Comment peut-on expliquer la naissance de la Cnec dans un milieu où il existait déjà de grands syndicats ?
La Coordination des enseignants et chercheurs (Cnec) est née parce que nous avons constaté que les syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, étant affiliés plus ou moins à des partis politiques, menaient plus une lutte politique qu’une lutte syndicale. On était divisés par rapport à nos considérations politiques. La deuxième chose que nous avons constatée est qu’ayant mené plus de luttes politiques que syndicales, les syndicats de l’enseignement supérieur accusaient un retard. Sur le campus, ils transportaient les querelles politiques, au détriment des luttes syndicales. Nous avons accusé un retard, du point de vue salarial, du point de vue de nos situations sociales. La Cnec est née pour cela. Elle a rassemblé les différentes forces en présence pour lutter pour nos intérêts matériaux et moraux. Nous sommes apolitiques.
Cette forme de syndicalisme a-t-elle changé quelque chose dans l’enseignement ?
Ce que nous avons eu jusque-là, ce ne sont pas des gains, ce sont des injustices que nous avons réparées. Quand un professeur de lycée, un magistrat, formé par les universitaires, touche deux fois le salaire de l’universitaire qui l’a formé, c’est une injustice.
Après 50 ans de syndicalisme et aussi d’indépendance pour le pays avons-nous des raisons d’être satisfaits?
Le cinquantenaire ne doit pas être un objet de réjouissance, il faut poser les véritables questions, toucher les véritables problèmes du travailleur afin d’aller vers le développement.
Propos recueillis par Raphaël Tanoh
La Coordination des enseignants et chercheurs (Cnec) est née parce que nous avons constaté que les syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, étant affiliés plus ou moins à des partis politiques, menaient plus une lutte politique qu’une lutte syndicale. On était divisés par rapport à nos considérations politiques. La deuxième chose que nous avons constatée est qu’ayant mené plus de luttes politiques que syndicales, les syndicats de l’enseignement supérieur accusaient un retard. Sur le campus, ils transportaient les querelles politiques, au détriment des luttes syndicales. Nous avons accusé un retard, du point de vue salarial, du point de vue de nos situations sociales. La Cnec est née pour cela. Elle a rassemblé les différentes forces en présence pour lutter pour nos intérêts matériaux et moraux. Nous sommes apolitiques.
Cette forme de syndicalisme a-t-elle changé quelque chose dans l’enseignement ?
Ce que nous avons eu jusque-là, ce ne sont pas des gains, ce sont des injustices que nous avons réparées. Quand un professeur de lycée, un magistrat, formé par les universitaires, touche deux fois le salaire de l’universitaire qui l’a formé, c’est une injustice.
Après 50 ans de syndicalisme et aussi d’indépendance pour le pays avons-nous des raisons d’être satisfaits?
Le cinquantenaire ne doit pas être un objet de réjouissance, il faut poser les véritables questions, toucher les véritables problèmes du travailleur afin d’aller vers le développement.
Propos recueillis par Raphaël Tanoh