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Politique Publié le lundi 26 avril 2010 | Le Quotidien d’Abidjan

Palabre autour de la liste blanche : Les faits qui donnent raison au camp présidentiel

L’audit ou la révision de la liste électorale provisoire polarise les tensions parce que le Fpi se souvient…

En 1990, face à Félix Houphouët-Boigny, Laurent Gbagbo, alors, secrétaire général du Front populaire ivoirien (Fpi), a perdu l’élection présidentielle pour la première fois de l’histoire de ce parti qui venait de sortir de la clandestinité. 18%, c’est le score dont il a été crédité à l’issue de scrutin fort critiqué par l’opposition d’alors. Des observateurs avertis avaient vite crié à la fraude, allant jusqu’à accuser le « Vieux » d’avoir distribué aux ressortissant de la CDEAO des cartes d’identité ivoiriennes juste pour augmenter ses chances de l’emporter contre un Laurent Gbagbo tout feu et tout flamme. Houphouët craignant à l’époque une démystification comme c’est actuellement le cas pour certains gros bonnets de l’opposition, a recouru, dit-on, à la technologie électorale en conditionnant un électorat captif grâce aux cartes d’identité ivoiriennes qu’il a « versées » sur les étrangers. Il s’est employé à les ramasser une fois sa victoire acquise. Mais il venait de créer un mauvais précédent, une dangereuse jurisprudence, pour ainsi dire.
En 1995, les mêmes causes ont produit les mêmes effets. HKB qui voulait asseoir son pouvoir sur une légitimité populaire n’a pas hésité, lui non plus, à recourir à l’arme fatale dont s’est servi le « Vieux » pour venir à bout de Laurent Gbagbo cinq ans plus tôt. Mais Bédié n’en aura pas l’occasion. Le Fpi a opté pour le boycott actif. Les cartes nationales d’identité distribuées aux ressortissants de la CDEAO pour lesquelles l’opposition avait fait la gorge chaude, n’auront servi à rien. Sinon, à faire d’eux des Ivoiriens… Pour certains observateurs de la scène politique ivoirienne, depuis les années 90 jusqu’à aujourd’hui, lorsque la bataille électorale est rude, quand le Pdci-Rda a le dos au mur, il n’hésite pas à recourir à sa « technologie électorale ». Même à l’intérieur de lui-même, comme ce fut le cas avec Laurent Dona Fologo qui en a fait les frais face à Henri Konan Bédié. C’est d’ailleurs M. Fologo qui, le premier, a fait usage de l’expression « technologie électorale » pour dénoncer la manière dont il a été étalé par HKB. Fort de ces exemples qui font date dans l’histoire de la démocratie ivoirienne, le Front populaire ivoirien (Fpi) n’entend pas jouer avec la queue du basilic. Il prend des dispositions, aidé en cela par les derniers développements de l’actualité politique nationale, polarisés par l’affaire Beugré Mambé. Ils cristallisent les menaces d’une fraude à grande échelle à la future présidentielle, estiment des détracteurs du Rhdp. Qui ajoutent que la rigueur avec laquelle La Majorité Présidentielle (LMP) aborde la question de la liste électorale traduit sa crainte de tomber dans le panneau des Houphouétistes. « Car, le monde est certes vieux, mais l’avenir sort du passé », s’empressent-ils de conclure. On a tout compris !

B.T.
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