Le directeur départemental de campagne du premier ministre Alassane Ouattara, le maire républicain de la commune de Zuénoula. Ferdinand Zan Bi Gohi, a bravé les machettes, les injures et toute sorte d’intempéries, pour faire triompher le «Vivre ensemble.» Démontrant ainsi, que la leçon enseignée par son président Alassane Ouattara, a été bien assimilée. Il a réconcilié toute une population divisée par une dénonciation calomnieuse.
En effet, depuis plus d’un an, Kanzra, chef-lieu du canton Mangourou, situé à 35 km de la ville de Zuénoula, avait été divisé par deux parents, Flatié Bi Kambo dit Napoléon et Kambo Bi Kan Philippe Edouard. Le premier étant le neveu du second. A l’origine de la division, selon les témoignages, le problème de la chefferie traditionnelle. A en croire les uns et les autres, Flatié Bi Kambo dit Napoléon, a accusé son oncle de vouloir renverser le chef du village, Huéli Bi Bolou. Une information qu’on lui aurait rapportée.
Le triomphe
Il faut noter aussi qu’au-delà de cette accusation, il y a un problème politique. Car les deux parents appartiennent respectivement au FPI et au RDR. Notons aussi, que Kanzra, village centre du canton Mangourou a été érigé en sous-préfecture récemment grâce au maire selon les témoignages, était majoritairement FPI. C’est même dans ce village que les jeunes avaient barré toutes les voies d’entrée au maire en sa qualité de secrétaire départemental du RDR allant rendre visite à ses militants en septembre 2009. Il a dû parcourir 1km à pied avec sa délégation après plusieurs péripéties pour atteindre le village. Mais malgré tout cela, le responsable local du RDR, n’a pas baissé les bras. Chaque fois qu’il veut rencontrer ses militants, il y va en dépit des menaces de toutes sortes. Il y réalise des infrastructures économiques. A preuve, selon le chef du village Huéli Bi Bolou, c’est le maire Ferdinand Zan Bi qui a fait doter le village de deux antennes de téléphonie mobile. C’est la raison qui a poussé la population à le choisir comme médiateur dans cette crise. Aussi, a-t-il saisissant cette opportunité, il a reçu tour à tour, dans ses bureaux, les deux frères ennemis, ensuite leurs partisans. Le huis clos fini, le vendredi 7 mai a été choisi pour passer à l’étape définitive de la réconciliation.
Le jour-j, accueillis en fanfare par les populations, danses traditionnelles du terroir au programme, le directeur départemental de campagne d’ADO et sa délégation, sont arrivés les mains chargées de cadeaux. Deux bœufs et la somme de 400.000F pour procéder aux sacrifices rituels. La place publique du village prise d’assaut très tôt le matin, ne pouvait contenir le monde venu des 12 villages qui composent le canton. Chaque chef de village était accompagné par ses notables, les présidents des jeunes et des femmes. Chacun voulait être témoin des faits.
Pour la présentation des faits, la parole est revenue en premier premier, à Flatié Bi Kambo dit Napoléon., Il n’a pas fait de difficulté pour reconnaître son tort. «J’ai injustement accusé mon oncle et nous avons divisé le village », a-t-il avoué, s’exprimant en langue locale, le Gouro. A son oncle et à toute la population, il a présenté ses excuses. Quand Kambo Bi Kan Philippe Edouard Philippe, l’oncle, prend la parole, c’est d’abord pour remercier le maire Ferdinand Zan Bi Gohi, pour sa disponibilité, son courage et surtout pour sa grande sagesse. Car dira-t-il, à cause de leur division, le maire a été traîné dans la boue, mais n’en a pas tenu compte et a démontré que la meilleure politique c’est «vivre ensemble.» Face aux accusations selon lesquelles il serait au centre d’un projet de renversement du chef du village, il dit ne pas s’y reconnaître. C’est d’ailleurs pour cela, a-t-il ajouté, qu’il a préféré prendre ses distances, par rapport aux affaires du village. Mais la présence du maire et les actions qu’il continue de multiplier pour le développement de Kanzra montrent vraiment l’amour qu’il a pour son prochain. Kambo Bi Kan alors proposé la candidature du maire à la députation de la sous-préfecture pou les joutes à venir. Décision qui sera appuyée par la suite par le chef Huéli Bi Bolou et les représentants des jeunes ainsi que celles des femmes.
La paix
Et donc au chef Huéli, de dire: «Si je suis aujourd’hui chef du village, c’est grâce à Kambo Bi Kan Philipe. Le maire a joué un grand rôle. Il est vraiment un homme sage au cœur généreux. Il a su donner du serpent aux oiseaux pour qu’ils se nourrissent. Les malentendus entre les deux parents qui ont fini par diviser le village proviennent des mauvaises langues. Le 23 juin 2008, j’ai tenu ici une grande réunion avec tous les chefs des 12 villages, pour qu’ensemble nous parlions d’une seule voix. Et soutenions un seul candidat pendant les futures élections. Pour toi (le maire) particulièrement, c’est un acquis» a-t-il promis au directeur départemental de campagne d’Alassane Ouattara.
Ferdinand Zan Bi Gohi, a saisi l’occasion pour dire que «Le combat a été dur. Mais nous l’avons gagné ensemble. «Vivre ensemble» a triomphé. Depuis le temps que je viens ici à Kanzra, c’est la première fois que je communie avec le chef. Aujourd’hui, c’est Alassane Ouattara qui est le plus heureux. C’est lui qui m’a envoyé dans cette mission. Son vœu le plus ardent, c’est la paix. Paix entre les fils et filles du pays. Je m’engage avec vous à enterrer la hache de guerre. Vous m’avez sollicité pour doter le village d’antennes de téléphonie mobile, (…) J’ai mené le combat de l’opposition pour que Kanzra soit érigé en sous-préfecture et ce combat a été gagné. Le 18 septembre 2009, vous m’avez honoré par votre présence lors de la visite du président Alassane Ouattara à Zuénoula. Vous étiez tous présents. C’est pourquoi je ne peux pas rester sourd ou muet à vos différentes doléances. Sans Alassane, il n’aurait pas de «Gouro» ministre aujourd’hui. Il vient de faire nommer l’un des nôtres, le grand frère Houga Bi G. Jacques, ministre d la république. Donc restons ensemble et vivons ensemble et dans la paix,» leur-t-il recommandé.
Au total, il a offert au chef et la population, la somme de 400.000F et deux bœufs. En marge de la cérémonie, le DDC a reçu le secrétaire de section et la base. Après de fermes recommandations, il leur a remis 30 tee-shirts à l’effigie d’ADO et la somme de 50.000F pour continuer à animer la base.
Jacquelin Mintoh
Envoyé spécial à Zuénoula
En effet, depuis plus d’un an, Kanzra, chef-lieu du canton Mangourou, situé à 35 km de la ville de Zuénoula, avait été divisé par deux parents, Flatié Bi Kambo dit Napoléon et Kambo Bi Kan Philippe Edouard. Le premier étant le neveu du second. A l’origine de la division, selon les témoignages, le problème de la chefferie traditionnelle. A en croire les uns et les autres, Flatié Bi Kambo dit Napoléon, a accusé son oncle de vouloir renverser le chef du village, Huéli Bi Bolou. Une information qu’on lui aurait rapportée.
Le triomphe
Il faut noter aussi qu’au-delà de cette accusation, il y a un problème politique. Car les deux parents appartiennent respectivement au FPI et au RDR. Notons aussi, que Kanzra, village centre du canton Mangourou a été érigé en sous-préfecture récemment grâce au maire selon les témoignages, était majoritairement FPI. C’est même dans ce village que les jeunes avaient barré toutes les voies d’entrée au maire en sa qualité de secrétaire départemental du RDR allant rendre visite à ses militants en septembre 2009. Il a dû parcourir 1km à pied avec sa délégation après plusieurs péripéties pour atteindre le village. Mais malgré tout cela, le responsable local du RDR, n’a pas baissé les bras. Chaque fois qu’il veut rencontrer ses militants, il y va en dépit des menaces de toutes sortes. Il y réalise des infrastructures économiques. A preuve, selon le chef du village Huéli Bi Bolou, c’est le maire Ferdinand Zan Bi qui a fait doter le village de deux antennes de téléphonie mobile. C’est la raison qui a poussé la population à le choisir comme médiateur dans cette crise. Aussi, a-t-il saisissant cette opportunité, il a reçu tour à tour, dans ses bureaux, les deux frères ennemis, ensuite leurs partisans. Le huis clos fini, le vendredi 7 mai a été choisi pour passer à l’étape définitive de la réconciliation.
Le jour-j, accueillis en fanfare par les populations, danses traditionnelles du terroir au programme, le directeur départemental de campagne d’ADO et sa délégation, sont arrivés les mains chargées de cadeaux. Deux bœufs et la somme de 400.000F pour procéder aux sacrifices rituels. La place publique du village prise d’assaut très tôt le matin, ne pouvait contenir le monde venu des 12 villages qui composent le canton. Chaque chef de village était accompagné par ses notables, les présidents des jeunes et des femmes. Chacun voulait être témoin des faits.
Pour la présentation des faits, la parole est revenue en premier premier, à Flatié Bi Kambo dit Napoléon., Il n’a pas fait de difficulté pour reconnaître son tort. «J’ai injustement accusé mon oncle et nous avons divisé le village », a-t-il avoué, s’exprimant en langue locale, le Gouro. A son oncle et à toute la population, il a présenté ses excuses. Quand Kambo Bi Kan Philippe Edouard Philippe, l’oncle, prend la parole, c’est d’abord pour remercier le maire Ferdinand Zan Bi Gohi, pour sa disponibilité, son courage et surtout pour sa grande sagesse. Car dira-t-il, à cause de leur division, le maire a été traîné dans la boue, mais n’en a pas tenu compte et a démontré que la meilleure politique c’est «vivre ensemble.» Face aux accusations selon lesquelles il serait au centre d’un projet de renversement du chef du village, il dit ne pas s’y reconnaître. C’est d’ailleurs pour cela, a-t-il ajouté, qu’il a préféré prendre ses distances, par rapport aux affaires du village. Mais la présence du maire et les actions qu’il continue de multiplier pour le développement de Kanzra montrent vraiment l’amour qu’il a pour son prochain. Kambo Bi Kan alors proposé la candidature du maire à la députation de la sous-préfecture pou les joutes à venir. Décision qui sera appuyée par la suite par le chef Huéli Bi Bolou et les représentants des jeunes ainsi que celles des femmes.
La paix
Et donc au chef Huéli, de dire: «Si je suis aujourd’hui chef du village, c’est grâce à Kambo Bi Kan Philipe. Le maire a joué un grand rôle. Il est vraiment un homme sage au cœur généreux. Il a su donner du serpent aux oiseaux pour qu’ils se nourrissent. Les malentendus entre les deux parents qui ont fini par diviser le village proviennent des mauvaises langues. Le 23 juin 2008, j’ai tenu ici une grande réunion avec tous les chefs des 12 villages, pour qu’ensemble nous parlions d’une seule voix. Et soutenions un seul candidat pendant les futures élections. Pour toi (le maire) particulièrement, c’est un acquis» a-t-il promis au directeur départemental de campagne d’Alassane Ouattara.
Ferdinand Zan Bi Gohi, a saisi l’occasion pour dire que «Le combat a été dur. Mais nous l’avons gagné ensemble. «Vivre ensemble» a triomphé. Depuis le temps que je viens ici à Kanzra, c’est la première fois que je communie avec le chef. Aujourd’hui, c’est Alassane Ouattara qui est le plus heureux. C’est lui qui m’a envoyé dans cette mission. Son vœu le plus ardent, c’est la paix. Paix entre les fils et filles du pays. Je m’engage avec vous à enterrer la hache de guerre. Vous m’avez sollicité pour doter le village d’antennes de téléphonie mobile, (…) J’ai mené le combat de l’opposition pour que Kanzra soit érigé en sous-préfecture et ce combat a été gagné. Le 18 septembre 2009, vous m’avez honoré par votre présence lors de la visite du président Alassane Ouattara à Zuénoula. Vous étiez tous présents. C’est pourquoi je ne peux pas rester sourd ou muet à vos différentes doléances. Sans Alassane, il n’aurait pas de «Gouro» ministre aujourd’hui. Il vient de faire nommer l’un des nôtres, le grand frère Houga Bi G. Jacques, ministre d la république. Donc restons ensemble et vivons ensemble et dans la paix,» leur-t-il recommandé.
Au total, il a offert au chef et la population, la somme de 400.000F et deux bœufs. En marge de la cérémonie, le DDC a reçu le secrétaire de section et la base. Après de fermes recommandations, il leur a remis 30 tee-shirts à l’effigie d’ADO et la somme de 50.000F pour continuer à animer la base.
Jacquelin Mintoh
Envoyé spécial à Zuénoula