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Politique Publié le jeudi 8 avril 2010 | Le Quotidien d’Abidjan

Devant les femmes du RHDP, mardi dernier: Mangou crache ses vérités à l’opposition

© Le Quotidien d’Abidjan Par DR
Sortie de crise: le RHDP veut reprendre la rue
Photo d`archives. Manifestation de rue des femmes du RHDP à Abidjan
Le Chef d’état-major a échangé mardi dernier avec les femmes du RHDP. Rencontre de vérité que celle qu’ont eue mardi dernier le chef d’état-major des Armées (CEMA), le Général de Division, Philippe Mangou et les femmes du RHDP. En effet, ces dernières qui ont sollicité et obtenu cette audience disent être venues exprimer leur désarroi au patron de l’armée ivoirienne. Et ce, suite aux récents événements malheureux suite à la dissolution du gouvernement et de la CEI. La présidente des femmes du PDCI, Mme Henriette Dao Coulibaly qui conduisait la délégation a été la première à lancer les piques ardentes au au Général Mangou et à l’ensemble des grands commandements des Forces de défense et de sécurité (FDS). « Nous sommes venues exprimer notre désarroi, nos souffrances et nos craintes devant les nombreuses atrocités perpétrées par vos hommes. Les missions sont dévoyées, parce que l'Armée se trouve dans les rues et à la télévision, lançant des propos incendiaires et guerriers dans le seul but de terroriser les populations ahuries et apeurées. Nous avons compris que les propos s'adressaient à l'opposition avec pour objectif de l'intimider et de la museler dans sa démarche politique », a-t-elle attaqué en substances. Avant de se convaincre que, « en réalité, nous vivons dans un Etat de siège permanent. Comment croire que la guerre est finie? » La réplique du CEMA s’est voulue très fatale. En effet, le Général Philippe Mangou, après avoir décrit l’environnement dans lequel évoluent désormais ses hommes, a craché ses vérités à ses hôtes du jour. Morceaux choisis d‘une réplique qui fait mal. « Beaucoup n'ont pas vécu les affres de la guerre. Beaucoup ne savent pas ce que c'est. Un gars comme Djédjé Mady, s'il avait connu ça, il n'aurait pas invité les enfants dans la rue. Nous avons pris la parole lorsque Djédjé Mady a dit qu'il ne reconnaissait plus le président de la République en
tant que tel. Madame, dans n'importe quel Etat, vous tenez un tel propos, on vous arrête sur-le-champ. C'est un coup d'Etat qui ne dit pas son nom ». Le CEMA ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Poursuivant, il a nommément dénoncé les actes des présidents Alassane Dramane Ouattara (RDR), Henri Konan Bédié (PDCI), Albert Toikeusse Mabri (UDPCI) et Anaky Kobena (MFA), tous membres du RHDP. « Si vous avez un peuple discipliné, travailleur, uni, vous aurez une armée silencieuse, disciplinée. Mais si vous avez un peuple belliqueux, vous aurez une armée belliqueuse. Vous ne pouvez pas inviter les enfants des gens dans la rue alors que vos enfants n'y sont pas. Ils sont tous en France pour faire des grandes études. Dans cette marche, a-t-on vu les enfants de Bédié, d'Alassane, Ouattara, de Djédjé Mady ? Vous, vous conservez ce qui vous est cher et vous mettez en pâture ce qui est cher aux autres. Vous pensez que c'est normal ? ».

Bouclant la boucle, le Général de Division Philippe Mangou a indiqué à l’endroit de l’opposition de revoir son combat. Qui risque de ne jamais aboutir. « Vous avez dit : on n'entre pas à la Cei, au gouvernement. Le coq a-t-il chanté que vous êtes déjà à la Cei et au gouvernement. Et ces morts, vous en faites quoi ? Parce que vous, votre objectif, c'était de copier ce qui se passe dans les autres pays, ce qui s'est passé en Guinée, qu'on dénombre le nombre de morts et puis vous faites le calcul macabre pour qu'on accuse le pouvoir. Mais, ce fauteuil, il n'y a qu'une seule place. Et vous vous battez souvent inutilement. (…) », a-t-il soutenu.

José S. Koudou
kjstephy2006@yahoo.fr
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