Processus électoral : Le contentieux électoral reprend ce matin

Cette fois-ci sera-t-elle la bonne? Après ‘’l’échec’’ de la reprise du contentieux annoncée pour le 10 mai dernier par le communiqué conjoint de la Primature et de la Commission électorale (CEI), les bureaux et les CEI locales étaient restées fermées. A Abidjan et à l’intérieur du pays, l’on a constaté que la reprise n’a pas été effective à la date indiquée. Manque de coordination au niveau du fonctionnement de la structure chargée d’organiser les élections ou insuffisance de moyens logistiques n’ayant pas permis le déplacement des équipes sur leurs lieux de travail? Rien n‘est moins sûr. Ce qui est sûr par contre, c’est que le 6 mai, soit quelques quatre jours seulement après la signature et la publication du communiqué conjoint de la Primature et de la CEI, le Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix, (RHDP) a, dans un point de presse, marqué son indignation. Devant les journalistes, le président du Directoire du RHDP, le Professeur Alphonse Djédjé Mady, s’est montré on ne peut plus clair: «Le RHDP rejette le communiqué du 02 mai». L’une des raisons de la préoccupation des Houphouétistes? Aucune date ne fixe la reprise du contentieux sur la liste dite blanche. Toute chose qui a entraîné le ‘’vide’’ depuis le lundi 10, date à laquelle devrait reprendre le contentieux. Une semaine après, il semble que les choses soient rentrées dans l’ordre. Les différentes parties seraient-elles parvenues à accorder leurs violons? Tout porte à le croire. Selon des indiscrétions, en effet, la Primature, maître d’ouvrage du processus de sortie de crise ayant donné des gages et des assurances quant aux préoccupations essentielles des uns et des autres, la reprise du contentieux, aujourd’hui, s’annonce plus certaine et plus sûre que celle de lundi 10 mai dernier. Elle sera donc une occasion pour ceux qui sont concernés par cet aspect purement administratif du contentieux de se présenter nombreux dans les CEI locales pour ‘’régulariser leur situation’’. Car il ne faut pas oublier qu’au bout de tout ce processus, se trouve l’acquisition de la carte nationale d’identité. Cependant, c’est le lieu d’appeler à la vigilance quand on sait que les ennemis du processus électoral trouveront toujours des subterfuges pour tenter de saborder cette opération censée reprendre pourtant, depuis une semaine et qui a dû être reportée à ce matin.
Selon le communiqué conjoint primature /CEI, l’opération doit durer quinze jours. Beaucoup d’observateurs s’interrogent cépendant sur le comportement des acteurs quant on sait que les nouveaux réglages changent la composition des commissions locales en y introduisant les représentants de l’INS et de l’ONI, reflets de l’administration centrale.

Yves M. Abiet