Bouaké a accueilli, dimanche, les journalistes de L’Expression dans le cadre de la caravane initiée par ce quotidien. Au menu des échanges, la situation politique nationale.
Le plateau offert dimanche en fin d’après-midi par la rédaction de L’Expression à ses lecteurs de la deuxième ville du pays a été riche en enseignements. Le public qui a pris d’assaut le Sénat de Bouaké s’est délecté de débats francs, parfois houleux, mais surtout dans un esprit de convivialité, de respect et de démocratie. D’un coté, Eugène Djué, membre du Haut conseil politique au sein de la direction nationale de campagne du candidat de La majorité présidentielle, défendant, bec et ongles, les visions de Laurent Gbagbo et du Fpi, pour la sortie de crise. De l’autre coté, Béma Fofana, président de la Coalition pour le changement et la démocratie de la Côte d’Ivoire, qui s’est évertué à décrier le manque de volonté politique du camp présidentiel de sortir de la crise par des élections crédibles et transparentes. Le décor était ainsi planté. Désarmement, réinsertion des ex-combattants, unicités des caisses, l’agonie que vit l’Université de Bouaké, Cinquantenaire, rumeurs de la reprise de la guerre…aucun sujet n’a été classé tabou. Chaque intervenant s’est prononcé sur ces sujets brûlants de l’actualité nationale. Au milieu des deux invités spéciaux, le maire Fanny Ibrahima, parrain de l’évènement et le directeur de publication de votre quotidien, Dembélé Al Séni. « Nous souhaitons que les trois leaders montent à la fois sur un tel plateau. Qu’ils mettent en confrontation leurs idéaux, leurs bilans respectifs durant le règne de leur gouvernement. L’Expression a ouvert le chemin, il revient au peuple ivoirien de s’en inspirer, pour l’exiger aux prétendants au trône présidentiel », a espéré Bamba Daouda, enseignant. Traoré Mamadou, directeur régional du tourisme dans la vallée du Bandama, a loué la démarche du jeune quotidien. «C’est une initiative enrichissante qui mérite d’être encouragée. Nous avons été comblés par la qualité des argumentations. C’est la victoire de la libre expression », a-t-il dit. Pour sa part, Eugène Djué a également félicité L’Expression pour ce cadre de communication entre différentes sensibilités politiques. Pour lui, c’est la preuve que la Côte d’Ivoire tient encore. «Je remercie l’équipe de la rédaction de L’Expression. Grâce à elle, je suis à côté du maire Fanny. La différence est naturelle. Je suis là car Béma est aussi là », a dit le président de l’Ulpt-Ci. Le premier magistrat n’a pas tari d’éloges à l’endroit du Super Ebony 2009. « Le journal a une belle présentation. Il faut maintenant que le contenu rassure », a conseillé la maire de Bouaké. Quant à Gueu Hervé, secrétaire régional de la Fesci, il a chargé le chef de la délégation de L’Expression de mettre en lumière la détresse des 3000 étudiants de Bouaké à Bouaké. « Aidez-nous ! Depuis un an et demi, il n’y a plus rien au campus de Bouaké. Je suis là depuis. Cependant, je ne suis qu’en 2ème année. Trois années académiques gâchées. Meurtris, les étudiants se sont reconvertis soit en gérants de cabine, soit en chauffeurs de taxi-motos ou en agents de l’Ageroute », s’est lamenté le responsable syndical. Visiblement touché par ce cri de détresse, le Dp de L’Expression a demandé à Eugène Djué de venir en aide à ses jeunes frères, en usant de « ses atouts ». Aux lecteurs qui se sont interrogés sur la ligne éditoriale du journal, Dembélé Al Séni a expliqué que son équipe « s’inscrit dans une sorte d’autonomie. Nous sommes pour la défense des libertés, pour la promotion des valeurs. Nous sommes pour que l’injustice soit punie, que les conditions de travail soient créées pour l’épanouissement des jeunes. L’Expression est le journal des Ivoiriens pour la nouvelle Côte d’Ivoire », a-t-il indiqué. De nombreuses remarques et suggestions des lecteurs ont clos la rencontre.
Marcel Konan, Correspondant régional
Légende : Les férus de L’Expression, de Bouaké, plongés dans la lecture de leur quotidien préféré.
Le plateau offert dimanche en fin d’après-midi par la rédaction de L’Expression à ses lecteurs de la deuxième ville du pays a été riche en enseignements. Le public qui a pris d’assaut le Sénat de Bouaké s’est délecté de débats francs, parfois houleux, mais surtout dans un esprit de convivialité, de respect et de démocratie. D’un coté, Eugène Djué, membre du Haut conseil politique au sein de la direction nationale de campagne du candidat de La majorité présidentielle, défendant, bec et ongles, les visions de Laurent Gbagbo et du Fpi, pour la sortie de crise. De l’autre coté, Béma Fofana, président de la Coalition pour le changement et la démocratie de la Côte d’Ivoire, qui s’est évertué à décrier le manque de volonté politique du camp présidentiel de sortir de la crise par des élections crédibles et transparentes. Le décor était ainsi planté. Désarmement, réinsertion des ex-combattants, unicités des caisses, l’agonie que vit l’Université de Bouaké, Cinquantenaire, rumeurs de la reprise de la guerre…aucun sujet n’a été classé tabou. Chaque intervenant s’est prononcé sur ces sujets brûlants de l’actualité nationale. Au milieu des deux invités spéciaux, le maire Fanny Ibrahima, parrain de l’évènement et le directeur de publication de votre quotidien, Dembélé Al Séni. « Nous souhaitons que les trois leaders montent à la fois sur un tel plateau. Qu’ils mettent en confrontation leurs idéaux, leurs bilans respectifs durant le règne de leur gouvernement. L’Expression a ouvert le chemin, il revient au peuple ivoirien de s’en inspirer, pour l’exiger aux prétendants au trône présidentiel », a espéré Bamba Daouda, enseignant. Traoré Mamadou, directeur régional du tourisme dans la vallée du Bandama, a loué la démarche du jeune quotidien. «C’est une initiative enrichissante qui mérite d’être encouragée. Nous avons été comblés par la qualité des argumentations. C’est la victoire de la libre expression », a-t-il dit. Pour sa part, Eugène Djué a également félicité L’Expression pour ce cadre de communication entre différentes sensibilités politiques. Pour lui, c’est la preuve que la Côte d’Ivoire tient encore. «Je remercie l’équipe de la rédaction de L’Expression. Grâce à elle, je suis à côté du maire Fanny. La différence est naturelle. Je suis là car Béma est aussi là », a dit le président de l’Ulpt-Ci. Le premier magistrat n’a pas tari d’éloges à l’endroit du Super Ebony 2009. « Le journal a une belle présentation. Il faut maintenant que le contenu rassure », a conseillé la maire de Bouaké. Quant à Gueu Hervé, secrétaire régional de la Fesci, il a chargé le chef de la délégation de L’Expression de mettre en lumière la détresse des 3000 étudiants de Bouaké à Bouaké. « Aidez-nous ! Depuis un an et demi, il n’y a plus rien au campus de Bouaké. Je suis là depuis. Cependant, je ne suis qu’en 2ème année. Trois années académiques gâchées. Meurtris, les étudiants se sont reconvertis soit en gérants de cabine, soit en chauffeurs de taxi-motos ou en agents de l’Ageroute », s’est lamenté le responsable syndical. Visiblement touché par ce cri de détresse, le Dp de L’Expression a demandé à Eugène Djué de venir en aide à ses jeunes frères, en usant de « ses atouts ». Aux lecteurs qui se sont interrogés sur la ligne éditoriale du journal, Dembélé Al Séni a expliqué que son équipe « s’inscrit dans une sorte d’autonomie. Nous sommes pour la défense des libertés, pour la promotion des valeurs. Nous sommes pour que l’injustice soit punie, que les conditions de travail soient créées pour l’épanouissement des jeunes. L’Expression est le journal des Ivoiriens pour la nouvelle Côte d’Ivoire », a-t-il indiqué. De nombreuses remarques et suggestions des lecteurs ont clos la rencontre.
Marcel Konan, Correspondant régional
Légende : Les férus de L’Expression, de Bouaké, plongés dans la lecture de leur quotidien préféré.
