Profitant hier, d’une conférence publique qui a eu pour cadre les locaux de l’institution qu’il dirige, Laurent Dona Fologo, le président du Conseil économique et social, a demandé aux pays occidentaux de laisser les pays africains « tranquilles » afin qu’ils puissent régler eux-mêmes leurs problèmes.
Le Collectif des patriotes victimes de la Licorne (Copavil) et l’Etat français sont parvenus à un accord dans l’affaire « Affrontement entre l’Armée française et les jeunes patriotes » en novembre 2004. S’adossant à l’accord de défense qui existe entre la Côte d’Ivoire et la France, l’avocate des victimes, Me Bourthoumieu Lucie, a proposé en janvier, à la partie française, un « règlement à l’amiable ». Elle a reçu un mois après, une réponse favorable. Les modalités de dédommagement seront établies par deux collèges de quatre experts chacun proposé par les deux camps avec comme médiateur, Jean Chrétien, ancien Premier ministre du Canada. Tenant compte donc, de ce contexte, les responsables du Copavil ont décidé de ne plus poser d’action violente à l’encontre de l’ancien colonisateur. Mieux, ils veulent inviter à des réflexions sur les relations entre les pays africains et leur colon. Dans ce sens, ils ont initié hier, une conférence publique qui a eu pour cadre, le Conseil économique et social. « L’Etat au cœur des défis d’Afrique » était le thème de la communication qui a été prononcée par Jean Chrétien. A cette occasion, le maître des lieux, Laurent Dona Fologo, a commenté les relations entre les pays occidentaux et leurs anciennes colonies. A l’en croire, si les jeunes Ivoiriens ne savent pas entretenir et ne respectent pas les édifices de l’Etat, c’est parce qu’ils continuent d’y voir l’Etat colonial, l’oppresseur. Répondant au conférencier qui a conseillé aux Etats Africains d’apprendre à régler eux-mêmes leurs problèmes, Dona Fologo a affirmé : « C’est juste et nous ne voulons pas autre chose que cela (…) Pour que nous réglions librement nos problèmes et de façon responsable, nous voulons qu’on nous laisse tranquilles ». Continuant à asséner sa « vérité » à son « ami » (L’amitié se nourrit de vérité, avait-il cité d’entrée Houphouet-Boigny), il a ajouté : « Monsieur le Premier ministre, nous ne sommes pas à l’aise dans les rapports avec l’Occident. Je vous le dis, nous ne sommes pas à l’aise». L’ancien secrétaire général du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) a demandé à Jean Chrétien de venir au secours des pays africains dans leur lutte pour la liberté. « Nous vous invitons à nous aider à nous libérer de vos amis », a sollicité M. Fologo qui a tenu à préciser qu’il ne s’agit pas avec cette libération, d’une rupture mais d’une collaboration entre les deux parties : « Nous voulons discuter, nous voulons ouvrir, nous voulons travailler avec eux. Mais, il ne faut pas qu’ils choisissent pour nous celui qui doit nous gouverner. Tout de même à ce niveau-là laisser nous choisir. Qu’il soit bon ou mauvais c’est notre problème ». A l’en croire, les Etats africains ne le sont que de nom. Pour lui, un Etat doit être fort. Ce qui n’est pas le cas pour ceux-ci à cause de leur pauvreté. Les chefs, a-t-il poursuivi, n’ont pas de réel pouvoir. Limités qu’ils sont à signer des décrets. Il a souhaité que l’Afrique se dote d’un modèle économique propre à elle. Celui de l’Est ayant disparu avec la chute du mur de Berlin. Et le modèle capitaliste ayant montré des limites avec la récente crise économique mondiale.
Bamba K. Inza
Le Collectif des patriotes victimes de la Licorne (Copavil) et l’Etat français sont parvenus à un accord dans l’affaire « Affrontement entre l’Armée française et les jeunes patriotes » en novembre 2004. S’adossant à l’accord de défense qui existe entre la Côte d’Ivoire et la France, l’avocate des victimes, Me Bourthoumieu Lucie, a proposé en janvier, à la partie française, un « règlement à l’amiable ». Elle a reçu un mois après, une réponse favorable. Les modalités de dédommagement seront établies par deux collèges de quatre experts chacun proposé par les deux camps avec comme médiateur, Jean Chrétien, ancien Premier ministre du Canada. Tenant compte donc, de ce contexte, les responsables du Copavil ont décidé de ne plus poser d’action violente à l’encontre de l’ancien colonisateur. Mieux, ils veulent inviter à des réflexions sur les relations entre les pays africains et leur colon. Dans ce sens, ils ont initié hier, une conférence publique qui a eu pour cadre, le Conseil économique et social. « L’Etat au cœur des défis d’Afrique » était le thème de la communication qui a été prononcée par Jean Chrétien. A cette occasion, le maître des lieux, Laurent Dona Fologo, a commenté les relations entre les pays occidentaux et leurs anciennes colonies. A l’en croire, si les jeunes Ivoiriens ne savent pas entretenir et ne respectent pas les édifices de l’Etat, c’est parce qu’ils continuent d’y voir l’Etat colonial, l’oppresseur. Répondant au conférencier qui a conseillé aux Etats Africains d’apprendre à régler eux-mêmes leurs problèmes, Dona Fologo a affirmé : « C’est juste et nous ne voulons pas autre chose que cela (…) Pour que nous réglions librement nos problèmes et de façon responsable, nous voulons qu’on nous laisse tranquilles ». Continuant à asséner sa « vérité » à son « ami » (L’amitié se nourrit de vérité, avait-il cité d’entrée Houphouet-Boigny), il a ajouté : « Monsieur le Premier ministre, nous ne sommes pas à l’aise dans les rapports avec l’Occident. Je vous le dis, nous ne sommes pas à l’aise». L’ancien secrétaire général du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) a demandé à Jean Chrétien de venir au secours des pays africains dans leur lutte pour la liberté. « Nous vous invitons à nous aider à nous libérer de vos amis », a sollicité M. Fologo qui a tenu à préciser qu’il ne s’agit pas avec cette libération, d’une rupture mais d’une collaboration entre les deux parties : « Nous voulons discuter, nous voulons ouvrir, nous voulons travailler avec eux. Mais, il ne faut pas qu’ils choisissent pour nous celui qui doit nous gouverner. Tout de même à ce niveau-là laisser nous choisir. Qu’il soit bon ou mauvais c’est notre problème ». A l’en croire, les Etats africains ne le sont que de nom. Pour lui, un Etat doit être fort. Ce qui n’est pas le cas pour ceux-ci à cause de leur pauvreté. Les chefs, a-t-il poursuivi, n’ont pas de réel pouvoir. Limités qu’ils sont à signer des décrets. Il a souhaité que l’Afrique se dote d’un modèle économique propre à elle. Celui de l’Est ayant disparu avec la chute du mur de Berlin. Et le modèle capitaliste ayant montré des limites avec la récente crise économique mondiale.
Bamba K. Inza