Le Premier Ministre et Secrétaire Générale des Forces Nouvelles, Soro Kigbafory Guillaume s’est récemment prononcé sur les faits saillants de l’actualité sociopolitique du pays au cours d’une interview qu’il a accordée à notre confrère de « Jeune Afrique ». Le moins qu’on puisse dire, c’est que le leader de l’ex-rébellion n’a pas porté de gants pour cracher ses vérités à ses pourfendeurs.
Le Premier ministre Guillaume Soro n’a pas mis assez de temps pour asséner sa part de vérité relativement à la situation sociopolitique du pays. Dans l’interview qu’il a accordée, il y a peu à « Jeune Afrique », le chef de l’ex-rébellion n’est pas passé par quatre (4) chemins pour rabattre le caquet à ses éternels détracteurs. Pour une fois, le successeur de Charles Banny a répondu, sans faux-fuyant aux interrogations de François Soudan. Réagissant sur l’affaire Beugré Mambé qui a défrayé la chronique en Eburnie et qui a engendré la double dissolution de la CEI et du gouvernement le 12 mars 2010 dernier, le Premier ministre s’est voulu formel : « pour moi, Beugré Mambé a commis une simple maladresse. Il est responsable mais pas coupable ». Néanmoins, en arbitre impartial, la démission de Mambé, selon lui, s’imposait comme la seule alternative pouvant permettre au pays de sortir de l’impasse. Cette révélation faite, Soro a tenu à préciser qu’en réalité, « l’affaire Mambé » n’était qu’un « simple incident » surtout que les présumés fraudeurs étaient tous originaires d’une même région, le Nord, une même communauté et une même ethnie.
Le Premier ministre n’a pas participé à la prise de décision de dissolution du gouvernement
Ceci étant, l’autre grande révélation faite par le Premier ministre est relative à la double dissolution de la CEI et du gouvernement. Alors même l’imagerie populaire l’avait rendu complice de cette décision, Soro révèle au cours de cette interview qu’il n’en fut rien. « De retour d’Abidjan, le Président Gbagbo me convoque et m’informe de sa décision de dissoudre la CEI et le gouvernement. J’accuse le coup… », indique-t-il pour montrer aux yeux de l’opinion qu’il n’a pas été associé à la prise de cette décision d’envergure. Et s’il a accepté sa reconduction au poste de Premier ministre après cette dissolution, c’est bien parce qu’il est toujours mu par la volonté d’éviter le pire à la Côte d’Ivoire. D’ailleurs, précise l’ex-leader du syndicat estudiantin : « le pays est à deux doigts d’une nouvelle guerre civile. Pour éviter un bain de sang, je décide donc de rester, en m’accrochant à un bout de phrase… » révèle en outre le Premier ministre qui précise par ailleurs qu’il lui a fallu, eu égard à la délicatesse et à la complexité de la situation, plus de 4 h pour écrire son discours de quelques lignes. Et, pour la formation du gouvernement Soro II, le Premier ministre rappelle que, cette fois, il a eu la possibilité de discuter de chaque nom qui lui était soumis, d’en écarter certains et de passer des compromis. Comme pour dire que le nouveau gouvernement ne porte pas forcément l’estampille du Président Laurent Gbagbo. Autre grande révélation du Premier ministre : le débat actuel sur le désarment des F.N. Sur ce chapitre, Soro a tranché de manière péremptoire. « J’ai signé un accord avec M. Laurent Gbagbo, Président de la République, pas avec son entourage ». Pour le leader des Forces Nouvelles, les déclarations d’Affi N’guessan, Blé Goudé Charles, Alcide Djédjé et bien d’autres pontes du parti socialiste sur ce point précis de l’APO n’engagent que leurs auteurs. D’ailleurs, il rappelle qu’il sait à quel point certaines
Soro met fin à la polémique
déclarations gênent énormément le chef de l’Etat lui-même. Il dit donc comprendre l’attitude de certains dignitaires du FPI qui n’ont jamais accepté sa nomination à ce poste. En réalité, en soutenant une telle thèse, Soro vise au moins deux objectifs. D’un, il neutralise la politique sur le désarmement de l’ex-rébellion. Et de deux, il met la pression sur le chef de l’Etat qu’il contraint à sortir lui-même de ses gongs sur ce sujet. Mais mieux, il révèle, dans le but de rabattre définitivement le caquet à ses détracteurs, il affirme que le chef de l’Etat n’en a jamais fait un préalable avant l’échéance électorale et que l’accord de Ouagadougou parle d’encasernement des combattants dans quatre (villes) dont Bouaké, Séguéla, Man et Korhogo. En outre, au cours de cette même interview, le chef de fil de l’ex-rébellion a désarçonné ceux des Ivoiriens qui tentent de faire croire que de gros nuages noirs existeraient désormais entre lui et le patron du Rassemblement des républicains (RDR) Alassane Dramane Ouattara. « Si je n’vais pas la confiance d’Alassane Ouattara, je ne serais pas parvenu à régler la crise de la CEI, ni à former le nouveau gouvernement. Nous nous sommes beaucoup parlé et il m’a soutenu pendant cette épreuve… » a-t-il révélé. Par ailleurs, Soro Kigbafory Guillaume qui a laissé entrevoir sa volonté de quitter la scène politique après l’organisation du futur scrutin présidentiel qui devrait tenir avant le 06 août 2010 selon, lui au risque de compromettre l’organisation du cinquantenaire, a surtout indiqué qu’aucun Com’zone ne peut prendre le risque de ramer désormais à contre-courant de l’Apo. Au total, lors de cette interview accordée à « jeune Afrique », le successeur de Banny a fait de » grands déballages.
Michel Ziki
Le Premier ministre Guillaume Soro n’a pas mis assez de temps pour asséner sa part de vérité relativement à la situation sociopolitique du pays. Dans l’interview qu’il a accordée, il y a peu à « Jeune Afrique », le chef de l’ex-rébellion n’est pas passé par quatre (4) chemins pour rabattre le caquet à ses éternels détracteurs. Pour une fois, le successeur de Charles Banny a répondu, sans faux-fuyant aux interrogations de François Soudan. Réagissant sur l’affaire Beugré Mambé qui a défrayé la chronique en Eburnie et qui a engendré la double dissolution de la CEI et du gouvernement le 12 mars 2010 dernier, le Premier ministre s’est voulu formel : « pour moi, Beugré Mambé a commis une simple maladresse. Il est responsable mais pas coupable ». Néanmoins, en arbitre impartial, la démission de Mambé, selon lui, s’imposait comme la seule alternative pouvant permettre au pays de sortir de l’impasse. Cette révélation faite, Soro a tenu à préciser qu’en réalité, « l’affaire Mambé » n’était qu’un « simple incident » surtout que les présumés fraudeurs étaient tous originaires d’une même région, le Nord, une même communauté et une même ethnie.
Le Premier ministre n’a pas participé à la prise de décision de dissolution du gouvernement
Ceci étant, l’autre grande révélation faite par le Premier ministre est relative à la double dissolution de la CEI et du gouvernement. Alors même l’imagerie populaire l’avait rendu complice de cette décision, Soro révèle au cours de cette interview qu’il n’en fut rien. « De retour d’Abidjan, le Président Gbagbo me convoque et m’informe de sa décision de dissoudre la CEI et le gouvernement. J’accuse le coup… », indique-t-il pour montrer aux yeux de l’opinion qu’il n’a pas été associé à la prise de cette décision d’envergure. Et s’il a accepté sa reconduction au poste de Premier ministre après cette dissolution, c’est bien parce qu’il est toujours mu par la volonté d’éviter le pire à la Côte d’Ivoire. D’ailleurs, précise l’ex-leader du syndicat estudiantin : « le pays est à deux doigts d’une nouvelle guerre civile. Pour éviter un bain de sang, je décide donc de rester, en m’accrochant à un bout de phrase… » révèle en outre le Premier ministre qui précise par ailleurs qu’il lui a fallu, eu égard à la délicatesse et à la complexité de la situation, plus de 4 h pour écrire son discours de quelques lignes. Et, pour la formation du gouvernement Soro II, le Premier ministre rappelle que, cette fois, il a eu la possibilité de discuter de chaque nom qui lui était soumis, d’en écarter certains et de passer des compromis. Comme pour dire que le nouveau gouvernement ne porte pas forcément l’estampille du Président Laurent Gbagbo. Autre grande révélation du Premier ministre : le débat actuel sur le désarment des F.N. Sur ce chapitre, Soro a tranché de manière péremptoire. « J’ai signé un accord avec M. Laurent Gbagbo, Président de la République, pas avec son entourage ». Pour le leader des Forces Nouvelles, les déclarations d’Affi N’guessan, Blé Goudé Charles, Alcide Djédjé et bien d’autres pontes du parti socialiste sur ce point précis de l’APO n’engagent que leurs auteurs. D’ailleurs, il rappelle qu’il sait à quel point certaines
Soro met fin à la polémique
déclarations gênent énormément le chef de l’Etat lui-même. Il dit donc comprendre l’attitude de certains dignitaires du FPI qui n’ont jamais accepté sa nomination à ce poste. En réalité, en soutenant une telle thèse, Soro vise au moins deux objectifs. D’un, il neutralise la politique sur le désarmement de l’ex-rébellion. Et de deux, il met la pression sur le chef de l’Etat qu’il contraint à sortir lui-même de ses gongs sur ce sujet. Mais mieux, il révèle, dans le but de rabattre définitivement le caquet à ses détracteurs, il affirme que le chef de l’Etat n’en a jamais fait un préalable avant l’échéance électorale et que l’accord de Ouagadougou parle d’encasernement des combattants dans quatre (villes) dont Bouaké, Séguéla, Man et Korhogo. En outre, au cours de cette même interview, le chef de fil de l’ex-rébellion a désarçonné ceux des Ivoiriens qui tentent de faire croire que de gros nuages noirs existeraient désormais entre lui et le patron du Rassemblement des républicains (RDR) Alassane Dramane Ouattara. « Si je n’vais pas la confiance d’Alassane Ouattara, je ne serais pas parvenu à régler la crise de la CEI, ni à former le nouveau gouvernement. Nous nous sommes beaucoup parlé et il m’a soutenu pendant cette épreuve… » a-t-il révélé. Par ailleurs, Soro Kigbafory Guillaume qui a laissé entrevoir sa volonté de quitter la scène politique après l’organisation du futur scrutin présidentiel qui devrait tenir avant le 06 août 2010 selon, lui au risque de compromettre l’organisation du cinquantenaire, a surtout indiqué qu’aucun Com’zone ne peut prendre le risque de ramer désormais à contre-courant de l’Apo. Au total, lors de cette interview accordée à « jeune Afrique », le successeur de Banny a fait de » grands déballages.
Michel Ziki