La porte du dialogue n`est donc pas fermée, elle ne le sera jamais d`ailleurs. Les présidents Henri Konan Bédié (Pdci) et Alassane Dramane Ouattara (Rdr) ont accepté de recevoir et d`échanger, sans intermédiaire, avec le chef de l`Etat, Laurent Gbagbo, en dépit de leurs profondes divergences politiques, au nom surtout de l`intérêt supérieur de la Côte d`Ivoire. Montrant ainsi que si tout le monde est animé de bonne volonté, si tout le monde est sincère, on peut aller à la paix via des élections sans se tirer dessus, sans faire couler le sang des Ivoiriens. Au cours de la semaine qui vient de s`achever, le président du Pdci-Rda a posé des actes politiques majeurs. Certains n`avaient pas compris et avaient vite fait de prendre le devant de la critique et des récriminations. Mais avec le temps, l`on s`est rendu compte que tout ce que le président du Pdci faisait, parfois contre le gré de ses propres militants et alliés politiques, était guidé par un souci unique : la paix.
C`est en effet au nom de cette paix qu`il a accepté de recevoir Gbagbo dans une ambiance politique surchauffée et délétère. C`est également au nom de cette paix qu`il a pris le risque démesuré de reporter sine die la marche du 15 mai. " La vie des Ivoiriens m`est chère, la vie est sacrée. Face aux risques d`affrontement, il s`est imposé à moi la sagesse du jugement de Salomon. Que l`enfant vive ", avait déclaré Bédié lors de sa conférence de presse de jeudi dernier.
Le président du Pdci s`illustre ici comme un grand patriote, comme un homme de foi, un humaniste, un homme d`Etat, un grand chef. Qui sait faire abstraction de son moi quand les intérêts politiques en jeu menacent la survie et l`équilibre de la nation tout entière. Il était en effet plus facile à Bédié et à Ouattara de dire aux jeunes du Rhdp " Ok, vous pouvez aller marcher, marcher sans reculer, avancer quel que soit l`obstacle, jusqu`à ce que Gbagbo tombe ". Cela était plus facile à faire qu`à reporter cette marche. Et être obligé d`expliquer, et risquer de perdre la confiance de leurs militants déçus et frustrés par cette décision.
Fort heureusement le vent a tourné, dans la bonne direction. Le Sphinx renaît de ses cendres. Les Ivoiriens découvrent ou redécouvrent Bédié. Aujourd`hui, personne ne peut remettre en cause son patriotisme, son amour pour son pays, son désir de voir les Ivoiriens vivre en paix dans une société de justice, un pays réconcilié avec lui-même. En reportant la marche, Bédié montre qu`il n`a jamais fait de la violence son arme pour parvenir au pouvoir. Comme il n`a pas usé de la violence pour se maintenir au pouvoir en 1999 contre les putschistes. Il a préféré partir pour éviter le bain de sang. Parce que l`homme est foncièrement anti-violent. Il n`aime pas le sang. Même quand les circonstances et la raison l`obligent à recouvrir à cette violence légitime, Bédié s`abstient. Parce que persuadé que la violence n`a jamais été la solution à un problème.
L`attitude de sagesse observée par le Président Bédié oblige Gbagbo à faire lui aussi preuve d`humilité et de bonne foi. Pour qu`enfin les Ivoiriens puissent réellement se parler et résoudre leurs problèmes entre eux. Le dialogue inter-ivoirien ne devrait en effet pas être l`affaire des seuls ex-belligérants. Gbagbo, Soro et les leaders du Rhdp peuvent se retrouver, discuter et fixer d`un commun accord les modalités pratiques pour aller aux élections et mettre un terme aux souffrances de leurs concitoyens. C`est à ces conditions seulement qu`ils célébreront à l`unisson les 50 ans de l`indépendance de la Côte d` Ivoire.
Akwaba Saint Clair
C`est en effet au nom de cette paix qu`il a accepté de recevoir Gbagbo dans une ambiance politique surchauffée et délétère. C`est également au nom de cette paix qu`il a pris le risque démesuré de reporter sine die la marche du 15 mai. " La vie des Ivoiriens m`est chère, la vie est sacrée. Face aux risques d`affrontement, il s`est imposé à moi la sagesse du jugement de Salomon. Que l`enfant vive ", avait déclaré Bédié lors de sa conférence de presse de jeudi dernier.
Le président du Pdci s`illustre ici comme un grand patriote, comme un homme de foi, un humaniste, un homme d`Etat, un grand chef. Qui sait faire abstraction de son moi quand les intérêts politiques en jeu menacent la survie et l`équilibre de la nation tout entière. Il était en effet plus facile à Bédié et à Ouattara de dire aux jeunes du Rhdp " Ok, vous pouvez aller marcher, marcher sans reculer, avancer quel que soit l`obstacle, jusqu`à ce que Gbagbo tombe ". Cela était plus facile à faire qu`à reporter cette marche. Et être obligé d`expliquer, et risquer de perdre la confiance de leurs militants déçus et frustrés par cette décision.
Fort heureusement le vent a tourné, dans la bonne direction. Le Sphinx renaît de ses cendres. Les Ivoiriens découvrent ou redécouvrent Bédié. Aujourd`hui, personne ne peut remettre en cause son patriotisme, son amour pour son pays, son désir de voir les Ivoiriens vivre en paix dans une société de justice, un pays réconcilié avec lui-même. En reportant la marche, Bédié montre qu`il n`a jamais fait de la violence son arme pour parvenir au pouvoir. Comme il n`a pas usé de la violence pour se maintenir au pouvoir en 1999 contre les putschistes. Il a préféré partir pour éviter le bain de sang. Parce que l`homme est foncièrement anti-violent. Il n`aime pas le sang. Même quand les circonstances et la raison l`obligent à recouvrir à cette violence légitime, Bédié s`abstient. Parce que persuadé que la violence n`a jamais été la solution à un problème.
L`attitude de sagesse observée par le Président Bédié oblige Gbagbo à faire lui aussi preuve d`humilité et de bonne foi. Pour qu`enfin les Ivoiriens puissent réellement se parler et résoudre leurs problèmes entre eux. Le dialogue inter-ivoirien ne devrait en effet pas être l`affaire des seuls ex-belligérants. Gbagbo, Soro et les leaders du Rhdp peuvent se retrouver, discuter et fixer d`un commun accord les modalités pratiques pour aller aux élections et mettre un terme aux souffrances de leurs concitoyens. C`est à ces conditions seulement qu`ils célébreront à l`unisson les 50 ans de l`indépendance de la Côte d` Ivoire.
Akwaba Saint Clair