Les Ivoiriens auront tout vu avec Guillaume Soro et ses Forces nouvelles. Leurs caprices, la remise en cause des points les plus clarifiés des accords. Et voilà que le secrétaire général des Forces nouvelles, le Premier ministre Guillaume Soro livre la petite idée qui l’a guidé à s’emparer des armes pour agresser sa terre nourricière. Sur la tenue des élections, Soro a récemment confié qu’il ne serait pas intéressant, selon lui, de voir se dérouler la prochaine fête nationale sans que les élections n’aient été organisées. Mais, en même temps, il ne cache pas sa volonté de voir les Ivoiriens se rendre aux urnes pendant que ses hommes tiennent les armes. Pire, il veut donner le sentiment d’être en phase avec le chef de l’Etat en soutenant que, comme lui, le président Laurent Gbagbo ne fait pas du désarmement un préalable à la tenue des élections. Que Soro se fasse passer pour le confident ou le porte-parole du chef de l’Etat, là n’est pas le problème des Ivoiriens. Ce que les Ivoiriens veulent ici et maintenant et ce pourquoi ils se sont fait violence pour l’accepter à la Primature, c’est le désarmement et la réunification du pays et rien d’autre. C’est d’ailleurs l’Accord de Ouaga qui lui a permis d’être à la Primature qui demande ce désarmement. Guillaume Soro n’a donc ni de raison de remettre en cause cet accord, ni excuse de l’interpréter à sa convenance. Lui Soro qui s’est accroché aux différents accords de paix signés pour que le RHDP figure dans l’actuel gouvernement doit aussi s’en tenir de façon scrupuleuse à sa disposition consacrée au désarmement. Et le passage qui parle du désarmement est tellement lisible et compréhensible qu’il ne donne lieu à aucune interprétation malveillante et ne laisse la place à la mauvaise foi.
Le 4ème accord complémentaire de Ouaga clarifie tout en son article 3 de son titre 2. Il stipule ceci : «Afin de favoriser l’organisation des élections dans de bonnes conditions, les deux parties ont convenu de relancer, sans délai et sous la conduite du Centre de commandement intégré (CCI) et la supervision des Forces impartiales, le désarmement, le stockage des armes des 2 forces ex-belligérantes ainsi que la démobilisation des ex-combattants des Forces nouvelles. En tout état de cause, ces opérations devront être achevées au plus tard 2 mois avant la date fixée pour l’élection présidentielle».
Si Guillaume Soro veut faire une autre lecture de l’accord de Ouaga, il n’est pas encore tard. Il peut le relire pour se ressaisir. Il peut se tromper, mais il n’a pas le droit de faire durer la souffrance des Ivoiriens. L’accord de Ouaga au nom duquel les rebelles vont intégrer l’armée nationale, au nom duquel des grades acquis dans la rébellion seront acceptés, veut que le désarmement se fasse 2 mois avant la date fixée pour l’élection. Il n’y a pas mille façons de comprendre cela. Trêve donc de polémique et de diversion qui ont assez duré. Les Ivoiriens veulent renouer avec la vie et le bonheur. Que Guillaume Soro relise donc Ouaga pour faire avancer les choses.
Benjamin Koré
benjaminkore@yahoo.fr
Le 4ème accord complémentaire de Ouaga clarifie tout en son article 3 de son titre 2. Il stipule ceci : «Afin de favoriser l’organisation des élections dans de bonnes conditions, les deux parties ont convenu de relancer, sans délai et sous la conduite du Centre de commandement intégré (CCI) et la supervision des Forces impartiales, le désarmement, le stockage des armes des 2 forces ex-belligérantes ainsi que la démobilisation des ex-combattants des Forces nouvelles. En tout état de cause, ces opérations devront être achevées au plus tard 2 mois avant la date fixée pour l’élection présidentielle».
Si Guillaume Soro veut faire une autre lecture de l’accord de Ouaga, il n’est pas encore tard. Il peut le relire pour se ressaisir. Il peut se tromper, mais il n’a pas le droit de faire durer la souffrance des Ivoiriens. L’accord de Ouaga au nom duquel les rebelles vont intégrer l’armée nationale, au nom duquel des grades acquis dans la rébellion seront acceptés, veut que le désarmement se fasse 2 mois avant la date fixée pour l’élection. Il n’y a pas mille façons de comprendre cela. Trêve donc de polémique et de diversion qui ont assez duré. Les Ivoiriens veulent renouer avec la vie et le bonheur. Que Guillaume Soro relise donc Ouaga pour faire avancer les choses.
Benjamin Koré
benjaminkore@yahoo.fr