Contrairement aux réunions précédentes qui se sont tenues à l’initiative du groupe d’experts de l’Onu, cette fois-ci, c’est le haut commandement de l’armée ivoirienne qui a sollicité la rencontre qui a eu lieu jeudi dernier au camp Galliéni. En effet, de source proche de l’état-major des armées, c’est le général Philippe Mangou qui aurait invité à la table des discussions, les experts onusiens chargés de surveiller la bonne application de l’embargo sur les armes imposé à la Côte d’Ivoire. « La rencontre, qui a eu lieu au Camp Galliéni, siège de l’état- major des armées, a porté notamment sur les procédures d’inspection des armes sur tout le territoire ivoirien », apprend-t-on de source proche de l’Onuci qui ajouté que « les participants (à la réunion de jeudi) se sont engagés à veiller, dans le respect mutuel, à l’application du mandat des experts et de l’Onuci, étant donné que l’objectif commun est la réussite du processus de paix en cours ». Cette rencontre intervient dans un contexte marqué par une énième présumée tentative déjouée de déstabilisation des institutions de la République. Ce qui autorise à penser que les autorités militaires ivoiriennes ont soumis à leurs hôtes, un réexamen de l’embargo. Sans oublier que dans le cadre du cinquantenaire de l’indépendance, les autorités ivoiriennes espèrent parader avec tous les moyens de défense du pays, y compris les moyens aériens, cloués au sol du fait de cet embargo. C’est dans cette logique qu’un MI-24 aurait été récemment testé.
Marc Dossa
Marc Dossa