Côte d’Ivoire 2040 : Le secteur privé propose sa vision

L’appareil productif ivoirien perd ses leviers. Conséquence: la Côte d’Ivoire est aujourd’hui un pays déclassé au plan géopolitique et économique. Il est difficile d’y faire des affaires et ce recul se poursuit. Selon le directeur général de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cge-CI), Lakoun Ouattara, les causes de ces déclassements persistent et ont déjà entraîné le pays sur une voie de régression économique, sociale et politique. A telle enseigne que le point culminant semble avoir été atteint avec la crise interne et aiguë, depuis septembre 2002. Ces faits ont retardé l’avancée du pays et assombrissent ses perspectives. Face à cette situation, le secteur privé a décidé de prendre ses responsabilités en initiant une étude prospective sur l’économie ivoirienne à l’horizon 2040, baptisée «Côte d’Ivoire 2040 : Le défi du meilleur- plan stratégique de développement de la Côte d’Ivoire-vision du secteur privé.» A cet effet, un atelier est prévu du 26 au 28 avril prochain à Yamoussoukro. «Il s’agit de mobiliser le secteur privé, de présenter le positionnement que le patronat voudrait avoir sur les préoccupations du développement», a indiqué le Dg hier, au cours d’un point-presse au Plateau. Précisant que cette rencontre réunira une centaine de personnes issues essentiellement du secteur privé, mais aussi de l’administration publique, des partenaires au développement (régionaux et internationaux) et de la société civile. A l’issue de cette session, les dirigeants d’entreprises entendent mettre à la disposition des pouvoirs publics, un document qui va être une sorte de «fil directeur» pour mobiliser l’ensemble des ressources pour que la Côte d’Ivoire, à l’horizon d’une génération, devienne un pays émergent. «Nous voulons rattraper un retard qui a été préjudiciable à l’économie, mais qui est une perte de valeurs énorme pour le pays. Notre économie a connu des difficultés au niveau de sa performance», a insisté Lakoun Ouattara. Pour lui, avec les efforts du gouvernement, les taux de croissance du Pib sont réorientés à la hausse, mais «nous sommes largement en deçà de nos possibilités.» C’est pourquoi, dans la capitale politique, un diagnostic sera fait sur l’économie nationale aux niveaux macroéconomique et microéconomique.

Cissé Cheick Ely