La communauté musulmane se réunit, samedi, à la mosquée de la Riviéra Golf, pour l’assemblée générale constitutive du Bureau ivoirien du hadj et de la Oumra (Biho). L’imam Sékou, responsable à la communication du Conseil supérieur des imams(Cosim), précise les enjeux de cette rencontre.
Les personnes de moralité douteuse ne seront plus les bienvenues dans l’organisation du pèlerinage à La Mecque. Selon l’imam Sékou Sylla que nous avons approché hier, le Bureau ivoirien du pèlerinage et de la Oumra(Biho) arrive pour extirper de cette opération, toute personne attirée uniquement par des intérêts égoïstes et matériels. Pour ce faire, en plus d’être choisis, selon des critères stricts de bonne moralité, les animateurs de l’organe seront amenés à prendre des engagements vis-à-vis d’Allah. « Ils vont prêter serment sur le Saint Coran », a annoncé le responsable à la communication du Conseil supérieur des imams (Cosim). Il appelle l’ensemble de la communauté musulmane à être témoin, samedi, à la mosquée de la Riviéra Golf, de la naissance de la nouvelle structure dont le but est de redorer l’image des musulmans, quelque peu ternie, par les cafouillages du hadj. Elle va fédérer toutes les ressources humaines de la communauté autour du 5e pilier de l’Islam. « Nous avons en notre sein toute l’expertise nécessaire. Nous avons des hommes et des femmes qui maîtrisent tous les aspects religieux, toutes les méthodes modernes de la gestion d’une telle opération, des hommes et des femmes qui connaissent également le terrain en Arabie Saoudite », a assuré l’imam de la mosquée An Nour de la Riviéra II. Née depuis la catastrophe du hadj 2006 bis, l’idée d’un tel organe a été mûrie au cours d’un séminaire qui a réuni plus 200 organisations islamiques, à Abidjan, en 2009. Ces assises ont recommandé l’avènement d’un Office des pèlerinages et de la Oumra. Créé par décret, et composé, de représentants de l’Etat et toutes les confessions religieuses, celui-ci est prévu comme l’instance nationale de coordination de tous les pèlerinages, qu’ils soient chrétiens ou musulmans. Devant la lourdeur avec laquelle cette grosse machine pourrait se mettre en marche, le Cosim, initiateur du projet, a choisi de commencer par le Biho. Un bureau privé qui sera l’organisateur principal, en partenariat avec l’Etat et des prestataires annexes. Concrètement, c’est le Biho qui va fixer le coût du hadj et enregistrer les pèlerins. C’est donc lui qui va recevoir leur participation financière. C’est encore lui qui va choisir les logements et autres prestataires en Terre sainte, fixer les dates de départ et de retour. « Nous attendons de l’Etat son rôle régalien aux plans administratif, sanitaire et diplomatique. Et pour un début, nous pourrons lui demander de préfinancer l’opération. Je dis bien préfinancer parce que le hadj étant une opération qui s’auto-finance, l’Etat pourra aisément rentrer dans ses fonds à partir des frais versés par les pèlerins », souhaite Sékou Sylla. Les agences de voyage, les restaurateurs et les démarcheurs du hadj pourront aussi travailler avec le bureau. En d’autres termes, les démarcheurs ne joueront que des rôles secondaires. « L’islam n’interdit pas à un musulman de vivre de l’organisation du hadj, mais les cahiers de charges nous obligent à ne pas choisir comme premiers responsables des personnes qui ne vivent que du hadj », a conclu le guide.
Cissé Sindou
Les personnes de moralité douteuse ne seront plus les bienvenues dans l’organisation du pèlerinage à La Mecque. Selon l’imam Sékou Sylla que nous avons approché hier, le Bureau ivoirien du pèlerinage et de la Oumra(Biho) arrive pour extirper de cette opération, toute personne attirée uniquement par des intérêts égoïstes et matériels. Pour ce faire, en plus d’être choisis, selon des critères stricts de bonne moralité, les animateurs de l’organe seront amenés à prendre des engagements vis-à-vis d’Allah. « Ils vont prêter serment sur le Saint Coran », a annoncé le responsable à la communication du Conseil supérieur des imams (Cosim). Il appelle l’ensemble de la communauté musulmane à être témoin, samedi, à la mosquée de la Riviéra Golf, de la naissance de la nouvelle structure dont le but est de redorer l’image des musulmans, quelque peu ternie, par les cafouillages du hadj. Elle va fédérer toutes les ressources humaines de la communauté autour du 5e pilier de l’Islam. « Nous avons en notre sein toute l’expertise nécessaire. Nous avons des hommes et des femmes qui maîtrisent tous les aspects religieux, toutes les méthodes modernes de la gestion d’une telle opération, des hommes et des femmes qui connaissent également le terrain en Arabie Saoudite », a assuré l’imam de la mosquée An Nour de la Riviéra II. Née depuis la catastrophe du hadj 2006 bis, l’idée d’un tel organe a été mûrie au cours d’un séminaire qui a réuni plus 200 organisations islamiques, à Abidjan, en 2009. Ces assises ont recommandé l’avènement d’un Office des pèlerinages et de la Oumra. Créé par décret, et composé, de représentants de l’Etat et toutes les confessions religieuses, celui-ci est prévu comme l’instance nationale de coordination de tous les pèlerinages, qu’ils soient chrétiens ou musulmans. Devant la lourdeur avec laquelle cette grosse machine pourrait se mettre en marche, le Cosim, initiateur du projet, a choisi de commencer par le Biho. Un bureau privé qui sera l’organisateur principal, en partenariat avec l’Etat et des prestataires annexes. Concrètement, c’est le Biho qui va fixer le coût du hadj et enregistrer les pèlerins. C’est donc lui qui va recevoir leur participation financière. C’est encore lui qui va choisir les logements et autres prestataires en Terre sainte, fixer les dates de départ et de retour. « Nous attendons de l’Etat son rôle régalien aux plans administratif, sanitaire et diplomatique. Et pour un début, nous pourrons lui demander de préfinancer l’opération. Je dis bien préfinancer parce que le hadj étant une opération qui s’auto-finance, l’Etat pourra aisément rentrer dans ses fonds à partir des frais versés par les pèlerins », souhaite Sékou Sylla. Les agences de voyage, les restaurateurs et les démarcheurs du hadj pourront aussi travailler avec le bureau. En d’autres termes, les démarcheurs ne joueront que des rôles secondaires. « L’islam n’interdit pas à un musulman de vivre de l’organisation du hadj, mais les cahiers de charges nous obligent à ne pas choisir comme premiers responsables des personnes qui ne vivent que du hadj », a conclu le guide.
Cissé Sindou