L’après-conflit est une étape très importante dans un pays qui a connu la guerre. Pour aider la Côte d’Ivoire, dans cette phase de la sortie de crise, l’Association internationale de développement (Ida) de la Banque mondiale lui a fait un don d’un montant d’environ 60 milliards de francs CFA pour le financement d’un Projet d’assistance post-conflit (Papc). Deux ans après son démarrage effectif, une équipe conjointe conduite par le Cabinet du Premier ministre et composée d’experts de la Banque mondiale a visité les réalisations du Papc afin d’évaluer l’état d’avancement de la mise en œuvre du projet. Cette mission d’évaluation, dite revue à mi-parcours, a démarré le 10 mai pour s’achever le jeudi 20 mai par un atelier. Au terme des travaux, les experts ont relevé des difficultés qui perturbent la bonne marche du projet. Ce sont entre autres la faible mobilisation des ex-combattants dans certains programmes, la non-garantie de la pérennité des activités de réinsertion des jeunes, le retard dans les travaux de réhabilitation ou de construction des sous-préfectures en zone Centre-Nord-Ouest, l’insuffisance des ressources pour le financement d’un nombre suffisant de sous-projets. De plus, le montant-plafond de 30 millions, fixé dans le manuel, ne permet pas le financement des infrastructures communautaires telles que les aménagements hydro-agricoles et les programmes d’hydraulique villageoise améliorée. Au regard de ces problèmes, les experts estiment que la date de clôture annoncée au 31 décembre 2011 ne permettra pas d’atteindre les objectifs assignés, à cause des retards pris dans le démarrage du projet. Au 15 avril, le projet avait enregistré 10.635 bénéficiaires, soit un taux de réalisation de 46,1% de l’objectif global (24.000 bénéficiaires).
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza