Le désarmement par les armes, tant réclamé par le camp présidentiel, semble ne pas être tombé dans des oreilles de sourds. Pour ne pas se laisser surprendre par cette opération mortelle, qui serait en train d’être minutieusement préparée conjointement par les responsables de la primature et ceux du camp présidentiel, des éléments des Forces Nouvelles auraient décidé de prendre leurs dispositions. Pendant que certains veulent se trouver un point de chute juteux, d’autres préfèrent disparaître totalement de la scène politico-militaire ivoirienne. Le cas le plus flagrant est celui du chef d’Etat-major adjoint des forces armées des forces Nouvelles (Fafn), le commandant Issiaka Ouattara dit Wattao. De sources proches de la primature et confirmées par un confrère hier, Wattao aurait négocié auprès du chef de l’Etat, Koudou Laurent Gbagbo, pour sortir définitivement du pays, en tant qu’attaché militaire au Brésil. Au dernier moment, Koudou Laurent Gbagbo aurait nommé une autre personne à sa place, sous prétexte que Guillaume Soro allait perdre un allié important. Son départ pour le Brésil fragiliserait les responsables de la primature. Surtout Guillaume Soro qui, devrait être soutenu par Koudou Laurent Gbagbo pour désarmer les éléments incontrôlés des Fafn qui, jusque là, refusent de déposer les armes. Outre le commandant Wattao, des sous-chefs de guerre auraient déjà pris la poudre d’escampette. Un certain B.D, redoutable chef de combat dans la région de Boundiali, précisément à Kouto, se serait envolé ces derniers jours, pour les Etats-Unis en passant par le Mali. Dans la région du Denguélé, des combattants se seraient également refugiés au Mali, à l’annonce du désarmement par les armes. Dans la région des 18 montagnes, précisément à Daleu, un chef de guerre répondant au nom de Gueu aurait abandonné sa troupe pour se retrouver en Guinée. Des bruits faisant état de ce que des éléments redoutables des fafn ayant décidé d’abandonner le combat, courent en zone Cno. N’est-ce donc pas la fin de la rébellion à travers l’équilibre de la terreur, suscité par le camp présidentiel ? Guillaume Soro est averti car, il risque un matin de se retrouver seul, face à la machine dévoreuse du camp présidentiel. Alors méfiance.
Etienne Lemistick
Etienne Lemistick