Après avoir fait, dans son dernier rapport, le diagnostic de la situation de blocage dans laquelle se trouve le processus électoral, International Crisis group propose des solutions pour relancer la machine électorale.
RECOMMANDATIONS
Au président Laurent Gbagbo et à son parti:
1. Respecter à la lettre les dispositions de l'APO et de ses accords complémentaires, notamment celles par lesquelles les signataires se sont engagés à créer les conditions « d'élections libres, ouvertes, transparentes et démocratiques » et à entretenir « un esprit de dialogue permanent basé sur la confiance mutuelle ». En particulier, renoncer à l'utilisation d'un discours stigmatisant les « étrangers », les « ennemis de la Côte d'Ivoire » et consistant plus généralement à faire porter la responsabilité actuelle de la crise ivoirienne à des puissances étrangères et à certaines communautés ivoiriennes ou ouest-africaines.
2. Donner un signal clair de leur engagement à aller rapidement aux élections en abandonnant le préalable qui consiste à revoir complètement la liste des 5,3 millions. Minimiser les revendications concernant la restructuration de la Cei et la composition de ses 415 bureaux locaux.
3. Se démarquer clairement des organisations miliciennes. Ce démarquage passera dans un premier temps par une modification du règlement intérieur du Front populaire ivoirien (FpiI) en interdisant à ses membres le cumul d'une position de responsabilité au sein du parti en même temps qu'un rôle de dirigeant dans une ou plusieurs de ces milices.
Au ministère de l'Intérieur :
4. S'abstenir de recourir à l'usage d'unités de sécurité comme le Centre de commandement des opérations de sécurité (CeCos), dédié à la répression du grand banditisme, pour encadrer des manifestations à caractère politique.
Au Premier ministre et secrétaire général des Forces Nouvelles (FN), Guillaume Soro :
5. Poursuivre les pressions sur les responsables politiques et militaires des FN pour accélérer le désarmement dans leur zone, afin de renforcer la paix et la confiance et d'enlever au camp présidentiel un éventuel argument lui permettant de retarder le processus électoral.
Aux Forces Nouvelles :
6. S'engager à faciliter le travail de déploiement du matériel électoral et la distribution des cartes d'électeurs en levant l'ensemble des barrages routiers lors de ces opérations qui doivent être conduites par la Cei et l'Onuci.
A la Commission électorale indépendante (CEI) :
7. Produire une liste électorale définitive et consensuelle ainsi qu'un nouveau calendrier électoral. Etablir à partir de la liste définitive une carte complète des bureaux de vote et construire en partenariat avec l'Onuci un plan d'ensemble pour la distribution des cartes d'électeurs, du matériel électoral et la centralisation des résultats.
Aux partis politiques d'opposition:
8. Respecter le code de bonne conduite signé en avril 2008 et s'abstenir d'utiliser dans les discours publics et dans les médias un vocabulaire insultant vis-à-vis de l'adversaire.
A l'ONU et au Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Côte d'Ivoire :
9. Assurer la sécurité du processus électoral en :
a) Maintenant intact les effectifs de l'Onuci sur le terrain et, si possible, en envoyant un contingent de police supplémentaire à l'ouest de la Côte d'Ivoire durant le déroulement de l'élection.
b) Aller à la rencontre de certaines autorités locales, notamment les maires des grandes communes populaires d'Abidjan qui ont une expertise unique du terrain qu'ils administrent depuis environ une décennie. Prendre en compte leurs avis et conseils.
c) Renforcer la sécurité du Premier ministre afin de prévenir toute tentative d'atteinte à son intégrité physique par des membres marginalisés de l'ex-rébellion.
10. Le Représentant du Secrétaire général doit faire un usage plus large de son mandat de certification et prendre une position plus ferme et plus explicite, en condamnant les dérapages répétés de la presse écrite et la partialité des médias publics audio-visuels.
11. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit affirmer clairement son intention de prononcer des sanctions individuelles contre ceux qui bloqueraient le processus électoral, inciteraient à la violence ou profiteraient de leur position de commandement pour se rendre coupables de violences organisées durant le processus électoral.
RECOMMANDATIONS
Au président Laurent Gbagbo et à son parti:
1. Respecter à la lettre les dispositions de l'APO et de ses accords complémentaires, notamment celles par lesquelles les signataires se sont engagés à créer les conditions « d'élections libres, ouvertes, transparentes et démocratiques » et à entretenir « un esprit de dialogue permanent basé sur la confiance mutuelle ». En particulier, renoncer à l'utilisation d'un discours stigmatisant les « étrangers », les « ennemis de la Côte d'Ivoire » et consistant plus généralement à faire porter la responsabilité actuelle de la crise ivoirienne à des puissances étrangères et à certaines communautés ivoiriennes ou ouest-africaines.
2. Donner un signal clair de leur engagement à aller rapidement aux élections en abandonnant le préalable qui consiste à revoir complètement la liste des 5,3 millions. Minimiser les revendications concernant la restructuration de la Cei et la composition de ses 415 bureaux locaux.
3. Se démarquer clairement des organisations miliciennes. Ce démarquage passera dans un premier temps par une modification du règlement intérieur du Front populaire ivoirien (FpiI) en interdisant à ses membres le cumul d'une position de responsabilité au sein du parti en même temps qu'un rôle de dirigeant dans une ou plusieurs de ces milices.
Au ministère de l'Intérieur :
4. S'abstenir de recourir à l'usage d'unités de sécurité comme le Centre de commandement des opérations de sécurité (CeCos), dédié à la répression du grand banditisme, pour encadrer des manifestations à caractère politique.
Au Premier ministre et secrétaire général des Forces Nouvelles (FN), Guillaume Soro :
5. Poursuivre les pressions sur les responsables politiques et militaires des FN pour accélérer le désarmement dans leur zone, afin de renforcer la paix et la confiance et d'enlever au camp présidentiel un éventuel argument lui permettant de retarder le processus électoral.
Aux Forces Nouvelles :
6. S'engager à faciliter le travail de déploiement du matériel électoral et la distribution des cartes d'électeurs en levant l'ensemble des barrages routiers lors de ces opérations qui doivent être conduites par la Cei et l'Onuci.
A la Commission électorale indépendante (CEI) :
7. Produire une liste électorale définitive et consensuelle ainsi qu'un nouveau calendrier électoral. Etablir à partir de la liste définitive une carte complète des bureaux de vote et construire en partenariat avec l'Onuci un plan d'ensemble pour la distribution des cartes d'électeurs, du matériel électoral et la centralisation des résultats.
Aux partis politiques d'opposition:
8. Respecter le code de bonne conduite signé en avril 2008 et s'abstenir d'utiliser dans les discours publics et dans les médias un vocabulaire insultant vis-à-vis de l'adversaire.
A l'ONU et au Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Côte d'Ivoire :
9. Assurer la sécurité du processus électoral en :
a) Maintenant intact les effectifs de l'Onuci sur le terrain et, si possible, en envoyant un contingent de police supplémentaire à l'ouest de la Côte d'Ivoire durant le déroulement de l'élection.
b) Aller à la rencontre de certaines autorités locales, notamment les maires des grandes communes populaires d'Abidjan qui ont une expertise unique du terrain qu'ils administrent depuis environ une décennie. Prendre en compte leurs avis et conseils.
c) Renforcer la sécurité du Premier ministre afin de prévenir toute tentative d'atteinte à son intégrité physique par des membres marginalisés de l'ex-rébellion.
10. Le Représentant du Secrétaire général doit faire un usage plus large de son mandat de certification et prendre une position plus ferme et plus explicite, en condamnant les dérapages répétés de la presse écrite et la partialité des médias publics audio-visuels.
11. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit affirmer clairement son intention de prononcer des sanctions individuelles contre ceux qui bloqueraient le processus électoral, inciteraient à la violence ou profiteraient de leur position de commandement pour se rendre coupables de violences organisées durant le processus électoral.