Le président sénégalais, Me Abdoulaye Wade, a achevé, hier après-midi, sa visite de 48 heures en Côte d'Ivoire. Le chef de l'Etat du Sénégal effectuait, selon le communiqué officiel pondu à cet effet, une visite d'amitié et de travail au cours de laquelle il s'est entretenu avec toutes les forces politiques ivoiriennes. Pour Kakou Mathias, président du PPS, la visite du président Wade cache bien une autre médiation qui annoncerait, bien évidemment, la fin de celle que dirige le président du Faso, Blaise Compaoré. Face à la presse hier matin au Golf Hôtel, il a réaffirmé son soutien total à la médiation du président du Faso. "(…) L'accord politique de Ouagadougou, censé ramener la paix, est au point mort par la volonté de monsieur Laurent Gbagbo. Sinon, que vient faire Abdoulaye Wade alors qu'il existe un parrain de l'Apo en la personne du président du Faso, Blais Compaoré ?" s'est-il interrogé. "Nous démocrates, nous ne pouvons pas accepter une autre médiation", a-t-il ajouté avant d'inviter les Ivoiriens à prendre leur responsabilité. "Il nous faut un sursaut national, une responsabilité historique, une mobilisation déterminante pour sauver notre pays car nous n'avons plus confiance en Laurent Gbagbo qui doit rendre le tablier". Tel est l'appel lancé par Kakou Mathias à ses concitoyens. Le président du PPS, dans sa foulée, a recommandé le changement en Côte d'Ivoire. "Si nous voulons le changement, a-t-il relevé, nous l'aurons à la seconde. Aucune dictature, si puissante soit-elle, ne peut résister à la détermination du peuple souverain. (…) Si nous ne réagissons pas, la guerre rependra atrocement et ce, pendant au moins quinze ans. (…) En dehors de Soro Guillaume, plus jamais de Premier ministre de transition. Gbagbo doit comprendre que ses incursions dans l'interprétation constitutionnelle ne lui confèrent ni la légitimité, ni la légalité. Jeunes, hommes, femmes, levez-vous et libérez le pays par des élections immédiates", a-t-il soutenu.
Paul Koffi
Paul Koffi