Voici un pays qui a tout. Un sous-sol riche en or, manganèse, pétrole. Une terre propice à l’agriculture, au cacao, café, palmier à huile, hévéa, ananas, maïs, manioc etc. Un capital humain riche et important. Des élites formées en occident, capables dans les mêmes conditions de progrès de rivaliser avec les blancs. Ce pays refuse cependant de se développer. Il s’abîme dans ses propres contradictions…Combien nous nous rendons ridicules à nous comporter comme nous étions encore de petits indigènes ! Certains trouveront peut-être ces propos assez noirs, mais ils reflètent la pauvreté de nos esprits, l’indigence de notre foi en l’avenir, en un pays modernisé, démocratique, résolument développeur. Qui a dit que le noir est maudit?
J’ai foi en ce pays. Mais j’ai perdu la foi en la Refondation et en ceux qui l’incarnent. J’ai toujours écouté avec un air détaché les discours de Laurent Gbagbo parce qu’il faisait de la politique politicienne le cœur de son projet de société. « Nous devons cultiver le riz, nous devons faire ci, faire cela… », lâchait-il bien souvent dans ses envolées discursives, sans oser agir. Comme s’il n’avait pas le pouvoir de changer le destin de ce pays ! Bref, depuis le début, ça a toujours été des promesses et des discours, des situations d’urgence à gérer et non de l’action, du progrès. Pourtant, on le présente comme le plus grand politicien de tous les temps. C’est peut-être là la faute des Ivoiriens d’avoir à la tête de ce pays les champions des esquives. Conséquence, l’économie et le social sont délaissés, le pays plonge. Ceux qui nous dirigent sont préoccupés… à fêter. Fête de la liberté ! 50 ans d’indépendance ! Les jouisseurs et les bons vivants ne vont pas chômer cette année. La danse, les rires, les discours de certains cacheront les larmes et la misère des autres.
Ceux qui affirmaient que la Côte d’Ivoire est bénie de Dieu doivent être bien amers de constater que l’onction a disparu pour faire place à la pauvreté, au mensonge des politiciens, à la roublardise. Dieu vous bénit que quand vous vous mettez au travail. La race de politiques qu’incarne le camp présidentiel, qui prend le peuple en otage en créant des écrans de fumée, pour justifier chaque jour le report des élections, mérite d’être sanctionné dans les urnes. On ne peut plus croire en cette génération de dirigeants, qui refusent d’entendre le cri de détresse de la population. Plus le temps passe, les « 20 % de la route restant à faire », pour arriver aux élections, s’éloignent… Le scrutin tant attendu pour «libérer» la Côte d’Ivoire n’est plus qu’un mirage. Avec à la clef, un regain de tensions qui risque d’aboutir inexorablement à des violences.
Les Religieux, les chefs d’entreprises, la société civile multiplient les appels pour une sortie de crise rapide par les élections et dans la paix. Mais Laurent Gbagbo et son camp semblent les moins pressés pour aller aux urnes. Cet entêtement risque de préparer un climat insurrectionnel. Après ses réclames « vite, vite allons aux élections», il est tout aussi coincé que son opposition qui a compris que, pour faire bouger les choses, il faut bander les muscles. La marche des jeunes du Rjdp prévue le 15 mai et que le ministère de l’Intérieur tente de reporter ou d’annuler, est une boule de feu qui tournoie sur nos têtes. La Côte d’Ivoire se trouve dans une situation de blocage propice à l’aventure.
L’histoire rocambolesque de cache d’armes découverte mercredi à Anyama alimente ce climat de peur et d’incertitudes. C’est désormais le temps des complots, des traques à l’homme, des arrestations arbitraires. Il ne suffit pas d’organiser des fêtes à grande pompe sur le dos du contribuable, il faut pouvoir respecter son droit à la paix et au développement. Alors foutez-nous la paix!
Assoumane Bamba
J’ai foi en ce pays. Mais j’ai perdu la foi en la Refondation et en ceux qui l’incarnent. J’ai toujours écouté avec un air détaché les discours de Laurent Gbagbo parce qu’il faisait de la politique politicienne le cœur de son projet de société. « Nous devons cultiver le riz, nous devons faire ci, faire cela… », lâchait-il bien souvent dans ses envolées discursives, sans oser agir. Comme s’il n’avait pas le pouvoir de changer le destin de ce pays ! Bref, depuis le début, ça a toujours été des promesses et des discours, des situations d’urgence à gérer et non de l’action, du progrès. Pourtant, on le présente comme le plus grand politicien de tous les temps. C’est peut-être là la faute des Ivoiriens d’avoir à la tête de ce pays les champions des esquives. Conséquence, l’économie et le social sont délaissés, le pays plonge. Ceux qui nous dirigent sont préoccupés… à fêter. Fête de la liberté ! 50 ans d’indépendance ! Les jouisseurs et les bons vivants ne vont pas chômer cette année. La danse, les rires, les discours de certains cacheront les larmes et la misère des autres.
Ceux qui affirmaient que la Côte d’Ivoire est bénie de Dieu doivent être bien amers de constater que l’onction a disparu pour faire place à la pauvreté, au mensonge des politiciens, à la roublardise. Dieu vous bénit que quand vous vous mettez au travail. La race de politiques qu’incarne le camp présidentiel, qui prend le peuple en otage en créant des écrans de fumée, pour justifier chaque jour le report des élections, mérite d’être sanctionné dans les urnes. On ne peut plus croire en cette génération de dirigeants, qui refusent d’entendre le cri de détresse de la population. Plus le temps passe, les « 20 % de la route restant à faire », pour arriver aux élections, s’éloignent… Le scrutin tant attendu pour «libérer» la Côte d’Ivoire n’est plus qu’un mirage. Avec à la clef, un regain de tensions qui risque d’aboutir inexorablement à des violences.
Les Religieux, les chefs d’entreprises, la société civile multiplient les appels pour une sortie de crise rapide par les élections et dans la paix. Mais Laurent Gbagbo et son camp semblent les moins pressés pour aller aux urnes. Cet entêtement risque de préparer un climat insurrectionnel. Après ses réclames « vite, vite allons aux élections», il est tout aussi coincé que son opposition qui a compris que, pour faire bouger les choses, il faut bander les muscles. La marche des jeunes du Rjdp prévue le 15 mai et que le ministère de l’Intérieur tente de reporter ou d’annuler, est une boule de feu qui tournoie sur nos têtes. La Côte d’Ivoire se trouve dans une situation de blocage propice à l’aventure.
L’histoire rocambolesque de cache d’armes découverte mercredi à Anyama alimente ce climat de peur et d’incertitudes. C’est désormais le temps des complots, des traques à l’homme, des arrestations arbitraires. Il ne suffit pas d’organiser des fêtes à grande pompe sur le dos du contribuable, il faut pouvoir respecter son droit à la paix et au développement. Alors foutez-nous la paix!
Assoumane Bamba
