Après une pré-campagne électorale marquée par les faux pas et les déclarations d’intentions, Alassane Dramane Ouattara se trouve en bien mauvaise posture et l’on parle de plus du ‘’mythe Ouattara brisé’’. Dans les sondages, il est mal lotie, à la troisième place des intentions de vote d’après le très réputée ‘’ Institut Sofres’’, dans le marigot ivoirien, il n’est plus que l’ombre de lui-même et au sein du parti qu’il dirige, la cohésion est loin d’être un acquis. Mais ce banquier brillant, membre de l’establishment qui est arrivé en politique sur le tard n’a pas dit son dernier mot dans la bataille qu’il mène pour le poste de Président de la République de Côte d’Ivoire. Et laver ainsi ‘’l’affront’’ à lui fait selon ses partisans, depuis qu’il est rentré en politique il y a près de 15 ans.
Conscient qu’il est passablement vomit par les Ivoiriens, ADO, comme l’appelle ses partisans, garde confiance. « Je pense que je suis le seul à faire revenir à flot les investisseurs des quatre coins du monde pour faire de la Côte d’Ivoire un nouveau pôle de prospérité et paix comme à l’époque du Président Houphouët-Boigny »a-t-il déclaré lors d’un meeting- à l’Ouest de la Côte d’Ivoire. « Il y a évidemment différentes choses qui retiennent les Ivoiriens, ils attendent beaucoup de la classe politique, mais on en reviendra aux grandes questions : j’ai les solutions pour le redémarrage économique et ramener le calme et un climat propice aux affaires ». Loin de se laisser décourager par le très sérieux sondage de l’Institut Sofres, du moins en apparence, et les nombreux écarts de ses farouches détracteurs, Alassane Dramane Ouattara vit la période de crise militaro-politique que connaît la Côte d’Ivoire dans une certaine frénésie. Depuis 2009, il a fait plusieurs tournées à Abidjan et dans la Côte d’Ivoire profonde, chose qui n’était pas évidente, lui qui ne sait pas toujours éloigné de son statut de banquier et membre de l’establishment africain. Accueilli quelques fois lors de ses tournées notamment à l’Ouest chaleureusement, ADO a toujours feint d’ignorer l’incartade des ‘’Ivoiritaires’’ proche aussi bien du camp présidentiel que de son grand allié, le PDCI-RDA, qui lui lance entre autres : « un Burkinabé ne sera jamais président en Côte d’Ivoire », ou encore « c’est le véritable parrain de la rébellion ». Des diatribes prononcées, selon les modérés du FPI, « dans le feu de l’évènement politique et dans l’emportement de l’amitié pour le Président Laurent Gbagbo ». Toutefois, certains Ivoiriens se sont montrés depuis l’éclatement de la crise plus sympathique, « il peut prétendre à être le président de la Côte d’Ivoire pourvu qu’il travaille dans l’intérêt du pays et s’impose en véritable rassembleur de tous les Ivoiriens ». Aime à commenter une partie des intellectuels qui ne voient pas forcement en lui ‘’le diable’’. La carrière de l’ex-Premier ministre d’Houphouët-Boigny ressemble à une tragédie classique à la Sheaspeare : l’histoire d’un homme dont l’intelligence et les compétences incontestables (il a été le N° 2 du FMI) ont été ternies par son manque de vision politique et sa malchance. Bombardé Premier ministre par la volonté d’Houphouët-Boigny à la faveur du multipartisme, il recherche désespérément depuis 15 ans à être au palais présidentiel d’Abidjan (ou de Yamoussoukro). Pour guider selon lui, « mon pays dans une période de croissance sans précédent ». Mais l’objectif n’a jamais changé malgré les nombreux revers politiques et sa relative naïveté face à la maestria politique d’un certain Laurent Gbagbo, grand connaisseur du marigot ivoirien, pragmatique et véritable deux ex-machina de la vie politique de la Côte d’Ivoire depuis la disparition du ‘’vieux’’ Houphouët-Boigny. Après plusieurs accords et tractations, Ouattara a finalement été éligible au poste de président de la République mais tout reste à faire. « Les temps ont changé et le mythe Ouattara n’ai qu’un lointain souvenir pour les Ivoiriens » a lancé un observateur averti de la vie politique en Côte d’Ivoire.
Eligible d’accord et après
A une époque où le ‘’ADO triomphant’’ est révolu, Ouattara tente bon gré malgré de gagner la bataille politique de sa vie. Face a deux poids lourds de la politique ivoirienne, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, la ‘’machine Ouattara’’ a beaucoup de mal à prendre de l’envol. Réputé à travers le monde pour sa rigueur et son carnet d’adresse, il n’a cessé d’affirmer que l’avenir de la Côte d’Ivoire c’est lui. Lors des tournées politiques, il a toutefois paru moins perspicace que Laurent Gbagbo. Du haut de ses 68 ans, Alassane Dramane Ouattara a souvent paru déconnecté des vraies réalités de la Côte d’Ivoire, le pays profond à la différence d’un Henri Konan Bédié, natif de Daoukro et bien sur du président Laurent Gbagbo qui de son côté a bâti sa réputation sur son statut d’homme politique ‘’open’’, accessible à tous et ami du petit peuple. L’on se souviendra longtemps encore de sa chute lors d’un meeting électoral à Daloa, confessant à la suite : «je n’ai pas écouté les conseils du Président Laurent Gbagbo ». En dépit de cela, pour l’Ivoirien lambda le faux pas été symptomatique de sa ‘’probable défaite’’. La plus mauvaise nouvelle vient sans doute du relatif mutisme de celui qu’il considère comme un allié, un ami de poids, le président Nicolas Sarkozy, face aux ‘’nombreux manœuvres de Gbagbo pour repousser la présidentielle’’. Presque à deux doigts de la déprime, Ouattara cache cette souffrance et tel un faucon blessé, il prépare la riposte au moment venu. Il apprend à ses dépends la véracité du grand stratège Florentin, Machiavel : la politique est la saine appréciation de la réalité ». Ici la réalité c’est que le président de la République de la Côte d’Ivoire n’est autre que Laurent Gbagbo. ‘’Real politik de la part du locataire de l’Elysée ?’’ Certainement oui. A la réalité avec tout ce qui se passe, Alassane Ouattara est aujourd’hui qu’est outsider dans la course à la présidentielle, lui qui était il y a une décennie annoncée comme le président de fait de la Côte d’Ivoire. Décidément les temps ont changés. Mais, il continue de croire en ses chances. Une fois qu’il doit, selon ses partisans et son dernier cercle, à son histoire, une vie singulière’’. Comme si cela ne suffisait, (les nombreux revers), Alassane reste pour ses plus farouches partisans une énigme. Comprenne qui pourra. Même s’il a gravit avec brio les pans entiers de l’establishment de la finance mondiale, le terrain politique ne lui fait pas de cadeau. Il tâtonne, il se perd, il s’englue … Bref, il faut qu’il nous explique car après tout il y a une certaine dose de rationalité dans la politique. Il serait bien surprenant que le troisième classé par des sondages crédibles rempote cette élection présidentielle. Mais on ne sait jamais. L’histoire nous dira si Alassane Ouattara aura été un politicien dont les qualités ont été éclipsées par les nombreux faux pas et autres errements. Après, analyse, Alassane Ouattara est un banquier brillant, rigoureux, marié à la politique un peu à l’improvise, intelligent. Mais s’il a finalement obtenu l’éligibilité pour briguer la magistrature suprême en Côte d’Ivoire, rien ne se passera. Par conséquent, il ne pourrait pas modifier l’histoire immédiate de la Côte d’Ivoire.
Williams Arthur Prescot
Photo : Alassane Dramane Ouattara, président du RDR.
Légende : La ‘’machine Ouattara’’ a beaucoup de mal à trouver ses marques.
Conscient qu’il est passablement vomit par les Ivoiriens, ADO, comme l’appelle ses partisans, garde confiance. « Je pense que je suis le seul à faire revenir à flot les investisseurs des quatre coins du monde pour faire de la Côte d’Ivoire un nouveau pôle de prospérité et paix comme à l’époque du Président Houphouët-Boigny »a-t-il déclaré lors d’un meeting- à l’Ouest de la Côte d’Ivoire. « Il y a évidemment différentes choses qui retiennent les Ivoiriens, ils attendent beaucoup de la classe politique, mais on en reviendra aux grandes questions : j’ai les solutions pour le redémarrage économique et ramener le calme et un climat propice aux affaires ». Loin de se laisser décourager par le très sérieux sondage de l’Institut Sofres, du moins en apparence, et les nombreux écarts de ses farouches détracteurs, Alassane Dramane Ouattara vit la période de crise militaro-politique que connaît la Côte d’Ivoire dans une certaine frénésie. Depuis 2009, il a fait plusieurs tournées à Abidjan et dans la Côte d’Ivoire profonde, chose qui n’était pas évidente, lui qui ne sait pas toujours éloigné de son statut de banquier et membre de l’establishment africain. Accueilli quelques fois lors de ses tournées notamment à l’Ouest chaleureusement, ADO a toujours feint d’ignorer l’incartade des ‘’Ivoiritaires’’ proche aussi bien du camp présidentiel que de son grand allié, le PDCI-RDA, qui lui lance entre autres : « un Burkinabé ne sera jamais président en Côte d’Ivoire », ou encore « c’est le véritable parrain de la rébellion ». Des diatribes prononcées, selon les modérés du FPI, « dans le feu de l’évènement politique et dans l’emportement de l’amitié pour le Président Laurent Gbagbo ». Toutefois, certains Ivoiriens se sont montrés depuis l’éclatement de la crise plus sympathique, « il peut prétendre à être le président de la Côte d’Ivoire pourvu qu’il travaille dans l’intérêt du pays et s’impose en véritable rassembleur de tous les Ivoiriens ». Aime à commenter une partie des intellectuels qui ne voient pas forcement en lui ‘’le diable’’. La carrière de l’ex-Premier ministre d’Houphouët-Boigny ressemble à une tragédie classique à la Sheaspeare : l’histoire d’un homme dont l’intelligence et les compétences incontestables (il a été le N° 2 du FMI) ont été ternies par son manque de vision politique et sa malchance. Bombardé Premier ministre par la volonté d’Houphouët-Boigny à la faveur du multipartisme, il recherche désespérément depuis 15 ans à être au palais présidentiel d’Abidjan (ou de Yamoussoukro). Pour guider selon lui, « mon pays dans une période de croissance sans précédent ». Mais l’objectif n’a jamais changé malgré les nombreux revers politiques et sa relative naïveté face à la maestria politique d’un certain Laurent Gbagbo, grand connaisseur du marigot ivoirien, pragmatique et véritable deux ex-machina de la vie politique de la Côte d’Ivoire depuis la disparition du ‘’vieux’’ Houphouët-Boigny. Après plusieurs accords et tractations, Ouattara a finalement été éligible au poste de président de la République mais tout reste à faire. « Les temps ont changé et le mythe Ouattara n’ai qu’un lointain souvenir pour les Ivoiriens » a lancé un observateur averti de la vie politique en Côte d’Ivoire.
Eligible d’accord et après
A une époque où le ‘’ADO triomphant’’ est révolu, Ouattara tente bon gré malgré de gagner la bataille politique de sa vie. Face a deux poids lourds de la politique ivoirienne, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, la ‘’machine Ouattara’’ a beaucoup de mal à prendre de l’envol. Réputé à travers le monde pour sa rigueur et son carnet d’adresse, il n’a cessé d’affirmer que l’avenir de la Côte d’Ivoire c’est lui. Lors des tournées politiques, il a toutefois paru moins perspicace que Laurent Gbagbo. Du haut de ses 68 ans, Alassane Dramane Ouattara a souvent paru déconnecté des vraies réalités de la Côte d’Ivoire, le pays profond à la différence d’un Henri Konan Bédié, natif de Daoukro et bien sur du président Laurent Gbagbo qui de son côté a bâti sa réputation sur son statut d’homme politique ‘’open’’, accessible à tous et ami du petit peuple. L’on se souviendra longtemps encore de sa chute lors d’un meeting électoral à Daloa, confessant à la suite : «je n’ai pas écouté les conseils du Président Laurent Gbagbo ». En dépit de cela, pour l’Ivoirien lambda le faux pas été symptomatique de sa ‘’probable défaite’’. La plus mauvaise nouvelle vient sans doute du relatif mutisme de celui qu’il considère comme un allié, un ami de poids, le président Nicolas Sarkozy, face aux ‘’nombreux manœuvres de Gbagbo pour repousser la présidentielle’’. Presque à deux doigts de la déprime, Ouattara cache cette souffrance et tel un faucon blessé, il prépare la riposte au moment venu. Il apprend à ses dépends la véracité du grand stratège Florentin, Machiavel : la politique est la saine appréciation de la réalité ». Ici la réalité c’est que le président de la République de la Côte d’Ivoire n’est autre que Laurent Gbagbo. ‘’Real politik de la part du locataire de l’Elysée ?’’ Certainement oui. A la réalité avec tout ce qui se passe, Alassane Ouattara est aujourd’hui qu’est outsider dans la course à la présidentielle, lui qui était il y a une décennie annoncée comme le président de fait de la Côte d’Ivoire. Décidément les temps ont changés. Mais, il continue de croire en ses chances. Une fois qu’il doit, selon ses partisans et son dernier cercle, à son histoire, une vie singulière’’. Comme si cela ne suffisait, (les nombreux revers), Alassane reste pour ses plus farouches partisans une énigme. Comprenne qui pourra. Même s’il a gravit avec brio les pans entiers de l’establishment de la finance mondiale, le terrain politique ne lui fait pas de cadeau. Il tâtonne, il se perd, il s’englue … Bref, il faut qu’il nous explique car après tout il y a une certaine dose de rationalité dans la politique. Il serait bien surprenant que le troisième classé par des sondages crédibles rempote cette élection présidentielle. Mais on ne sait jamais. L’histoire nous dira si Alassane Ouattara aura été un politicien dont les qualités ont été éclipsées par les nombreux faux pas et autres errements. Après, analyse, Alassane Ouattara est un banquier brillant, rigoureux, marié à la politique un peu à l’improvise, intelligent. Mais s’il a finalement obtenu l’éligibilité pour briguer la magistrature suprême en Côte d’Ivoire, rien ne se passera. Par conséquent, il ne pourrait pas modifier l’histoire immédiate de la Côte d’Ivoire.
Williams Arthur Prescot
Photo : Alassane Dramane Ouattara, président du RDR.
Légende : La ‘’machine Ouattara’’ a beaucoup de mal à trouver ses marques.
