Lancement de la caravane de la paix : Sam l`Africain à la conquête du désarmement à Bouaké

La tenue des élections propres, transparentes et surtout avec le désarmement de toutes les forces en présence. Cela préoccupe beaucoup Sam l'Africain, président de la Nouvelle alliance de la Côte d'Ivoire pour la patrie (NACIP), qui a décidé de mener une caravane nationale pour le désarmement à partir du 8 mai prochain avec pour apothéose le 5 juin à Bouaké. “Nous allons marcher de ville en ville pour expliquer que le président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro s'entendent bien et c'est ce qui fait avancer l'Accord politique de Ouagadougou, l'APO. Les gens qui sont souvent mal informés sauront qu'ils doivent se mobiliser et accompagner l'APO pour une bonne sortie de crise. Ne diabolisons pas les Forces nouvelles. Nous devons les aider à sortir de cette crise, car il y a plusieurs clans à Bouaké”, a relevé Sam l'Africain, samedi dernier, au cours d'une conférence de presse à Koumassi pour annoncer l'événement. N'Douci (1ère étape), Divo, Gagnoa, Diégonéfla, Oumé, Yamoussoukro, Tiébissou sont entre autres, les localités qui seront visitées par la forte délégation de la NACIP. Des dons de sang et une messe (à Yamoussoukro), ainsi que des remises de matériels et des meetings marqueront ces différentes escales auxquelles les populations manifestent déjà leur réel engagement. Le clou de ces manifestations, c'est le giga-meeting du 5 juin prochain au stade de la paix de Bouaké, suivi d'un concert jusqu'à l'aube avec une cinquantaine d'artistes. “J'estime que nous allons discuter avec nos sœurs et frères des Forces nouvelles avec le rameau de la paix pour aller au désarmement. On ne va pas leur imposer quelque chose. Mais ne devons pas gâcher le succès des accords qui nous ont permis d'avancer à plus de 80% vers la paix.”, a fait remarquer Sam l'Africain, qui a appelé à une forte mobilisation autour de cet important événement.

Le conférencier a, par ailleurs, invité le professeur Alphonse Djédjé Mady à répondre courageusement à la convocation sur les événements de Gagnoa. “C'est lui Djédjé Mady qui a lancé l'appel à l'insurrection au nom du Rhdp qui a entraîné des morts et aussi l'incendie de mon entreprise à Kouamassi. Qu'il assume ses propos et ses responsabilités au lieu de se livrer à un jeu de cache-cache. J'ai porté plainte contre lui au parquet et j'attends aussi ma réponse.

Personne n'est au-dessus de la loi. S'il ne veut pas se rendre, il faut le prendre. Car, si on le laisse, cela va donner l'idée à tout le monde, même les bandits à col blanc de se transformer en politicien pour échapper à la justice”, a mentionné Sam l'Africain, qui a conseillé les initiateurs de la marche du Rhdp prévue le 15 mars prochain à la retenue, “car la violence entraîne la violence”.

Didier Keï