Le Pr Paul Yao-N’dré, président du Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire, a effectué une visite de travail au Burkina-Faso, du 20 au 23 mars dernier.
Malgré l’installation d’une nouvelle équipe à la tête de la Commission électorale indépendante (CEI), la confection de la liste électorale définitive continue de susciter des tensions au sein des différents états-majors politiques. Le président du Conseil constitutionnel était au Burkina Faso depuis le 20 mars dernier pour solliciter l’implication du facilitateur de la crise ivoirienne pour la résolution de cet énième blocage. L’autre raison de ce déplacement ouagalais est que le Pr Paul Yao-N’dré est allé rencontrer le président Blaise Compaoré, pour évoquer avec lui le rôle du Conseil constitutionnel dans le processus de sortie de crise. « Au regard des actes de ces derniers temps, vous avez fait preuve de vos capacités, une nouvelle CEI a été instituée. Il nous paraît indiqué de venir à vous pour prendre vos conseils. Nous avons entamé des démarches au niveau de toutes les institutions accréditées dans notre pays et rassuré l’opinion du rôle que nous avons à jouer dans la transparence pour le retour définitif de la paix », a-t-il déclaré au cours de la rencontre qu’il a eue avec le président Compaoré le 22 mars dernier. « Il y a des difficultés. Nous allons continuer à travailler en direction des signataires des accords, pour avancer du côté de la réunification. Il faut que la totalité du pays s’assume dans ce processus pour une élection crédible. C’est surtout du côté des politiques, mais nous allons nous impliquer et apporter nos conseils », a indiqué le chef de l’Etat burkinabé. Avant de féliciter le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire pour le travail abattu en si peu de temps. « Vous avez travaillé avec beaucoup de célérité et, surtout, beaucoup de précision de droit », a-t-il reconnu. Après cette séance solennelle, le deuxième volet de la rencontre s’est déroulé à huis clos pour permettre à Paul Yao-N’dré de transmettre un message du président Laurent Gbagbo à son homologue burkinabé. Mais, selon des indiscrétions, ce tête-à-tête avec Compaoré a été essentiellement consacré à la question du désarmement des Forces Nouvelles, sans lequel une élection crédible n’est pas envisageable. « Le Président Blaise Compaoré nous a prodigué des conseils pour que la Côte d’Ivoire retrouve la sérénité », a déclaré le président du Conseil constitutionnel au sortir de la séance de travail avec le président du Faso.
Mireille Abié
Malgré l’installation d’une nouvelle équipe à la tête de la Commission électorale indépendante (CEI), la confection de la liste électorale définitive continue de susciter des tensions au sein des différents états-majors politiques. Le président du Conseil constitutionnel était au Burkina Faso depuis le 20 mars dernier pour solliciter l’implication du facilitateur de la crise ivoirienne pour la résolution de cet énième blocage. L’autre raison de ce déplacement ouagalais est que le Pr Paul Yao-N’dré est allé rencontrer le président Blaise Compaoré, pour évoquer avec lui le rôle du Conseil constitutionnel dans le processus de sortie de crise. « Au regard des actes de ces derniers temps, vous avez fait preuve de vos capacités, une nouvelle CEI a été instituée. Il nous paraît indiqué de venir à vous pour prendre vos conseils. Nous avons entamé des démarches au niveau de toutes les institutions accréditées dans notre pays et rassuré l’opinion du rôle que nous avons à jouer dans la transparence pour le retour définitif de la paix », a-t-il déclaré au cours de la rencontre qu’il a eue avec le président Compaoré le 22 mars dernier. « Il y a des difficultés. Nous allons continuer à travailler en direction des signataires des accords, pour avancer du côté de la réunification. Il faut que la totalité du pays s’assume dans ce processus pour une élection crédible. C’est surtout du côté des politiques, mais nous allons nous impliquer et apporter nos conseils », a indiqué le chef de l’Etat burkinabé. Avant de féliciter le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire pour le travail abattu en si peu de temps. « Vous avez travaillé avec beaucoup de célérité et, surtout, beaucoup de précision de droit », a-t-il reconnu. Après cette séance solennelle, le deuxième volet de la rencontre s’est déroulé à huis clos pour permettre à Paul Yao-N’dré de transmettre un message du président Laurent Gbagbo à son homologue burkinabé. Mais, selon des indiscrétions, ce tête-à-tête avec Compaoré a été essentiellement consacré à la question du désarmement des Forces Nouvelles, sans lequel une élection crédible n’est pas envisageable. « Le Président Blaise Compaoré nous a prodigué des conseils pour que la Côte d’Ivoire retrouve la sérénité », a déclaré le président du Conseil constitutionnel au sortir de la séance de travail avec le président du Faso.
Mireille Abié