Il ne s’agit pas ici de rappeler à l’opinion ce qu’elle sait déjà. Nul n’ignore le temps et les dépenses que coûte la panoplie de pièces (extrait de naissance, certificat de nationalité…) à fournir pour chaque demande d’attestation d’identité. Inutile de s’attarder également sur le supplice subi par les demandeurs aux lieux d’établissement. Il s’agit, cette fois, de permettre à chacun d’être confronté le moins possible à ces difficultés que le citoyen affronte depuis bientôt dix ans. Pourquoi ne pas décider que toute attestation d’identité délivrée désormais, est valide jusqu’à la distribution des nouvelles cartes nationales d’identité ?
L’un des responsables de l’Office national d’identification (Oni) à qui cette hypothèse a été soumise nous a vite ramené à l’accord politique de Ouagadougou qui était censé mettre fin, depuis 2007 à l’interruption prolongée de la délivrance de ces cartes. Donner une autre valeur à l’attestation d’identité, dans un tel contexte, pourrait s’apparenter à un processus d’identification bis. Notre interlocuteur a aussi rappelé, à souhait, que l’Etat a fait un effort, il y a trois ans, en prolongeant de six mois à un an, la validité du document. Derrière cette décision, se trouvait, certainement, l’espoir de ne plus voir assez d’usagers se bousculer devant les commissariats. Puisque les nouvelles cartes d’identité devaient arriver dans moins d’un an. Malheureusement, elles n’arrivent pas. Pour diverses raisons, et principalement à cause d’un manque de volonté réelle chez certains acteurs du processus de sortie de crise, cet aboutissement tarde à être atteint. Conséquence, chaque année, il faut se faire établir une carte…, pardon, une attestation d’identité. Comment ne pas se tromper si les conditions d’établissement sont les mêmes pour les deux documents. Le demandeur de l’attestation doit fournir plus de papiers qu’il ne fallait pour être enrôlé dans le processus national d’identification reconnu comme étant l’un des plus rigoureux en Afrique. Mieux, la procédure pour la demande d’une attestation a été corsée lors du prolongement de délai (instauration d’une fiche avec sticker) pour réduire, au maximum, les possibilités de fraudes. Une autre raison qui permet à la pièce de mériter une validité plus longue. En outre, en la rendant valable jusqu’à la fin du processus en cours, les autorités en place, partie prenante dans cette marche vers la paix, montreront leur empressement à y parvenir. Aussi infime qu’elle puisse paraître, cette décision pourra constituer une pression supplémentaire pour tous. Il suffit d’avoir un peu de pitié pour les pauvres requérants, et l’on se rendra compte que nous ne demandons pas l’impossible.
Cissé Sindou
L’un des responsables de l’Office national d’identification (Oni) à qui cette hypothèse a été soumise nous a vite ramené à l’accord politique de Ouagadougou qui était censé mettre fin, depuis 2007 à l’interruption prolongée de la délivrance de ces cartes. Donner une autre valeur à l’attestation d’identité, dans un tel contexte, pourrait s’apparenter à un processus d’identification bis. Notre interlocuteur a aussi rappelé, à souhait, que l’Etat a fait un effort, il y a trois ans, en prolongeant de six mois à un an, la validité du document. Derrière cette décision, se trouvait, certainement, l’espoir de ne plus voir assez d’usagers se bousculer devant les commissariats. Puisque les nouvelles cartes d’identité devaient arriver dans moins d’un an. Malheureusement, elles n’arrivent pas. Pour diverses raisons, et principalement à cause d’un manque de volonté réelle chez certains acteurs du processus de sortie de crise, cet aboutissement tarde à être atteint. Conséquence, chaque année, il faut se faire établir une carte…, pardon, une attestation d’identité. Comment ne pas se tromper si les conditions d’établissement sont les mêmes pour les deux documents. Le demandeur de l’attestation doit fournir plus de papiers qu’il ne fallait pour être enrôlé dans le processus national d’identification reconnu comme étant l’un des plus rigoureux en Afrique. Mieux, la procédure pour la demande d’une attestation a été corsée lors du prolongement de délai (instauration d’une fiche avec sticker) pour réduire, au maximum, les possibilités de fraudes. Une autre raison qui permet à la pièce de mériter une validité plus longue. En outre, en la rendant valable jusqu’à la fin du processus en cours, les autorités en place, partie prenante dans cette marche vers la paix, montreront leur empressement à y parvenir. Aussi infime qu’elle puisse paraître, cette décision pourra constituer une pression supplémentaire pour tous. Il suffit d’avoir un peu de pitié pour les pauvres requérants, et l’on se rendra compte que nous ne demandons pas l’impossible.
Cissé Sindou