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Politique Publié le mercredi 5 mai 2010 | Le Mandat

Contentieux électoral - La classe politique divisée

Ce n’est pas la parfaite unanimité des acteurs politiques autour de la reprise du contentieux électoral. Pourtant, le communiqué conjoint du Premier ministre et du Président de la CEI précisait bien que, « cette importante décision a été prise en accord avec le Président de la République, Monsieur Laurent GBAGBO, et après consultation de la classe politique et des partenaires au processus de paix. » Analyse.

La réaction du Rassemblement des Républicains (RDR), publiée aujourd’hui par notre confrère « Le Patriote » à l’annonce de la reprise du contentieux est claire. Le Parti du candidat à la présidentielle Alassane Dramane Ouattara, « rejette le communiqué du Premier Ministre et de la CEI ». Le RDR par la voix de Brahima Doumbia, dénonce le contentieux qui reprend « en deux phases ». Le RDR trouve « le temps du contentieux, inutilement long » et s’en prend aux Comités de réclamation qu’il juge, « illégaux, illégitimes et qui n’ont jamais fait l’objet de débats entre les forces politiques ». En clair, nous sommes encore loin du consensus voulu autour de la reprise du contentieux. La bonne preuve, le Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT), par la voix de son secrétaire Général, François Kouablan, est encore plus radical : « Nous ne comprenons pas trop l’interférence de la primature dans la gestion courante des opérations qui émanent des prérogatives de la CEI. Les gens sont en train de nous distraire et le drame, la primature donne l’impression de faire le jeu de ceux qui ne veulent pas aller aux élections. » Alphonse Djédjé Mady du PDCI (opposition), s’inquiète plutôt du délai qu’il souhaiterait voir « respecté ». Pourtant le communiqué conjoint du Premier Ministre et du Président de la Commission Electorale Indépendante qui relance le processus électoral, a précisé bien que : « cette importante décision a été prise en accord avec le Président de la République, Monsieur Laurent GBAGBO, et après consultation de la classe politique et des partenaires au processus de paix. » Le Député Sokouri Bohui (FPI), sans être enthousiaste, prend des pincettes : « Il fallait que le contentieux reprenne un jour. Mais on ne peut pas parler de contentieux pour le moment, parce que le contentieux se fait sur la liste provisoire. » Et puis, il y a tous les sous-entendus de ce communiqué qui ne rassurent pas tout le monde. La question des « radiations » jugées arbitraires par l’opposition mais aussi les revendications de la Majorité présidentielle aux lendemains de l’affaire Mambé. En effet après l’affaire Mambé, le Front Populaire Ivoirien (parti au pouvoir) a exigé le renouvellement des Commissions Electorales Indépendantes locales, suspectant certains Présidents de CEI locales d’avoir été complices de l’ancien Président de la CEI. La Majorité Présidentielle a exigé un audit en bonne et due forme de la liste électorale provisoire. La liste blanche sera « révisée » en toute indépendance par la CEI, selon un mode opératoire, accepté par tous. Et « la liste grise » ne sera pas enterrée avec le départ de Mambé de la tête de la CEI. C’est elle qui ouvrira le contentieux. Du renouvellement des CEI locales, le communiqué ne dit mot… Pour confectionner la liste électorale définitive donc, il y a encore du chemin. Face à la suspicion autour de la reprise du contentieux, Soro et Bakayoko devraient-ils revoir leur copie ?
Source : afreekelection.com
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