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Politique Publié le vendredi 7 mai 2010 | Le National

Marche programmée du RHDP : Que nous réserve le 15 mai ?

Depuis bientôt un mois, la marche du 15 mai polarise l’actualité politique ivoirienne. Une marche qui se déroulera sur toute l’étendue du territoire, selon leurs inspirateurs. En effet, cette marche programmée sur trois jours de l’avis des indiscrétions signera l’arrêt de mort du pouvoir Gbagbo à qui on promet l’enfer. L’alternative qui s’offre aux initiateurs de cette marche (sic) est de lui imposer les élections par la force ou de lui prendre le pouvoir par la rue. Pour encourager d’ailleurs les « jeunes » à maintenir leur position le chef de fil du Parti Ivoirien des Travailleurs le professeur Francis Wodié, le nouveau allié du RHDP avait donné de la voix : « Gbagbo est venu par la rue, il doit partir par la rue » il y a plus d’une semaine. Autant dire que la marche du 15 mai prochain ne doit pas être perçue comme une simple marche, parce que tous les signaux montrent bien la détermination de l’opposition à défier l’autorité de l’Etat jusqu’à ce qu’elle ait gain de cause.

Toujours, dans l’optique de cette marche qui «va certainement faire tomber le ciel sur la Côte d’Ivoire», selon ses initiateurs, réunis au sein du RJDP, aucun détail n’est négligé. « Le 15 mai, nous marcherons avec Bédié et Ado devant nous. Si nous sortons le 15 mai, nous ne rentrerons pas tant que Gbagbo serait au pouvoir » avait lâché Kouadio Konan Bertin, le président de la JPDCI. Pour le président de la jeunesse du RDR Karamoko Yayoro, il ne dit pas autre chose. Au cours d’une visite à la jeunesse de son parti le 23 avril dernier, il a emboîté le pas à son homologue du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire. « Nous devons vaincre la peur et rester unis pour faire partir Gbagbo du pouvoir. Nous allons inscrire nos prochaines manifestations du 15 mai dans la durée car, il faut obtenir l’organisation des élections avec ou sans Gbagbo » avait-il indiqué pour fouetter l’orgueil des jeunes du RDR, afin de les inscrire dans une logique de « guerre ». A une date très récente, c’est-à-dire, le vendredi 30 mai dernier au cours d’une « Tribune de le Patriote » cette fois-ci, ce sont les quatre leaders de la jeunesse du PDCI, du RDR, du MFA et de l’UDPCI qui sont montés au créneau pour non seulement lancer des invectives au ministre Désiré Tagro, du Ministère de l’Intérieur mais aussi bandé leurs muscles pour montrer leur farouche détermination à ne pas se laisser intimider. Leur marche prévue pour le 15 mai est maintenue, un point c’est tout. Des quatre leaders du Rassemblement des Jeunes pour la Démocratie et pour la Paix, c’est encore comme, à son habitude, celui du RDR qui nous met la puce à l’oreille, en nous dévoilant encore les non-dits de la grève des transporteurs qui a paralysé la ville d’Abidjan et celles de l’intérieur pendant cinq jours. En promettant que tout va changer avec le départ du pouvoir de Gbagbo, les propos de Karamoko Yayoro l’ont trahi parce qu’en même temps qu’il annonce des alliances qu’on savait déjà avec le PIT, les chauffeurs professionnels de Côte d’Ivoire et l’ensemble des transporteurs pour chasser « le régime vampire de Gbagbo ». Pas besoin d’aller à Canossa pour comprendre cette étrange frénésie qui s’empare de l’opposition, en ces jours d’avant le 15mai. On a tout tenté. Même les coups qui dépassent l’entendement humain pour chasser Gbagbo du pouvoir. Sans effet. Maintenant, on croit détenir l’arme, en nous présentant des scénarii à la malgache où à la guinéenne. Or, ces pays, ne sont pas des références pour la Côte d’Ivoire car, ils ont leurs spécificités, leur environnement et leur propre culture. Tout ce battage médiatique et ces coups de gueule, auxquels on assiste, ces derniers jours ne sont que l’expression d’une opposition qui a perdu tous ses repères, comme le dit si bien un observateur de la vie politique ivoirienne qui a requis l’anonymat. « Vous savez, nous sommes habitués à tout ce qui se dit. Il n’y a rien de nouveau sous le sol. Les menaces n’effraient plus personne dans ce pays. Nous ne comprenons pas l’attitude de cette opposition ivoirienne qui ne propose rien du tout et qui veut détruire ce qu’elle n’a pas construite. Soyons sérieux. J’insiste, je persiste et je signe que le 15 mai, il n’y aura rien. L’insurrection ne passera pas parce que, toutes les dispositions seront prises. » a commenté cet observateur. L’on est en droit de se demander, ce que recherchent réellement les faucons de la politique ivoirienne , au moment où tout semble aller pour le mieux. A la vérité, Kouadio Konan Bertin, Karamoko Yayoro, Diomandé Mamadou de la JMFA et Yao Séraphin de la JUDPCI peuvent appeler leur partisans à la désobéissance civile, c’est leur droit. Ils peuvent crier sur tous les toits, qu’ils marcheront le 15 mai prochain. C’est leur droit. Mais, ils doivent aussi comprendre que leur liberté à des limites et qu’elle ne doit pas se répercuter négativement sur la 45ème assemblée annuelle de la BAD prévue le 27 mai 2010 à Abidjan. Auquel cas, ce sera la preuve qu’il y a en Côte d’Ivoire deux catégories d’Ivoiriens. Ceux qui aiment réellement leur pays et Dieu sait qu’ils sont nombreux et ceux qui font des mains et des pieds pour tirer notre pays vers le bas, parce qu’ils ont vendu leur âme au diable.

Yolande Kouassi
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