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Politique Publié le vendredi 26 mars 2010 | Fraternité Matin

Sortie de crise : L e rôle de chefs de village expliqué par le préfet de Yomoussoukro

Le préfet de la région des Lacs, Nassa Dacoury, a convié mercredi dernier, tous les chefs des villages du département de Yamoussoukro, à une conférence dans les locaux de la préfecture. Objectif : instaurer la cohésion sociale dans le département d’une part, et permettre d’autre part à la Côte d’Ivoire de renouer définitivement avec la paix. Réunis autour du thème central : «Le rôle de la chefferie traditionnelle dans le processus de sortie de crise et en période électorale», les têtes couronnées ont été instruites sur d’autres sous-thèmes : «le chef du village dans le processus de réconciliation nationale», «la contribution de la chefferie traditionnelle à la consolidation du pouvoir de l’autorité administrative», et enfin, «le rôle de la notabilité coutumière dans le processus électoral».

Le préfet de région qui avait à ses côtés tout le corps préfectoral, a recommandé à ses hôtes un comportement nouveau pour que la paix règne dans le pays. Surtout en cette période électorale sensible. D’abord, il s’agit pour eux de s’approprier l’Accord politique de Ouagadougou et de l’appliquer. Puis, d’adopter une attitude de neutralité. En se démarquant des tendances politiques pour appeler leurs administrés au pardon, à l’amour et au respect des institutions et des textes. Aussi, doivent-ils se mettre au-dessus de la mêlée et garantir la liberté d’expression et de pensée, comme le recommandent les lois de la République. Etant donné que, indique M. Nassa, les chefs sont dépositaires des valeurs ancestrales, restent des auxiliaires de l’administration et des représentants de l’exécutif. «Le processus de réconciliation nationale connaît certes une issue heureuse grâce au concours de tous mais il repose, dans les villages, essentiellement sur la chefferie traditionnelle.

Laquelle déploie sur le terrain, une démocratie vivante qui cherche à concilier et non à séparer, à mettre d’accord des populations issues d’origines diverses. La méthode pour y arriver se trouve être la palabre africaine, le respect des différences, le respect des textes en vigueur et la sensibilisation des populations. Le chef doit prendre la pleine mesure de son rôle et de ses attributions, à l’effet d’apporter sa contribution à la consolidation du tissu social», a-t-il expliqué.

Il leur a rappelé leur statut ainsi que ses attributions et prérogatives. Des textes réglementaires, élaborés par le colonisateur puis endossés par l’Etat de Côte d’Ivoire qui les a revisités sont donc en vigueur. (l’arrêté n° 3206/BP du 10 octobre 1934, portant sur l’administration indigène en Côte d’Ivoire). Et la loi n°2001-476 du 09 août 2001, d’orientation générale sur l’administration territoriale. Qui fait du chef du village, l’unité de base de l’échelle administrative.

Koffi Kouamé
Agence de Yamoussoukro
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