Le bien-être des 2 millions d’hectares de forêts qui restent à la Côte d’Ivoire préoccupe Karim Fadiga, le ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts. Hier, il était à l’état-major pour solliciter l’aide du général Mangou afin de lutter contre la déforestation.
Ce sont les braconniers et autres ennemis de la forêt qui vont grincer des dents. Le général de division, Philippe Mangou et le ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts viennent de se donner la main pour faire bloc contre la déforestation et l’exploitation des parcs et réserves en Côte d’Ivoire. Hier, les deux hommes ont, au terme d’une rencontre qui a eu lieu au Camp Gallieni, au Plateau, arrêté un principe. « Il s’agit de sécuriser les forêts. En 1960, il y avait 16 millions d’hectares de forêts en Côte d’Ivoire, aujourd’hui, nous sommes à deux millions d’hectares », a fait remarqué le ministre, Karim Fadiga à ses hôtes. Malgré les lois prises sur la forêt, a-t-il précisé, des individus continuent d’agresser les 13 parcs et réserves et les 231 forêts classées que compte le pays. Pourtant, a expliqué le ministre, en bon scientifique, un hectare de forêt capte 33 tonnes de poussières, fixe 12 tonnes de gaz carbonique et libère 23 tonnes d’oxygène. Donc, un poumon écologique à protéger. Malheureusement, selon M. Fadiga, le ministère de l’Environnement et des Eaux et Forêts, à lui seul, n’arrive plus à assurer la sécurité de ce joyau naturel. D’où l’aide qu’il est venu solliciter auprès de l’état-major. Une aide que Philippe Mangou n’a pas refusée. « Nous acceptons parce qu’il faut préserver la forêt », a répondu le général. Mais, il y aura des difficultés. Il s’agit essentiellement du manque de moyens. Les militaires demandent donc des véhicules pick-up, des systèmes Gprs, des téléphones satellitaires, etc. Mais, le général de division a soulevé un autre problème important pendant la rencontre : il s’agit de l’origine des clandestins qui occupent les forêts classées. Ce sont très souvent des étrangers, selon Philippe Mangou. Il souhaite que le ministère entre en contact avec leurs pays d’origine respectifs, pour qu’après leur déguerpissement de ces lieux interdits, ils soient aussitôt renvoyés à leur terre d’origine. Les militaires ont également posé un problème juridique. Selon eux, la plupart des clandestins arrêtés dans les forêts classées et conduits à la justice, sont relaxés sans peine d’emprisonnement. Et, ce ne sont pas les actions qui ont manqué, pour le capitaine de vaisseau, Konan Boniface, commandant du théâtre des opérations. Par exemple, cette année, ce sont 52 délinquants qui ont été arrêtés dans les forêts classées, 21 fusils calibres 12 et 72 velos saisis, 65 campements et 144 plantations détruites. Une campagne de sensibilisation est prévue les semaines à venir, avant le début de la phase de ratissage des délinquants dans les forêts classées et dans les parcs et réserves.
Raphaël Tanoh
Ce sont les braconniers et autres ennemis de la forêt qui vont grincer des dents. Le général de division, Philippe Mangou et le ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts viennent de se donner la main pour faire bloc contre la déforestation et l’exploitation des parcs et réserves en Côte d’Ivoire. Hier, les deux hommes ont, au terme d’une rencontre qui a eu lieu au Camp Gallieni, au Plateau, arrêté un principe. « Il s’agit de sécuriser les forêts. En 1960, il y avait 16 millions d’hectares de forêts en Côte d’Ivoire, aujourd’hui, nous sommes à deux millions d’hectares », a fait remarqué le ministre, Karim Fadiga à ses hôtes. Malgré les lois prises sur la forêt, a-t-il précisé, des individus continuent d’agresser les 13 parcs et réserves et les 231 forêts classées que compte le pays. Pourtant, a expliqué le ministre, en bon scientifique, un hectare de forêt capte 33 tonnes de poussières, fixe 12 tonnes de gaz carbonique et libère 23 tonnes d’oxygène. Donc, un poumon écologique à protéger. Malheureusement, selon M. Fadiga, le ministère de l’Environnement et des Eaux et Forêts, à lui seul, n’arrive plus à assurer la sécurité de ce joyau naturel. D’où l’aide qu’il est venu solliciter auprès de l’état-major. Une aide que Philippe Mangou n’a pas refusée. « Nous acceptons parce qu’il faut préserver la forêt », a répondu le général. Mais, il y aura des difficultés. Il s’agit essentiellement du manque de moyens. Les militaires demandent donc des véhicules pick-up, des systèmes Gprs, des téléphones satellitaires, etc. Mais, le général de division a soulevé un autre problème important pendant la rencontre : il s’agit de l’origine des clandestins qui occupent les forêts classées. Ce sont très souvent des étrangers, selon Philippe Mangou. Il souhaite que le ministère entre en contact avec leurs pays d’origine respectifs, pour qu’après leur déguerpissement de ces lieux interdits, ils soient aussitôt renvoyés à leur terre d’origine. Les militaires ont également posé un problème juridique. Selon eux, la plupart des clandestins arrêtés dans les forêts classées et conduits à la justice, sont relaxés sans peine d’emprisonnement. Et, ce ne sont pas les actions qui ont manqué, pour le capitaine de vaisseau, Konan Boniface, commandant du théâtre des opérations. Par exemple, cette année, ce sont 52 délinquants qui ont été arrêtés dans les forêts classées, 21 fusils calibres 12 et 72 velos saisis, 65 campements et 144 plantations détruites. Une campagne de sensibilisation est prévue les semaines à venir, avant le début de la phase de ratissage des délinquants dans les forêts classées et dans les parcs et réserves.
Raphaël Tanoh