du ministère des Affaires Etrangères. Comme il l’a confié à la délégation de la Jpdci venue le saluer le week end dernier « en tant que diplomate, je sais ce que l’extérieur pense de notre pays, et en tant que Ivoirien, je sais ce que pensent les Ivoiriens». Le nouveau président de la Cei souhaite des élections à une date très proche, pour mettre fin au calvaire de tous. Si Youssouf Bakayoko est pour tous, il faut également que tous soient pour lui. Son œuvre s’apparente à un orchestre. Pour avoir une bonne orchestration, il faut que le pianiste joue bien son piano, que le guitariste joue sa partition etc. Chacun doit apporter son concours à la réussite de la mission du président de la Cei. Comme sur la terre ivoirienne, tout le monde veut des élections et vite, alors, considérons que tout le monde fera en sorte que nous ayons les élections le plus tôt possible. Car, suspicions inutiles et peaux de bananes, attaques non fondées etc. sont loin d’être les apports attendus par Youssouf Bakayoko. Il suffit tout simplement de faire confiance à l’homme pour que les résultats en découlent.
Rodolphe Flaha
rflaha@yahoo.com
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