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Politique Publié le samedi 22 mai 2010 | Nord-Sud

Processus électoral : Le ré-enrôlement refait surface

La table ronde sur la « contribution de la jeunesse ivoirienne à l’apaisement du processus électoral en Côte d’Ivoire : bilan et perspectives» s’est achevée, hier, à Grand-Bassam. Les jeunes leaders ivoiriens ont dit leur disponibilité et volonté à s’impliquer dans le processus électoral à leur manière et conformément à la loi.

A la table ronde organisée par le National democratic institute du 20 au 21 mai à Grand-Bassam à la laquelle, ils ont pris part, les jeunes leaders des partis politiques ont proposé des recettes pour éviter une autre impasse au processus électoral. Entre autres propositions, ils conseillent à la Commission électorale indépendante (Cei), le ré-enrôlement des 42.000 pétitionnaires introuvables sur aucune liste. Ils recommandent également la vulgarisation des textes relatifs au processus électoral. Ils préconisent par ailleurs aux organes de régulation des médias à prendre toute leur part dans le processus électoral, exhortent le gouvernement de mettre les moyens à la disposition du Centre de commandement intégré (Cci) pour la sécurisation du processus électoral. Et d’effectuer le désarmement conformément aux accords complémentaires 4 de Ouagadougou. Ils ont, en outre, dit leur engagement à s’inscrire résolument dans le processus électoral en s’appropriant le code de bonne conduite signé par les partis politique tout en faisant la promesse de vulgariser ledit code de bonne conduite. Ils font aussi le serment d’entreprendre toutes les démarches en vue de la mobilisation des moyens financiers. Et entendent restituer au Premier ministre Guillaume Soro et aux structures ayant en charge la gestion du processus électoral les conclusions de cette rencontre. Charles Yaovi Djrekpo, directeur résident du Ndi a donné son point de vue sur le ré -enrôlement des 42.000 pétitionnaires ne figurant sur aucune liste que recommandent les jeunes leaders ivoiriens. « Les jeunes ont exprimé ce qu’ils pensent nécessaire de faire pour que le processus soit apaisé. La faisabilité de ce qu’ils demandent, appartient aux institutions et organes chargés du processus électoral », ajoutant que : « Ce que nous souhaitons, c’est que les institutions en charge des élections puissent communiquer largement leurs problèmes, leurs points de vue, leurs instructions afin que nul ne les ignore. Parce qu’au fond, le respect de la loi est le commencement de la paix dans une communauté ». Le directeur résident du Ndi juge que la préoccupation émise par la jeunesse des partis politique est légitime. Car, poursuit-il, « s’il est vrai qu’il y a des personnes qui, légitimement, doivent figurer sur la liste électorale et qui n’y figurent pas, elles seront des révoltées. Elles peuvent réagir de façon à mettre en péril la paix sociale pendant le processus ». Toute chose qui fait dire à Charles Yaovi Djrekpo « qu’il n’y a pas de petites crises, ni de petites colères. Tout ce qu’il y a, c’est d’éviter que les gens se fâchent dans un processus électoral ».

Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
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