Le président du comité d’organisation des festivités de la fête du cinquantenaire est très actif ces derniers temps. Son souhait, est de réussir cette fête qui, en principe, devrait enregistrer des invités de marque. Conférence de presse par ci, séminaire par là… Le professeur Pierre Kipré multiplie ses sorties dans la presse pour imposer dans la mémoire des Ivoiriens, cette fête qui va se dérouler sur une longue période et sur toute l’étendue du territoire national, selon le programme proposé. Il se débat pour expliquer le sens de cette fête dont le coût global s’élèverait à plus d’une vingtaine de milliards de FCFA. A vrai dire, le message de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France… avec résidence à Abidjan, ne semble pas avoir d’échos. Car les Ivoiriens sont braqués sur les élections qu’ils attendent avec impatience. Pour l’ensemble des Ivoiriens, il faut que la date précise des élections soit connue avant de ‘’danser’’, il faut que la liste électorale soit publiée avant de ‘’boire’’, il est important que les cartes nationales d’identité soient distribuées avant de ‘’jubiler’’. Or, rien de tout cela n’est fait et le pays n’est pas réunifié. Pourquoi et comment fêter 50 ans d’un pays coupé en deux qui avait obtenu son indépendance dans son entièreté ? Pierre Kipré n’est pas logique avec lui-même. Sinon, il saurait su pourquoi les ivoiriens n’accordent aucune importance à cette célébration. Qu’il sache que, s’il s’entête, ce sera un cinquantenaire bâclé par toute la nation ivoirienne. C’est pourquoi, les Ivoiriens dignes de ce nom, ne souhaiteraient pas s’en mêler tant que les élections n’auront pas lieu.
Etienne Lemistick
Etienne Lemistick