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Politique Publié le jeudi 6 mai 2010 | Notre Voie

Pour des élections rapides et transparentes - Le RHDP devrait exiger d’abord le désarmement

© Notre Voie Par Emma
Presse - Les leaders des jeunesses du RHDP à la Tribune d`échanges du quotidien Le Patriote
Vendredi 30 avril 2010. Abidjan, Zone 4C. Siège du quotidien "Le Patriote". Karamoko Yayoro (JRDR), KKB (JPDCI) et les autres leaders des jeunesses du RHDP, face à la presse.
Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) projette d’organiser une marche le 15 mai pour, dit-il, exiger du président Laurent Gbagbo l’organisation des élections présidentielles. Composée du PDCI-RDA de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié, du RDR de l’ex-Premier ministre Alassane Ouattara et de trois autres formations politiques, cette coalition a raison de réclamer ces élections. Car c’est la tenue de ce scrutin qui marquera le retour réel à la normalité dans un pays englué dans une crise militaire depuis 2002 suite à une tentative de coup d’Etat qui s’est muée en rébellion. Seulement, l’exigence du RHDP manque de logique en ce sens qu’elle n’inclut pas la réunification effective du pays divisée en deux depuis 8 ans avec une partie centre-nord-ouest occupée par les ex-rebelles et une partie sud-est sous contrôle du gouvernement. Pourtant, ce gouvernement comprend, depuis la signature des accords de Linas-Marcoussis, des personnalités de l’ex-rébellion, de l’opposition réunie au sein du RHDP et du FPI, le parti dont est issu le président élu Laurent Gbagbo. Mieux, depuis l’Accord politique de Ouagadougou, c’est le leader de l’ex-rébellion, Guillaume Soro, qui est Premier ministre, chef de gouvernement. Malheureusement, le pays n’est toujours pas réunifié. Les hommes de Guillaume Soro sont toujours en armes dans les zones occupées. Les commandants des zones (com’zones) continuent de régner en maîtres absolus au détriment des préfets et sous-préfets qu’on y avait redéployés. Les recettes fiscales et douanières restent toujours aux mains de l’ex-rébellion. Le pays fonctionne donc sans une grande partie de ses ressources. L’ex-rébellion vit, par contre avec l’argent du sud et les ressources confisquées du nord. C’est la fin de cette situation qui insulte la raison et l’éthique qu’une opposition responsable devrait d’abord réclamer. C’est la réunification effective de la Côte d’Ivoire qu’une opposition sérieuse devait d’abord exiger. Si Bédié et Ouattara étaient des opposants animés de nobles intentions, c’est ce combat qu’ils devraient mener. Ces deux personnalités n’ignorent pas que la Constitution interdit l’organisation de consultation électorale tant que le pays est coupé en deux. S’ils voulaient réellement des élections rapides et transparentes, ils devraient avant tout exiger des ex-rebelles le désarmement. Ne le faisant pas, ils prouvent que leur marche du 15 mai ne vise qu’à créer le désordre pour perturber les assises de la BAD à Abidjan et mettre davantage à mal le pays déjà trop éprouvé. En n’exigeant pas d’abord le désarmement, Bédié et Ouattara étalent leur misère morale et se présentent comme des politiciens sans idéaux. Comment alors peuvent-ils inciter la grande majorité du peuple à les suivre ? Cette majorité des Ivoiriens qui sait qu’il faut à leur pays des élections, mais qui sait aussi que les conditions de l’organisation de ces élections ne sont pas encore réunies. La communauté internationale devrait aussi se convaincre de cet état de fait et faire pression pour que la réunification du pays soit effective afin que les consultations électorales se tiennent. Dans la sérénité et la transparence. Si on sait depuis lors la position de la France qui, au nom de sa haine pour Laurent Gbagbo, tire les ficelles de la situation en Côte d’Ivoire, on comprend difficilement que l’ONU de Ban Ki-Moon et les Etats-Unis d’Obama tergiversent aussi sur la question du désarmement, de la réunification du pays avant les élections. Certains esprits aussi malsains que ceux des opposants ivoiriens diront qu’il y a eu ailleurs des expériences d’élections sans que le désarmement n’était effectif partout dans le pays. Ils devront alors savoir que ce sont des erreurs. Ne dit-on pas que l’erreur, c’est l’expérience à ne pas recommencer ? Siméon Gnako correspondance particulière
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