Les faussaires sont toujours à la fête à la Présidence de la République ivoirienne. Après le scandale de la secrétaire particulière du chef de l'Etat, prise en flagrant délit d'escroquerie, après le scandale des employés fictifs de la Présidence qui se sont offert des salaires confortables avec de faux documents, voici une autre affaire de faux qui va assurément faire couler beaucoup d'encre et de salive.
Malgré les apparences et les discours anticoloniaux, la Présidence de la République ivoirienne emploie beaucoup de ressortissants français. Lesquels sont affectés à des tâches que la plupart des nationaux qui y travaillent ignorent. Chose tout à fait normale pour une institution qui a beaucoup de missions. Mais le problème est que certains parmi ces Français qui travaillent à la présidence y sont entrés par des moyens pour le moins frauduleux. Mais alors que certains Ivoiriens travaillant pour la Présidence ont été conduits en prison dès que leurs actions de faussaires ont été découvertes, ces Français, eux, ont plutôt été, sans doute par complexe ou pour d'autres considérations, récompensés avec de vrais contrats d'engagement qui ont couvert les faux avec lesquels ils se sont fait verser de gros salaires à la Présidence.
Deux faux contrats
et un contrat suspect
Le 28 avril 2003, Juston Marcel, un Français né le 1er juillet 1939 (71 ans au compteur), a été embauché à la Présidence de la République ivoirienne en qualité de contractuel pour occuper la fonction de Chargé de mission. Ce qui signifie qu'il est directement au service du Chef de l'Etat. Toujours est-il que le contrat de travail, sur lequel il a, en pleine conscience, apposé sa signature après en avoir lu et approuvé les termes, ne porte aucune signature d'une autorité compétence, pour lui donner sa valeur juridique pleine et entière. En effet, la signature de M. Amedée Couassi-Blé, le secrétaire général de la Présidence, qui a seul le pouvoir de signer de tels contrats, ne figure pas sur ce contrat d'embauche. Mais aussi incroyable que cela puisse paraître, ce faux contrat qui n'est pas enregistré, ni au secrétariat général de la Présidence, ni connu au service du personnel, va produire des effets au niveau des services de la comptabilité et solde de la Présidence. Puisque pendant plus de 36 mois, du 28 avril 2003 au 10 janvier 2008, il va percevoir un confortable salaire de plus d'un million de Fcfa par mois. Comment est-ce possible ? C'est que le service de la comptabilité et de la solde de la Présidence de la République est tenu par des expatriés français. Lesquels sont en théorie, sous l'autorité de M. Jacques Anouma, le directeur financier de la Présidence. Ce dernier savait-il ce qui se passait dans son département ? Difficile de répondre à cette question. Ainsi donc, du 28 avril 2003 au 10 janvier 2008, ce sont environ 50 millions qui seront versés à titre de salaire à M. Juston, sur la base d'un faux contrat. Voir Fac Similé N°1. Par la même procédure, un autre Français, Léon Juvillier, né le 24 juillet 1950, sera recruté à la Présidence de la République comme contractuel en qualité de Chargé de mission le 19 septembre 2005. Mais cette fois-ci, son contrat de travail porte bien la signature du secrétaire général de la Présidence. Pas celui du président Gbagbo, à savoir Amedée Couassi-Blé, mais plutôt celui de l'ancien Président, le Président Henri Konan Bédié, M. Yao Kouassi qui n'est plus à la Présidence de la République depuis le coup d'Etat de 1999. Comment M. Yao Kouassi, qui n'est plus secrétaire général de la Présidence depuis 1999, peut-il embaucher pour le compte de la Présidence, un chargé de mission en 2005 ? Il s'agit donc d'un faux contrat. Car M. Yao Kouassi, du temps où il était à la Présidence, prenait toujours le soin d'apposer son nom (Y. Kouassi) à l'aide d'un cachet spécial, en dessous de sa signature et les documents signés par ses soins étaient toujours référencés …PR/SG/… Or le contrat d'engagement de M. Juvillier ne porte que des références grossièrement inscrites à la main et qui renvoient plutôt au service financier. Mais ce faux contrat permettra cependant à M. Juvillier, sans être enregistré au service du personnel, de recevoir en tout, près de 30 millions jusqu'au 10 janvier 2008. (Voir Fac Similé N°3). Le dernier contrat qui paraît également suspect, très suspect, est celui de M. Roques Guy André, né le 29 juin 1945, recruté également en tant que contractuel et en qualité de Chargé de mission auprès de la Présidence de la République. Son contrat d'embauche, censé avoir été également signé par M. Yao Kouassi, est daté du 1er décembre 1995 et a cependant pour date de prise d'effet, le 1er septembre 1995. Il a donc produit des effets de droit au bénéfice de M. Roques, avant même sa signature, de façon rétroactive. Mais comme celui de M. Juvillier, ce contrat n'a manifestement pas été signé par M. Yao Kouassi. C'est donc un faux. Mais le plus surprenant, c'est que tous ces faux contrats qui auraient dû conduire leurs auteurs en prison, vont être régularisés par le secrétaire général actuel de la Présidence, M. Amedée Couassi-Blé.
Les faux contrats régularisés
par M. Amedée Couassi-Blé
Le 10 janvier 2008, le Chef du Bureau de liaison de la Présidence, M. Régis Wittmer, par courrier N°142/PR/SG du 10/ 01/ 08, a saisi le secrétaire général pour lui demander de faire corriger une injustice commise contre M. Juston Marcel et M. Léon Juvillier. Dans ce courrier sur lequel " Le Nouveau Réveil " a mis la patte, on peut lire : " Pour des raisons qui ne m'appartiennent pas, mais qui trouvent vraisemblablement leur origine dans une erreur de transcription, il se trouve que deux d'entre eux, messieurs Juston et Juvillier perçoivent depuis leur arrivée, respectivement en avril 2003 et en septembre 2005, un salaire de base inférieur de 46 000 francs, à celui servi à leurs collègues… c'est pourquoi, j'ai l'honneur d'appeler votre attention sur cette situation anormale qui lèse pécuniairement deux agents, et de vous demander de bien vouloir faire procéder à la rectification desdits contrats de manière à rétablir l'équité indispensable…. ". Ecrit-il. Ampliation de ce courrier est adressée à M. le Ministre d'Etat, Conseiller pour la sécurité (M. Lida Kouassi) et au Directeur des services financiers, (M. Jacques Anouma). Et à ce courrier, il joint plusieurs contrats d'embauche y compris les trois faux. Etait-il au courant du faux ? Difficile de répondre par l'affirmative. Toujours est-il que le secrétaire général reçoit le courrier et tombe des nues en parcourant les contrats. " Qui a signé ces contrats au nom de la Présidence… ? " S'écrit-il. Et le 16 janvier 2008, il retourne le courrier et les faux contrats au directeur administratif de la Présidence à qui il enjoint de découvrir les auteurs de ces faux contrats. Une enquête est ouverte. Les faux commis sont si grossiers qu'il n'y a pas lieu de chercher bien loin. Mais aucune lettre de demande d'explication n'est adressée aux bénéficiaires des faux contrats. L'affaire est gérée au sommet. Résultat ? Etouffement. Le 11 mars 2008, le secrétaire général de la Présidence, contre toute attente, fait rédiger d'autres contrats, authentiques cette fois-ci, pour remplacer les faux. Et il y appose sa signature. Mais chose curieuse, tous les trois contrats ont pour date de prise d'effet, les dates de rédaction des faux contrats. 28 avril 2003 pour M. Juston, 19 septembre 2005 pour M. Juvillier et 1er septembre 1995 pour M. Roques. (Voir Fac Similé N° 2-4). Ce qui laisse songeur, quand on sait que ce sont des contrats valables pour seulement 12 mois renouvelables. Comment donc un contrat signé le 11 mars 2008, qui n'est valable que pour la période allant de cette date au 11 mars 2009, peut-il avoir produit des effets, plusieurs années auparavant ? La réponse se trouve peut-être dans le fonctionnement de la Présidence qui a parfois payé des gens résidant en France et qui n'ont jamais travaillé pour l'Etat de Côte d'Ivoire.
Payé sans être en Côte d'Ivoire
Six ans avant cette affaire sale étouffée, une autre, encore étouffée, avait éclaboussé l'institution. Un français, qui serait un handicapé moteur selon nos sources, fils de Madame Lescop Marie Louise, secrétaire encore en service actuellement à la Présidence, a perçu un salaire mensuel de 1.200.000 francs, en étant paisiblement assis en France. Il était censé être en Côte d'Ivoire, travaillant pour le compte de la Gendarmerie nationale ivoirienne, en qualité de Maître Chien. Mais en réalité, il n'a jamais mis les pieds en Côte d'Ivoire. Après une enquête des services administratifs de la Présidence, le scandale a été découvert. Compte rendu a été fait par M. Joseph Gnékré au secrétaire général de la Présidence. Mais ce dernier, selon nos sources, aurait simplement instruit le Colonel Mirassou Jean Claude, un Français employé au service financier, d'encaisser les sommes indûment versées à cet agent fictif, avec sa maman, Mme Lescop. Cet argent qui s'élève à près de 28 millions de francs, a-t-il été remboursé ? Difficile de répondre par l'affirmative. Toujours est-il qu'aucune suite pénale n'a été donnée à cette escroquerie par le secrétaire général de la Présidence.
Sévérité sélective
En début d'année 2009, la secrétaire particulière de la Présidence de la République, qui s'était rendue coupable d'escroquerie au détriment de l'ex-directeur général de Mtn, a été mise aux arrêts, jugée, reconnue coupable et condamnée à 5 ans de prison fermes. Même si elle a été libérée à la suite d'une grâce présidentielle, toute la Côte d'Ivoire aura remarqué la diligence et la sévérité exemplaires avec lesquelles la Présidence de la République a géré cette affaire. Quelques mois après, des agents fictifs sont découverts à la Présidence. Laquelle Présidence a fait preuve de la même diligence et de la même sévérité à leur égard. Ils ont été jugés et condamnés pour faux et usage de faux. Ils sont encore en prison. Mais alors qu'on condamne à juste titre les faussaires ivoiriens, les faussaires français, eux, sont plutôt récompensés. Pourquoi une telle sévérité sélective ? Complexe ? " Parapluie atomique ? ". Dans tous les cas, la Présidence de la République doit être cohérente dans ses agissements à l'égard de ses agents, sans exclusive, qui prennent des libertés avec les lois ivoiriennes. Il y va de sa crédibilité.
ASSALE TIEMOKO
Malgré les apparences et les discours anticoloniaux, la Présidence de la République ivoirienne emploie beaucoup de ressortissants français. Lesquels sont affectés à des tâches que la plupart des nationaux qui y travaillent ignorent. Chose tout à fait normale pour une institution qui a beaucoup de missions. Mais le problème est que certains parmi ces Français qui travaillent à la présidence y sont entrés par des moyens pour le moins frauduleux. Mais alors que certains Ivoiriens travaillant pour la Présidence ont été conduits en prison dès que leurs actions de faussaires ont été découvertes, ces Français, eux, ont plutôt été, sans doute par complexe ou pour d'autres considérations, récompensés avec de vrais contrats d'engagement qui ont couvert les faux avec lesquels ils se sont fait verser de gros salaires à la Présidence.
Deux faux contrats
et un contrat suspect
Le 28 avril 2003, Juston Marcel, un Français né le 1er juillet 1939 (71 ans au compteur), a été embauché à la Présidence de la République ivoirienne en qualité de contractuel pour occuper la fonction de Chargé de mission. Ce qui signifie qu'il est directement au service du Chef de l'Etat. Toujours est-il que le contrat de travail, sur lequel il a, en pleine conscience, apposé sa signature après en avoir lu et approuvé les termes, ne porte aucune signature d'une autorité compétence, pour lui donner sa valeur juridique pleine et entière. En effet, la signature de M. Amedée Couassi-Blé, le secrétaire général de la Présidence, qui a seul le pouvoir de signer de tels contrats, ne figure pas sur ce contrat d'embauche. Mais aussi incroyable que cela puisse paraître, ce faux contrat qui n'est pas enregistré, ni au secrétariat général de la Présidence, ni connu au service du personnel, va produire des effets au niveau des services de la comptabilité et solde de la Présidence. Puisque pendant plus de 36 mois, du 28 avril 2003 au 10 janvier 2008, il va percevoir un confortable salaire de plus d'un million de Fcfa par mois. Comment est-ce possible ? C'est que le service de la comptabilité et de la solde de la Présidence de la République est tenu par des expatriés français. Lesquels sont en théorie, sous l'autorité de M. Jacques Anouma, le directeur financier de la Présidence. Ce dernier savait-il ce qui se passait dans son département ? Difficile de répondre à cette question. Ainsi donc, du 28 avril 2003 au 10 janvier 2008, ce sont environ 50 millions qui seront versés à titre de salaire à M. Juston, sur la base d'un faux contrat. Voir Fac Similé N°1. Par la même procédure, un autre Français, Léon Juvillier, né le 24 juillet 1950, sera recruté à la Présidence de la République comme contractuel en qualité de Chargé de mission le 19 septembre 2005. Mais cette fois-ci, son contrat de travail porte bien la signature du secrétaire général de la Présidence. Pas celui du président Gbagbo, à savoir Amedée Couassi-Blé, mais plutôt celui de l'ancien Président, le Président Henri Konan Bédié, M. Yao Kouassi qui n'est plus à la Présidence de la République depuis le coup d'Etat de 1999. Comment M. Yao Kouassi, qui n'est plus secrétaire général de la Présidence depuis 1999, peut-il embaucher pour le compte de la Présidence, un chargé de mission en 2005 ? Il s'agit donc d'un faux contrat. Car M. Yao Kouassi, du temps où il était à la Présidence, prenait toujours le soin d'apposer son nom (Y. Kouassi) à l'aide d'un cachet spécial, en dessous de sa signature et les documents signés par ses soins étaient toujours référencés …PR/SG/… Or le contrat d'engagement de M. Juvillier ne porte que des références grossièrement inscrites à la main et qui renvoient plutôt au service financier. Mais ce faux contrat permettra cependant à M. Juvillier, sans être enregistré au service du personnel, de recevoir en tout, près de 30 millions jusqu'au 10 janvier 2008. (Voir Fac Similé N°3). Le dernier contrat qui paraît également suspect, très suspect, est celui de M. Roques Guy André, né le 29 juin 1945, recruté également en tant que contractuel et en qualité de Chargé de mission auprès de la Présidence de la République. Son contrat d'embauche, censé avoir été également signé par M. Yao Kouassi, est daté du 1er décembre 1995 et a cependant pour date de prise d'effet, le 1er septembre 1995. Il a donc produit des effets de droit au bénéfice de M. Roques, avant même sa signature, de façon rétroactive. Mais comme celui de M. Juvillier, ce contrat n'a manifestement pas été signé par M. Yao Kouassi. C'est donc un faux. Mais le plus surprenant, c'est que tous ces faux contrats qui auraient dû conduire leurs auteurs en prison, vont être régularisés par le secrétaire général actuel de la Présidence, M. Amedée Couassi-Blé.
Les faux contrats régularisés
par M. Amedée Couassi-Blé
Le 10 janvier 2008, le Chef du Bureau de liaison de la Présidence, M. Régis Wittmer, par courrier N°142/PR/SG du 10/ 01/ 08, a saisi le secrétaire général pour lui demander de faire corriger une injustice commise contre M. Juston Marcel et M. Léon Juvillier. Dans ce courrier sur lequel " Le Nouveau Réveil " a mis la patte, on peut lire : " Pour des raisons qui ne m'appartiennent pas, mais qui trouvent vraisemblablement leur origine dans une erreur de transcription, il se trouve que deux d'entre eux, messieurs Juston et Juvillier perçoivent depuis leur arrivée, respectivement en avril 2003 et en septembre 2005, un salaire de base inférieur de 46 000 francs, à celui servi à leurs collègues… c'est pourquoi, j'ai l'honneur d'appeler votre attention sur cette situation anormale qui lèse pécuniairement deux agents, et de vous demander de bien vouloir faire procéder à la rectification desdits contrats de manière à rétablir l'équité indispensable…. ". Ecrit-il. Ampliation de ce courrier est adressée à M. le Ministre d'Etat, Conseiller pour la sécurité (M. Lida Kouassi) et au Directeur des services financiers, (M. Jacques Anouma). Et à ce courrier, il joint plusieurs contrats d'embauche y compris les trois faux. Etait-il au courant du faux ? Difficile de répondre par l'affirmative. Toujours est-il que le secrétaire général reçoit le courrier et tombe des nues en parcourant les contrats. " Qui a signé ces contrats au nom de la Présidence… ? " S'écrit-il. Et le 16 janvier 2008, il retourne le courrier et les faux contrats au directeur administratif de la Présidence à qui il enjoint de découvrir les auteurs de ces faux contrats. Une enquête est ouverte. Les faux commis sont si grossiers qu'il n'y a pas lieu de chercher bien loin. Mais aucune lettre de demande d'explication n'est adressée aux bénéficiaires des faux contrats. L'affaire est gérée au sommet. Résultat ? Etouffement. Le 11 mars 2008, le secrétaire général de la Présidence, contre toute attente, fait rédiger d'autres contrats, authentiques cette fois-ci, pour remplacer les faux. Et il y appose sa signature. Mais chose curieuse, tous les trois contrats ont pour date de prise d'effet, les dates de rédaction des faux contrats. 28 avril 2003 pour M. Juston, 19 septembre 2005 pour M. Juvillier et 1er septembre 1995 pour M. Roques. (Voir Fac Similé N° 2-4). Ce qui laisse songeur, quand on sait que ce sont des contrats valables pour seulement 12 mois renouvelables. Comment donc un contrat signé le 11 mars 2008, qui n'est valable que pour la période allant de cette date au 11 mars 2009, peut-il avoir produit des effets, plusieurs années auparavant ? La réponse se trouve peut-être dans le fonctionnement de la Présidence qui a parfois payé des gens résidant en France et qui n'ont jamais travaillé pour l'Etat de Côte d'Ivoire.
Payé sans être en Côte d'Ivoire
Six ans avant cette affaire sale étouffée, une autre, encore étouffée, avait éclaboussé l'institution. Un français, qui serait un handicapé moteur selon nos sources, fils de Madame Lescop Marie Louise, secrétaire encore en service actuellement à la Présidence, a perçu un salaire mensuel de 1.200.000 francs, en étant paisiblement assis en France. Il était censé être en Côte d'Ivoire, travaillant pour le compte de la Gendarmerie nationale ivoirienne, en qualité de Maître Chien. Mais en réalité, il n'a jamais mis les pieds en Côte d'Ivoire. Après une enquête des services administratifs de la Présidence, le scandale a été découvert. Compte rendu a été fait par M. Joseph Gnékré au secrétaire général de la Présidence. Mais ce dernier, selon nos sources, aurait simplement instruit le Colonel Mirassou Jean Claude, un Français employé au service financier, d'encaisser les sommes indûment versées à cet agent fictif, avec sa maman, Mme Lescop. Cet argent qui s'élève à près de 28 millions de francs, a-t-il été remboursé ? Difficile de répondre par l'affirmative. Toujours est-il qu'aucune suite pénale n'a été donnée à cette escroquerie par le secrétaire général de la Présidence.
Sévérité sélective
En début d'année 2009, la secrétaire particulière de la Présidence de la République, qui s'était rendue coupable d'escroquerie au détriment de l'ex-directeur général de Mtn, a été mise aux arrêts, jugée, reconnue coupable et condamnée à 5 ans de prison fermes. Même si elle a été libérée à la suite d'une grâce présidentielle, toute la Côte d'Ivoire aura remarqué la diligence et la sévérité exemplaires avec lesquelles la Présidence de la République a géré cette affaire. Quelques mois après, des agents fictifs sont découverts à la Présidence. Laquelle Présidence a fait preuve de la même diligence et de la même sévérité à leur égard. Ils ont été jugés et condamnés pour faux et usage de faux. Ils sont encore en prison. Mais alors qu'on condamne à juste titre les faussaires ivoiriens, les faussaires français, eux, sont plutôt récompensés. Pourquoi une telle sévérité sélective ? Complexe ? " Parapluie atomique ? ". Dans tous les cas, la Présidence de la République doit être cohérente dans ses agissements à l'égard de ses agents, sans exclusive, qui prennent des libertés avec les lois ivoiriennes. Il y va de sa crédibilité.
ASSALE TIEMOKO