Ramener l'épineux débat concernant l'audit de la Cei (Commission électorale indépendante), à la volonté du seul Fpi (Front populaire ivoirien) du président Pascal Affi N'Guessan, c'est réduire son champ d'analyse si ce n'est pas tout simplement faire fausse route.
Un confrère s'en mêlait les pédales, hier, dans une analyse du débat national volontairement étriquée. Ce sont, en fait, deux écoles qui s'affrontent. D'un côté, la galaxie patriotique. Comme son nom l'indique, c'est un creuset qui regroupe toutes les organisations politiques, les syndicats et mouvements de la société civile qui ont pris fait et cause pour la République et se sont dressés comme un seul homme pour résister aux forces rétrogrades de subversion. De l'autre côté, le bloc rebelle. Ce sont les partisans de la guerre, qui usent de toutes sortes de tentatives pour réduire à néant l'existence de la République en passant en coupe réglée ses institutions. Voilà donc les deux blocs qui s'affrontent depuis 2000. Affrontement dont le point culminant a été atteint le 19 septembre 2002 par un coup d'Etat manqué qui s'est mué en rébellion qui perdure encore aujourd'hui. Parler de l'audit de la Cei comme étant la volonté du seul " Fpi contre la Côte d'Ivoire " est une mauvaise orientation de la pensée. une manipulation de l'information pour faire passer la victime pour le bourreau. Si le coup d'Etat et ensuite la rébellion ont échoué dans leur objectif initial, c'est bien parce que ceux qui se sont coalisés et qui ont pris les armes contre la Côte d'Ivoire ont trouvé en face d'eux, une autre force coalisée supérieure en nombre et plus déterminée. Depuis 2000 à nos jours, ce ne sont pas les tentatives de déstabilisations qui ont fait défaut du côté des assaillants. Et chaque tentative a buté contre un mur de résistants patriotiques. Signe d'une certaine supériorité numérique. Arithmétiquement parlant, la composition des deux blocs - galaxie patriotique et bloc rebelle-, l'atteste. Un coup d'œil de part et d'autre des clans antagonistes permet d'avoir des données qui ne laissent aucune place au doute.
Commençons par le bloc rebelle. Dans ce bloc, on trouve la rébellion des Forces nouvelles et leurs alliés les partis politiques avec qui elle a formé le G7. c'est-à-dire le Groupe des sept partis favorables à l'Accord de Linas-Marcoussis. Ce sont le Rdr, le Pdci-Rda, le Mfa, l'Udpci, le Mpci, le Mpigo et le Mjp. Les trois derniers de l'attelage forment, en fait, une seule entité. les Forces nouvelles, qui pour les besoins de répartition de postes ministériels et pour d'autres causes, ont décidé de se métastaser. Le G7 sans les Forces nouvelles donne le Rhdp (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix). Mais depuis les fraudes massives orchestrées par l'ancien président de la Cei, Robert Beugré Mambé il est question d'auditer cette institution selon la logique de suspicions qui appelle la levée de doute, on va vers un retour du G7. Croire à une certaine neutralité des Forces nouvelles dans un quelconque débat qui oppose le G7 à la galaxie patriotique, c'est faire preuve de naïveté. Examinons ensuite la galaxie patriotique. Au-delà de toutes les forces vives de la société ivoirienne qui ont résisté à l'attaque des rebelles, on y trouve le Cnrd (Congrès national pour la république et la démocratie). C'est un vaste mouvement qui rassemble des organisations centrales politiques au nombre de 27 dont les plus représentatifs sont le Fpi, le Rpp, l'Aird, l'Urd, l'Udcy. Mais on y trouve également des syndicats dont les plus représentatifs sont les Synares, Fesaci, Dignité et Fesci. La société civile est aussi représentée au sein du Cnrd avec le Conareci, l'Alliance des jeunes patriotes et l'Upltci. L'audit de la Commission électorale indépendante, la restructuration des Cei locales, le désarmement des rebelles avant les élections, sont entre autres conditions à remplir pour une sortie de crise réussie. Ces conditions ne sont pas celles du seul Fpi, mais de nombreux Ivoiriens sinon la majorité qui croient encore aux vertus du verbe.
Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr
Un confrère s'en mêlait les pédales, hier, dans une analyse du débat national volontairement étriquée. Ce sont, en fait, deux écoles qui s'affrontent. D'un côté, la galaxie patriotique. Comme son nom l'indique, c'est un creuset qui regroupe toutes les organisations politiques, les syndicats et mouvements de la société civile qui ont pris fait et cause pour la République et se sont dressés comme un seul homme pour résister aux forces rétrogrades de subversion. De l'autre côté, le bloc rebelle. Ce sont les partisans de la guerre, qui usent de toutes sortes de tentatives pour réduire à néant l'existence de la République en passant en coupe réglée ses institutions. Voilà donc les deux blocs qui s'affrontent depuis 2000. Affrontement dont le point culminant a été atteint le 19 septembre 2002 par un coup d'Etat manqué qui s'est mué en rébellion qui perdure encore aujourd'hui. Parler de l'audit de la Cei comme étant la volonté du seul " Fpi contre la Côte d'Ivoire " est une mauvaise orientation de la pensée. une manipulation de l'information pour faire passer la victime pour le bourreau. Si le coup d'Etat et ensuite la rébellion ont échoué dans leur objectif initial, c'est bien parce que ceux qui se sont coalisés et qui ont pris les armes contre la Côte d'Ivoire ont trouvé en face d'eux, une autre force coalisée supérieure en nombre et plus déterminée. Depuis 2000 à nos jours, ce ne sont pas les tentatives de déstabilisations qui ont fait défaut du côté des assaillants. Et chaque tentative a buté contre un mur de résistants patriotiques. Signe d'une certaine supériorité numérique. Arithmétiquement parlant, la composition des deux blocs - galaxie patriotique et bloc rebelle-, l'atteste. Un coup d'œil de part et d'autre des clans antagonistes permet d'avoir des données qui ne laissent aucune place au doute.
Commençons par le bloc rebelle. Dans ce bloc, on trouve la rébellion des Forces nouvelles et leurs alliés les partis politiques avec qui elle a formé le G7. c'est-à-dire le Groupe des sept partis favorables à l'Accord de Linas-Marcoussis. Ce sont le Rdr, le Pdci-Rda, le Mfa, l'Udpci, le Mpci, le Mpigo et le Mjp. Les trois derniers de l'attelage forment, en fait, une seule entité. les Forces nouvelles, qui pour les besoins de répartition de postes ministériels et pour d'autres causes, ont décidé de se métastaser. Le G7 sans les Forces nouvelles donne le Rhdp (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix). Mais depuis les fraudes massives orchestrées par l'ancien président de la Cei, Robert Beugré Mambé il est question d'auditer cette institution selon la logique de suspicions qui appelle la levée de doute, on va vers un retour du G7. Croire à une certaine neutralité des Forces nouvelles dans un quelconque débat qui oppose le G7 à la galaxie patriotique, c'est faire preuve de naïveté. Examinons ensuite la galaxie patriotique. Au-delà de toutes les forces vives de la société ivoirienne qui ont résisté à l'attaque des rebelles, on y trouve le Cnrd (Congrès national pour la république et la démocratie). C'est un vaste mouvement qui rassemble des organisations centrales politiques au nombre de 27 dont les plus représentatifs sont le Fpi, le Rpp, l'Aird, l'Urd, l'Udcy. Mais on y trouve également des syndicats dont les plus représentatifs sont les Synares, Fesaci, Dignité et Fesci. La société civile est aussi représentée au sein du Cnrd avec le Conareci, l'Alliance des jeunes patriotes et l'Upltci. L'audit de la Commission électorale indépendante, la restructuration des Cei locales, le désarmement des rebelles avant les élections, sont entre autres conditions à remplir pour une sortie de crise réussie. Ces conditions ne sont pas celles du seul Fpi, mais de nombreux Ivoiriens sinon la majorité qui croient encore aux vertus du verbe.
Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr