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Politique Publié le lundi 26 avril 2010 | Le Patriote

Interview / Doumbia Brahima (RDR): “Le cas de 1,033 millions doit être traité avec diligence”

© Le Patriote Par DR
Election présidentielle : Le président de la CEI, Youssouf Bakayoko reçoit le Directoire du RHDP
Mercredi 7 avril 2010. Abidjan. Siège de la Commission Electorale Indépendante. Une délégation du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) conduite par son Président, le Pr Alphonse Djédjé Mady était ce a échangé avec le Président Youssouf Bakayoko qui avait à ses côtés ses plus proches collaborateurs
L.P. : Le Président Wade a affirmé sur RFI que Gbagbo aurait accepté d’aller aux élections avec la liste blanche de 5,3 millions d’électeurs. Quels commentaires en faites-vous?
D.B. : Effectivement, nous avons appris cette information sur les ondes de RFI. Mais ce que je voudrais dire, c’est que cette information n’est pas officielle venant du camp présidentiel. Toutefois, nous n’avons aucune raison de douter du président Wade. Pour nous, c’est la reconnaissance par Laurent Gbagbo de ce que la liste blanche est « hautement fiable et crédible » pour emprunter l’expression au représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU, M. Choï. Alors, tous les débats que ses partisans font autour d’un prétendu audit de cette liste, sont des subterfuges pour faire diversion et retarder le processus de sortie de crise. A la date du 13 février, c`est-à-dire au lendemain de la dissolution de la CEI et du gouvernement par Laurent Gbagbo, il y avait eu à peu près 279 mille personnes dont les dossiers avaient été validés par des comités de suivi dans les centres de coordination. Il faut permettre à tous ceux-là d’être sur la liste. C’est une question de justice et d’équité. Tout simplement, nous au RDR, voulons un processus ouvert et inclusif.

L.P. : Une si importante décision n’a pas été notifiée dans le communiqué final. Qu’est-ce que cela vous inspire comme commentaire ?
D.B : Cela nous laisse tout simplement un peu sceptique car le camp présidentiel nous a habitués à des revirements spectaculaires. Des décisions indiquées dans les communiqués ne sont pas appliquées. Que valent alors des décisions non notifiées ?

L.P. : Quel sera le sort des électeurs des 1,033 millions de personnes sur la liste grise ?
D.B. : C’est notre souci principal. Le RDR a toujours lutté contre l’arbitraire et l’exclusion, donc, il milite pour un processus électoral inclusive et équitable. Nous souhaitons en conséquence que le maximum d’Ivoiriens qui en ont le droit, soient sur la liste électorale pour accomplir ce devoir citoyen qu’est le vote et avoir leur carte d’identité nationale de citoyens ivoiriens. C’est un combat permanent que le RDR mène. Il n’entend pas fléchir sur cette question. Toutefois, si d’aventure, le pays devrait aller aux élections, il faudrait que le cas de ces 1,033 millions soit clarifié. Et que ces personnes aient, après les élections, leur carte d’identité nationale. Qu’on donne la garantie que leur cas sera traité avec diligence. C’est une lutte que le RDR a toujours menée.

L.P. : Récemment, l’on a fait cas de la présence de 14.000 étrangers sur la liste blanche. Quelle est votre position sur cette question ?
D.B : Nous avons lu dans la presse cette information. Nous attendons que ceux qui l’ont fait diffuser en donnent les preuves. A la limite, ce sont des manœuvres tendant à retarder encore le processus électoral. Par ailleurs, nous demandons à tous ceux qui font ce genre de déclarations à l’emporte-pièce, de faire très attention. Car, ils peuvent être rattrapés par l’histoire. Nous sommes dans un pays où la situation est suffisamment grave pour en rajouter aux supplices des Ivoiriens. C’est aux accusateurs d’envoyer les preuves et les institutions compétentes se chargeront de traiter les questions.

L.P. : Sokouri Bohui a toujours affirmé que des agents municipaux du RDR ont été pris la main dans le sac. Que lui répondez-vous?
D.B : Ce que Sokouri Bohui dit, n’est pas la vérité. Tous les Ivoiriens et observateurs de la scène politique ivoirienne, ont souvenance de la fameuse « opération inondation » lancée tout azimut par le FPI sur l’ensemble du territoire. Les refondateurs s’en vantaient même. Par ailleurs, nous savons qu’à San-Pédro, à Divo, à Guiglo, à Tiassalé, des responsables du FPI ont été pris avec des registres de l’Etat civil dans le cadre de cette opération. Précisément celui de Tiassalé qui répond au nom de M. Aka a été condamné par la justice en novembre 2008 à 5 ans de prison ferme. Il avait été pris dans une chambre d’hôtel avec tous les registres de l’Etat civil de la sous-préfecture de Tiassalé. Ce sont des faits qui sont connus. Mais, nous ne rentrons pas dans ce débat qui a un but de diversion. Nous sommes responsables et nous demandons aux autres de l’être. C’est comme ça qu’un pays qui se respecte et des personnes sérieuses doivent se comporter.

Recueillis parI. B. Kamagaté
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