Les élections au pays des hommes intègres n’auront pas lieu à la date préétablie dans le courant de cette année 2010. C’est le constat qu’il nous est donné de faire en ce moment. Les burkinabé, tout comme les Ivoiriens, n’auront pas leurs élections aux dates indiquées. Ils doivent patienter encore pour voir, s’ils ont la chance et que, leur rêve d’aller aux urnes pour choisir leurs élus, se réaliser. Devant ce report manu militari de la présidentielle par Blaise Compaoré, les observateurs avisés de la politique au pays des hommes intègres, émettent à juste titre , des inquiétudes. L’ennemi d’hier de Laurent Gbagbo devenu soudainement son très cher ami, Blaise Compaoré, ne serait-il pas atteint par le « virus Gbagbo » des reports des élections ? Le facilitateur des fameux accords de Ouaga tenus d’offrir aux ivoiriens leurs élections de sortie de crise, aurait-il subitement perdu la nécessité des élections dans un pays comme le Burkina Faso qui se veut un modèle de démocratie dans la sous-région ouest-africaine ? Il y a des lois de la nature qu’on ne transgresse pas impunement. On a l’habitude d’entendre dire que si vous faites le choix d’avoir pour compagnon voleur, soit vous le transformez à votre image, soit il vous transforme à son image. Dans l’histoire des élections en Afrique, l’historien-président ivoirien Laurent Gbagbo a réussi l’exploit de faire un mandat en dix (10). Cet exploit aurait suscité de la part de certains de ses pairs, une réelle admiration. Parmi les présidents adeptes de la trouvaille de Gbagbo, figurerait vraisemblablement le beau Blaise. D’Avril à Mai, Compaoré s’est offert trois mois de bonus. Espérons tout simplement que l’élève ne surclasse pas le maître. Car si tel était le cas, alors, la démocratie prendrait ses cliques et ses claques pour quitter les frontières de nos tropiques. Nous demeurons persuadés que, Compaoré qui veut être le leader de la sous- région ouest-africaine, ne tombera pas dans cette maltraitance du peuple qu’est la non-organisation délections. Les Ivoiriens et les Burkinabé veulent leurs élections. Raison pour laquelle le cas Gbagbo ne doit pas faire école.
Rodolphe Flaha
rflaha@yahoo.com
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