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Politique Publié le jeudi 8 avril 2010 | Le Patriote

Après une audience avec la CEI - Alphonse Djédjé Mady (président du directoire RHDP): "Que le mode opératoire soit respecté"

© Le Patriote Par Emma
Politique : La CEI rencontre le RHDP.
Une délégation du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) conduite par son Président, le Pr Alphonse Djédjé Mady était ce mercredi 7 avril 2010 à la Commission Electorale Indépendante pour échanger avec le Président Youssouf Bakayoko.
Une forte délégation du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) conduite par son Président, le Pr Alphonse Djédjé Mady était hier à la Commission Electorale Indépendante. Cette délégation a échangé avec le premier responsable de cette institution, le Président Youssouf Bakayoko qui avait à ses côtés ses plus proches collaborateurs. A la fin de la séance de travail, Monsieur Djédjé Mady a répondu aux questions des journalistes que nous vous proposons en intégralité.


Le Patriote : De quoi avez-vous parlé avec le Président de la CEI ?
Alphonse Djédjé Mady : Le directoire du RHDP a cherché à rencontrer les responsables de la Commission Electorale Indépendante pour échanger comme vous devez vous y attendre sur l’évolution et la reprise du processus qui doit nous conduire aux élections. Nous en avons profité pour présenter nos compliments au nouveau promu et adressé également nos félicitations à ceux qui, dans la maison ont fait le travail que nous connaissons jusqu’à présent. Nous avons échangé avec le bureau de la CEI sur la reprise de ses activités, le contentieux électoral, l’éventuelle date du premier tour de l’élection présidentielle, le délai d’affichage de la liste définitive. Et le Bureau de la CEI qui a mis à profit ce mois qui vient de s’écouler pour se pénétrer des différents dossiers a fini son travail préparatoire et aura demain (ce jeudi 08 Mars 2010) une réunion de Commission Centrale qui, en définitive, décidera des mesures que le Bureau pourra nous annoncer. Donc, nous avons discuté utilement et nous nous sommes parfaitement compris et je pense que sur 99,99% des cas, nous sommes en phase. On souhaite simplement que les choses suivent la voie normale et que la Commission Centrale puisse décider demain et qu’on puisse nous annoncer de bonnes nouvelles.

LP: Avez-vous parlé du désarmement qui est au centre d’une polémique entre les Forces nouvelles et le camp présidentiel ? Quelle est votre position ?
Alphonse Djédjé Mady : Il n’y a pas de position du RHDP. Il y a la position de l’Accord Politique de Ouagadougou. Et je pense que vous avez pris connaissance comme nous de l’accord complémentaire 4. D’autres mieux que moi l’ont bien résumé mais ce que le RHDP a compris c’est que cet avenant 4 parlant du désarmement a parlé des Forces ex-belligérantes et a donc dit que ces forces ex-belligérantes doivent cantonner, les FDS dans les camps militaires connus et les FAFN dans les villes de Man, Séguéla, Korhogo et Bouaké. Et qu’à partir de ces cantonnements chaque force doit donner 4000 hommes pour former le Centre de Commandement Intégré qui doit être réparti sur toute l’étendue du territoire national appuyé par les Forces internationales pour assurer la sécurité du processus. Ce même accord nous dit qu’un mois après l’élection du nouveau Président, de ces forces cantonnées doivent résulter la nouvelle armée nationale. Je ne suis pas signataire de cet accord mais ceux qui l’ont signé, c’est ce qu’ils nous ont permis de lire et c’est ce que nous souhaitons qui soit suivi.

LP: Et l’audit de la liste électorale réclamé par le camp présidentiel ?
Alphonse Djédjé Mady : Il y’a un mode opératoire qui doit être mis en œuvre pour juger du contentieux électoral. Et nous Ivoiriens devons tous comprendre que ce mode opératoire a été arrêté souverainement après un décret du décret du Président de la République par la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas une communauté étrangère qui est venue nous imposer le mode opératoire. C’est nous qui avons accepté et arrêté ce mode opératoire. Qu’on juge ce contentieux en appliquant ce mode opératoire. Peut être avec quelques aménagements mais il faut qu’on applique ce mode opératoire.

LP: Et qu’en est-il pour le renouvellement des CEI locales ?
Alphonse Djédjé Mady : Le RHDP n’a pas de position à lui sur la question. Quand il y a eu la dissolution de la CEI le 12 Février 2010, le Facilitateur de la crise ivoirienne, le Président Blaise Compaoré est venu ici et il a décidé après les concertations qu’il a eues avec les uns et les autres que seuls le Président et les vices présidents doivent être changés. C’est ce qui a été fait. Je ne crois pas qu’il ait dit qu’on change les autres structures de la Commission. Tenons-nous-en aux engagements que nous prenons. Ce n’est pas faiblesse que de respecter ce que nous prenons comme engagements. Montesquieu dans « Esprit des lois » dit que la soumission à la loi qu’on s’est donnée c’est la liberté.

LP : Le RHDP est-il pour un nouveau report des élections ?
Alphonse Djédjé Mady : Vous parlez d’un nouveau report alors qu’on n’a même pas une date. Nous sommes déjà dans un report.

LP: Et Mai 2010 ?
Alphonse Djédjé Mady : Mai 2010 est une période et non une date Monsieur. Nous parlerons de reports quand on aura une date. Quand on nous donne une période, écoutez, y’a de quoi à boire et à manger. Donc, c’est quand on nous aura donné une nouvelle date qu’on pourra parler de respect ou de report.
Propos recueillis par

Ibrahima B. Kamagaté
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