Les derniers en date à être reçus par le spécialiste en visites et célébrations sont l’ambassadeur des Etats-Unis, Mme Wanda Nesbit, et le représentant spécial de l’Union africaine en Côte d d’Ivoire, Ambroise Niyonsaba. Ces personnalités allongent une liste déjà bien fournie que le président de la Commission électorale indépendante a reçue. Youssouf Bakayoko, en un mois, a certainement battu le record des amabilités et des festivités que les Africains affectionnent à la suite d’une nomination. L’ancien ministre des Affaires étrangères, sorti des moules de la diplomatie, excelle dans les esquives et les circonvolutions. Il faut entrer en possession des dossiers, il faut faire l’état des lieux. Il faut écouter les uns et les autres…Bref, les raisons ne manquent pas pour justifier la lenteur de la mise en route de la machine de la Commission électorale indépendante. En plus d’un mois, le contentieux électoral n’a pas encore démarré. Pourtant, c’était la première tâche à exécuter pour aller vers la confection de la liste électorale définitive. Les élections fin mai début juin, c’est maintenant une chimère. Là aussi, les Ivoiriens ont droit à des explications. La nouvelle équipe avait besoin d’être mise à niveau. Un séminaire est passé par là. Lourdeur et absence de visibilité, telles sont les qualités de la nouvelle présidence de la commission électorale. Des qualités qui font l’affaire de celui qui va aux élections à reculons. En effet, le chef de l’Etat peut présentement se frotter les mains. Le diplomate à la tête de la Cei le dispense de toute action où déclaration qui feront de lui l’obstacle visible pour les élections. Bakayoko qui imprime un démarrage à la vieille voiture diesel à sa commission est l’homme de la situation pour des élections le plus tard possible. Gbagbo peut donner sur cette question congé à ses hommes. Bakayoko assure !
D. Al Seni
D. Al Seni